L'argent du COVID versé aux clubs valaisans (2/3): le football
Moins que certains milieux, beaucoup plus que d'autres, le sport est touché de plein fouet par la crise du coronavirus. La Confédération a mis sur pied des prêts sans intérêt remboursables sur dix ans et des aides à fonds perdu. En trois volets, on fait le point avec les clubs valaisans. Deuxième épisode avec le FC Sion.
FC Sion – Super League (1e division nationale)
Budget saison 2020/2021: 20-25 millions de francs
Pertes estimées: pas de chiffre
Aides sollicitées:
- RHT pour l’effectif professionnel
- Prêts de la Confédération remboursables sur 10 ans
- Aides à fonds perdu (demande en cours)
Montant reçu: pas de chiffre
Avec un budget pour la saison 2020-2021 estimé entre 20 et 25 millions, le club sédunois – comme toutes les équipes suisses – doit évoluer à huis clos et donc faire une croix sur des revenus conséquents. Pour le président du FC Sion Christian Constantin, la situation est dramatique. «Il ne faut pas se faire d’illusion : quand tu as que des factures et pas de recette, tu sais qu’à la fin ça va mal se passer. Donc aujourd’hui, on est en mode survie.» Et selon le président du FC Sion, cette situation n’est pas prête de changer. «Ce mode survie devrait en tout cas durer jusqu’en juin. Même si on a beaucoup d’espoir dans les vaccins, on voit que leur distribution est, dans la pratique, plus compliquée que ce qu’imaginaient les autorités. On n'est donc pas très organisé. Ni pour soutenir l’économie, ni pour organiser les vaccins. Ainsi, on se tire tous vers le bas.»
«Quand tu as que des factures et pas de recette, tu sais qu’à la fin ça va mal se passer. Aujourd’hui, on est en mode survie.»
«Au niveau sportif, on a eu quelques aides de la Confédération. Il y a donc des choses qui se mettent en place. Est-ce que ce sera suffisant ? Je ne peux pas le dire en l’état, mais l’oxygène va rapidement manquer pour tout le monde.» On s’en souvient, le FC Sion avait notamment sollicité des RHT au printemps dernier pour son effectif professionnel. Il le répète très souvent, Christian Constantin n’a pas la mémoire des chiffres. C’est encore plus vrai dans la situation exceptionnelle. «En période de crise, on ne peut pas faire de bilan comptable. Mais à moins d’être dans la pharmaceutique, aucune entreprise ne peut faire un bilan 2020 positif. Donc au niveau comptabilité, tant économique que sportive, c'est pas une année à faire des bilans. Il faut vraiment pouvoir avancer et espérer se sortir rapidement de cette situation.»
«Tous les entrepreneurs souffrent»
«On est en train d’organiser les demandes d’aides à fonds perdu, qui correspond au billetterie de match. Pour les matchs de la première partie de saison, le délai est fixé au 31 janvier.» De l’argent bienvenu, même s’il ne suffit pas pour couvrir l’ensemble du manque à gagner. «Il servira à payer les factures, dont les salaires. Tous les entrepreneurs souffrent dans la situation actuelle. Ils souffrent pour payer les salaires, les factures des fournisseurs, les charges sociales… ils souffrent pour faire tourner leur entreprise.»