Léo Lacroix: "Je ne suis plus le même joueur que lors de mon premier passage à Sion"

Léo Lacroix, vous voilà de retour au FC Sion, quatre ans après avoir quitté le Valais. Un choix qui s’est fait naturellement pour vous ?
J’étais dans une situation où je cherchais un club. Le FC Sion m’a ouvert la porte, donc je le remercie. On connait la situation du club mais je suis très content de revenir ici, de revoir deux-trois têtes connues. Désormais, il faut se mettre au travail car dans une semaine et demie, c’est déjà la reprise.

Vous parlez des têtes que vous connaissiez. Vous avez déjà repris vos marques ?
Oui, bien sûr. Déjà, on s’entraine sur le terrain qu’on utilisait avec Peter Zeidler (ndlr: celui de Martigny-Croix). Donc c’est plus facile. Je ne m’attendais pas à déjà prendre part à un entrainement le jour de ma signature, mais c’est tant mieux. Si j’ai beaucoup travaillé durant ces six derniers mois, je dois avouer que le terrain me manquait énormément.

"Si j’ai beaucoup travaillé durant ces six derniers mois, je dois avouer que le terrain me manquait énormément."

Après six mois sans club, comment vous sentez-vous sur le plan physique ?
Je n’ai pas arrêté de m’entrainer depuis mon retour de France, au mois de mars. Après, c’est sûr que le terrain, c’est différent que de s’entrainer seul ou avec mon ancien coach Amar Boumilat. Il me faudra quelques jours pour me remettre à 100%.

Que retenez-vous de votre passage en France, à Bâle et en Allemagne ?
J’y ai acquis beaucoup d’expérience. J’ai eu l’occasion de côtoyer des joueurs de qualité. En 2016, j’avais joué mon dernier match avec Sion contre Vaduz. Deux semaines plus tard, j’affrontais le PSG avec Saint-Etienne. Le niveau est différent. Donc oui, une grosse expérience, également en Allemagne ou à Bâle en Ligue des Champions ; en équipe de Suisse également (ndlr: il compte une sélection), lorsqu’on peut s’entrainer avec des joueurs qui évoluent un peu partout. Je connais mes qualités, je ne suis plus le même joueur que j’étais avant. Je reviens à Sion avec un autre statut. Donc à moi de me remettre rapidement en forme pour pouvoir aider le club.

"On peut toujours faire mieux. Après, j’ai joué, que ce soit à Saint-Etienne, à Bâle ou à Hambourg."

D’aucuns parlent d’«expérience mitigée» pour vous à l’étranger. Vous partagez ce constat ?
On peut toujours faire mieux. Après, j’ai joué, que ce soit à Saint-Etienne, à Bâle ou à Hambourg. Donc je retire que du positif. Je ne vois pas mon retour en Valais comme un retour en arrière. Encore une fois, je veux être prêt rapidement pour aider le club.

Vous pensez être à disposition du coach dès la reprise, le 17 janvier face à Lugano ?
Ecoutez, on verra. L’important est de s’entrainer correctement, de voir quelle tactique le coach veut adopter pour la comprendre au mieux. Même si j’ai suivi les matches du FC Sion l’automne dernier, c’est différent d’être sur le terrain.

Pendant votre séjour à l’étranger, vous avez continué à suivre le FC Sion ?
Oui, bien sûr ! Je venais au stade quand je pouvais. J’avais aussi gardé contact avec certains joueurs sédunois. Après, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup de changement dans le contingent, mais le club reste le même, c’est le plus important.

"Ce qu’on avait fait avant que je parte, c’était magnifique. Mais ça a été construit, ça ne s’était pas fait du jour au lendemain."

Vous aviez quitté le FC Sion après avoir remporté la Coupe en 2015 et atteint les 16e de finales de l’Europa League. Depuis, c’est beaucoup plus compliqué. Vous avez senti ce changement de dynamique en revenant au club ?
Evidemment, ça a changé. Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes qu’il faut entourer au mieux. Ce qu’on avait fait avant que je parte, c’était magnifique. Mais ça a été construit, ça ne s’était pas fait du jour au lendemain. Le club avait recruté des joueurs d'expérience, des jeunes prometteurs avaient été promus des M21. Il y avait eu un cheminement qui nous avait permis de gagner la Coupe et de faire cette belle campagne en Europa League. Mais voilà, ces évènements sont de bons souvenirs; il faut désormais regarder vers l’avant et se concentrer sur les prochaines échéances.