«Les joueurs ne pourront plus rejeter la faute sur l’entraîneur»: Christian Constantin
Une rencontre avec Fabio Celestini le dimanche soir, une annonce aux joueurs le lundi matin, puis une première séance d’entraînement dans la foulée. Christian Constantin est donc de retour dans l’un des ses costumes préférés. Celui de coach.

Le soleil brille à Riddes. Malgré un froid glacial et le vent pas très amical, le premier entraînement de la semaine se termine dans la bonne humeur. Une séance de pénaltys permet d’envoyer les joueurs à la douche, chacun son tour. Quelques minutes se passent, après plusieurs discussions en petit comité, Christian Constantin réunit les quelques journalistes présents. C’est parti pour l’explication.
« Je reprends la main avant qu’il ne soit trop tard. » Christian Constantin
Seuls les plus distraits se sont laissé surprendre par la rocade effectuée ce lundi matin. Le président avait déjà affirmé qu’il n’hésiterait pas à passer à l’action si la situation venait à se gâter. On y est. « Je reprends la main avant qu’il ne soit trop tard », précise le boss de Tourbillon. Il n’en veut pas foncièrement à Fabio Celestini. Simplement, il estime être plus capable de retirer quelque chose de cet effectif lors d’une semaine capitale. Il y aura d’abord ce quart de finale de Coupe de Suisse contre Lugano, puis une partie face au même adversaire ce dimanche en Super League.
Du provisoire dans le paradoxe
« Comme disait Maurice Chevalier à Johnny Hallyday, il faut réussir l’entrée et la sortie. Entre deux, il faut meubler. » Dans la vraie tirade, c’est le verbe chanter qui est utilisé, qu’importe le président n’est jamais avare de formules. Et surtout il ne veut pas rater sa sortie, quitte à meubler donc sur le banc. S’il s’en réfère aux stars de la chanson française pour expliquer son propre retour en scène, sur le banc, c’est que Christian Constantin réfute le paradoxe. Son retrait annoncé, sa sortie interviendra plus tard. Et pour la réussir, cette sortie, autant s’investir directement et faire un joli parcours en Coupe de Suisse. Pour la méthode à utiliser, autre citation, footballistique cette fois. « Trapattoni m’a expliqué un jour que le football était très simple. Quand tu perds le ballon tout le monde court pour le récupérer. Et quand tu l’as, tout le monde se concentre pour la mettre au fond. »
« Je place les joueurs dans les positions pour lesquelles je les ai engagés. » Christian Constantin
En reprenant les conseils de l’entraîneur italien, coach CC veut surtout remettre de la simplicité sur le terrain. Et les éléments à leur poste. « Je travaille sur l’émotionnel et je place les joueurs dans les positions pour lesquelles je les ai engagés. Je veux solidifier l’équipe parce que je sais qu’en Coupe ça peut aller jusqu’aux pénaltys. Je travaille avec ces règles-là. Il n’y a pas à réinventer des schémas. »
Les joueurs face à leurs responsabilités
Fabio Celestini n’est pas coupable de tout, n’est pas exempt de tout reproche non plus. Une chose est sûre le coach vaudois n’est pas en mauvais termes avec le président qui le remplace. Du moins selon la version de Christian Constantin. « Fabio n’est pas content de rester une semaine à la maison. Il est autant triste et autant désabusé que moi de cette situation. Après 11 semaines, il aurait aimé avoir une équipe qui présente un jeu plus proche du football qu’il prône et qu’il aime. » Lundi, un retour du technicien vaudois est-il envisageable ? « Je passe déjà cette semaine et on tirera les conclusions », répond le président. Un président-entraîneur qui a tenu à mettre les choses au clair avec les principaux responsables de la mauvaise passe : les footballeurs de sa première équipe.
