Le FC Sion maintenu en Super League: les réactions

Rien n’aura décidément été épargné au FC Sion cette saison. Et le barrage face à Thoune aura été le parfait symbole d’un exercice plus compliqué que jamais, lors duquel les Valaisans auront eu une fâcheuse tendance à souffler aussi bien le chaud (parfois) que le froid (souvent). Pourtant en position plus que favorable après un match aller remporté 4-1 jeudi soir dans l’Oberland, les Sédunois ont souffert jusqu’au bout lors du retour perdu 3-2 à Tourbillon dimanche. L’essentiel est finalement sauf: ils évolueront bien dans l’élite l’an prochain.

Le soulagement mais pas d’excès de joie

Après des semaines en apnée, lors desquelles le maintien n’a longtemps tenu qu’à un fil, ce sauvetage in-extremis relève pratiquement du miracle. À l’heure des interviews, le mot «soulagement» était donc sur toutes les lèvres valaisannes. À commencer par celles de Kevin Fickentscher qui n’en était pourtant pas à sa première lutte contre la relégation.

Si le soulagement était donc au rendez-vous et qu’il a été partagé entre les joueurs et les quelques 150 supporters présents devant Tourbillon au terme de la partie, il n’y a pas eu d’excès de joie pour autant. Buteur au match aller, le milieu de terrain Matteo Tosetti ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour ce FC Thoune qu’il avait quitté sur une relégation l’an dernier et qu’il aurait aimé retrouver au plus haut niveau l’an prochain.

Sentiment partagé également pour Gaëtan Karlen. Évidemment heureux d’avoir contribué au sauvetage de son club, l’attaquant valaisan peinait à masquer ses émotions en évoquant le fait d’avoir battu son frère Grégory dans ce barrage.

Un renouveau tardif et des regrets

Si le FC Sion a survécu à cet exercice 2020/2021 lors duquel il a été jusqu’à compter six points de retard sur la place de barragiste alors occupée par Vaduz, il le doit à son sursaut d’orgueil en fin de saison. Une sorte de léger renouveau arrivé de manière tardive. À l’heure de regarder dans le rétroviseur, des regrets sont inévitables. Avec cette éternelle question: et si le club valaisan avait joué toute la saison comme ces dernières semaines? Kevin Fickentscher abonde.

Nommé à la mi-mars à la tête de l’équipe valaisanne, Marco Walker a donc su mener à bien la périlleuse mission sauvetage qui lui avait été conférée. Le technicien soleurois salue la capacité de ses joueurs à «s’être retrouvés» à un moment précis de la saison.

Si tout le groupe a tiré à la même corde lors des dernières semaines, il a aussi pu s’appuyer sur quelques-unes de ses individualités. Des hommes d’expériences, des tauliers, à l’image de Guillaume Hoarau.

Un avenir à construire

Désormais fixés sur la ligue dans laquelle ils évolueront dès le mois de juillet, les Valaisans disposeront à présent de quelques jours de vacances. Les dirigeants quant à eux devront rapidement s’atteler à la construction de la saison prochaine. À ce jour plusieurs interrogations demeurent, à commencer par l’identité de l’entraîneur qui s’assiéra sur le banc de Tourbillon. Engagé jusqu’au terme de cette saison, Marco Walker sera-t-il prolongé? Le principal intéressé ne cache pas sa volonté de poursuivre l’aventure tout en refusant de trop se projeter.

L’avenir de Guillaume Hoarau est également incertain. Acteur important du maintien, le Réunionnais de 37 ans est convaincu d’avoir encore les jambes pour continuer un moment.

Si la décision quant aux prolongations, ou non, de Marco Walker et de Guillaume Hoarau sera prise par les dirigeants, Kevin Fickentscher avoue avoir son idée sur la question. Pour lui c’est clair: les deux doivent rester en Valais.

Les premiers éléments de réponse quant au visage qu’aura le FC Sion l’an prochain tomberont certainement dans les jours voire les semaines à venir. Seule certitude et pas des moindres depuis ce dimanche: les Valaisans militeront donc toujours en Super League et ce, pour la seizième saison consécutive. Une saison qui débutera le week-end des 24 au 25 juillet prochains.