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Le constat du président du FC Lens, Martial Aymon, à propos des défis des petits clubs

Il y a trois semaines le président du FC Lens, Martial Aymon a adressé une lettre ouverte à l’Association Valaisanne de Football pour faire part de la morosité et des inquiétudes qui habitent les petits clubs. L’AVF se montre sensible mais un peu impuissante face à ces problématiques.

Hugo Da Custodia
Hugo Da Custodia, Rédaction Rhône FM
13 avr. 2021, 16:18
Martial Aymon
Martial Aymon ©Rhône FM

Les petits clubs de village veulent se faire entendre auprès de l’AVF. Incertitude quant à la reprise des « actifs », manque de rentrées financières en raison des matches à huis clos et de la fermeture des cantines… les défis sont nombreux.

A la veille de possibles assouplissements décidés par le Conseil fédéral, le sport de masse tourne toujours au ralenti. Les jeunes de moins de 20 ans peuvent, certes, pratiquer leurs activités quasiment normalement, mais pour les autres catégories d’âge, la situation est plus délicate.

« Ce n’est pas pareil de jouer contre des équipes qui visent encore quelque chose ou contre d’autres qui n’ont plus rien à espérer. » Martial Aymon, président du FC Lens

Sentant monter l’impatience au sein de la première équipe, le président du FC Lens, Martial Aymon, a adressé voici trois semaines une lettre ouverte à l’attention de l’Association Valaisanne de Football. En substance, il dresse le constat et soulève la problématique complexe d’un club propriétaire de ses installations qui ne sait toujours pas quand et si son équipe fanion pourra s’entraîner et jouer normalement. « Cette lettre vient aussi après une discussion avec nos entraîneurs, raconte Martial Aymon. Ils m’ont dit qu’ils ne savaient plus quoi faire. Les décisions sont souvent repoussées et nos joueurs ont vraiment l’envie de jouer. Il y a aussi un problème avec la manière de finir le premier tour. Ce n’est pas pareil de jouer contre des équipes qui visent encore quelque chose ou contre d’autres qui n’ont plus rien à espérer. »

Outre l’équité sportive – partiellement remise en question par le président du FC Lens, qui ne conteste pas que le règlement était connu à l’avance – se pose le problème des frais engagés.

« Chaque saison, la cantine rapporte environ CHF 10'000.- au FC Lens, ce qui correspond à plus de 10% de notre budget. » Martial Aymon, président du FC Lens

Propriétaire de ses installations, le club du Stade du Christ-Roi doit débourser près de CHF 500.- chaque mois pour l’éclairage, sans compter les autres frais d’entretien. Sans aucun match d’actif à se mettre sous la dent et sans la recette de la cantine en raison du huis clos imposé, la situation reste tendue. « Chaque saison, la cantine rapporte environ CHF 10'000.- au FC Lens, ce qui correspond à plus de 10% de notre budget, poursuit Martial Aymon. Nos sponsors font aussi face à des difficultés et c’est compliqué de faire rentrer de l’argent. »

Un appel entendu

Comme déjà mentionné plus haut, le règlement sportif des championnats amateurs avait été validé en amont. Toutefois la situation du FC Lens - et les problèmes soulevés – s’appliquent sans doute à beaucoup d’autres clubs valaisans. Voilà pourquoi l’AVF s’est montrée à l’écoute de cet appel. Sans pouvoir réellement en faire davantage. « Chacun est libre d’avoir son opinion, avance Philippe Moser le chef de presse de l’AVF. L’Association Valaisanne de Football fait ce qu’elle peut, mais je rappelle que nous sommes tributaires de la Confédération, de l’OFSP et du Canton. Nous avons essayé de trouver les meilleures solutions, ou les moins mauvaises, pour que le football avance. Au niveau sportif, l’équité est respectée. Nous voulons surtout éviter une nouvelle saison blanche qui ne serait pas très glorieuse pour l’évolution du football cantonal. »

« Nous avons essayé de trouver les meilleures solutions, ou les moins mauvaises, pour que le football avance. » Philippe Moser, Chef de presse de l’AVF 

La lettre ouverte du FC Lens a le mérite de poser sur la table des problèmes concrets même si on sent bien que sa diffusion à large échelle sur les réseaux sociaux n’a pas été comprise par l’AVF. Les intérêts de la faîtière du football valaisan et de ses clubs affiliés se rejoignent. « Je pense que tout le monde partage les mêmes inquiétudes. L’AVF de concert avec l’ASF fera son possible pour aider les clubs qui le souhaitent. »

Quasi-normalité chez les juniors

Depuis plusieurs week-ends, le scénario se répète. Des juniors A aux juniors E, plusieurs dizaines de matches se tiennent un peu partout dans le canton. Dans beaucoup de cas, les parents accompagnent leurs enfants sans pouvoir assister officiellement à ces rencontres.

« Nous pourrions nommer des Covid-Angels qui contrôlent les mesures. » Philippe Moser, Chef de presse de l’AVF

Une nouvelle fois, le président du FC Lens et le chef de presse de l’AVF partagent leur incompréhension et le constat d’impuissance. « J’estime que dans la plupart des stades c’est possible de laisser entrer les parents et de surveiller la distance de 1m50 entre les gens », dit Martial Aymon. « Nous pourrions effectivement nommer des Covid-Angel qui contrôlent les mesures », appuie Philippe Moser. Ce dernier dresse par ailleurs un bilan positif de la reprise des matches chez les juniors. Il attend néanmoins, comme tous les acteurs du football amateur, une certaine détente dès les prochaines annonces du Conseil fédéral ce mercredi. D’une part pour permettre aux actifs de reprendre leur activité sportive sans contraintes et d’autre part pour que les cantines et les terrains retrouvent la présence du public.

HDC
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