Jean Ruiz: «Après notre élimination en Coupe, toute l’équipe voulait se racheter»

Dix jours après une victoire valaisanne 3-2 au bout des arrêts de jeu, le FC Sion et le FC Saint-Gall se retrouvaient à nouveau face à face du côté de Tourbillon ce samedi. Et comme il y a dix jours, quatre minutes ont suffi pour que le score évolue mais cette fois, ce sont les Valaisans qui ont ouvert la marque de manière précoce. Dans la foulée d’une première occasion manquée par Lubomir Tupta (le Slovaque arrivé cette semaine en Valais était l’un des cinq nouveaux visages dans le 11 de Fabio Grosso par rapport au match de mercredi à Aarau), Anto Grgic transformait un penalty qu’il avait lui-même obtenu en expédiant le ballon sur la main du défenseur saint-gallois Musa Nuhu.

Timothy Fayulu arrête un penalty

Le début de match pouvait d’ailleurs se résumer à une histoire de penaltys puisqu’au passage du quart d’heure, Jean Ruiz commettait l’irréparable en étant pris de vitesse par Duah. Le capitaine saint-gallois Jordi Quintillà avait alors l’opportunité d’égaliser mais Timothy Fayulu s’interposait en deux temps, du pied tout d’abord avant de se jeter sur le ballon avec les mains. La suite de la première était à l’avantage de Sédunois apparaissant bien plus sereins que des Brodeurs en proie au doute. Uldrikis manquait toutefois une grosse balle de 2-0 à la 34ème.

Karlen proche du but de l’année dans les arrêts de jeu

Et au retour des vestiaires, le FC Sion allait présenter un visage bien plus timoré. Après l’égalisation de Guillemenot à la 51ème, les hommes de Fabio Grosso ont eu toutes les peines du monde à se montrer dangereux. Hormis deux têtes non-cadrées d’Hoarau, la plus grosse occasion allait finalement venir des pieds de Gaëtan Karlen dans les arrêts de jeu. L’attaquant valaisan passait alors tout proche de tromper Zigi sur un lob parti…de son propre camp! «J’ai le ballon, je vois que j’ai que Guillaume et deux, trois défenseurs devant moi et que le gardien est avancé. J’ai tenté car comme on dit, qui ne tente rien n’a rien, mais aujourd’hui cela n’a malheureusement pas suffi», réagissait le numéro 11 à l’issue de la partie.

«J’ai beaucoup de honte suite à notre élimination en Coupe. Dans une carrière, c’est important de gagner des titres.»Jean Ruiz

Le FC Sion doit donc cette fois se contenter d’un point face aux Brodeurs, trois jours après sa défaite en Coupe sur la pelouse d’Aarau. Un revers que Jean Ruiz avait toujours de la peine à digérer: «Pour être honnête, j’ai beaucoup de honte suite à cette élimination. Dans une carrière, c’est important de gagner des titres. Remporter un ou deux matches, ça ne m’intéresse pas, moi je veux soulever des trophées. On pouvait le faire avec cette Coupe dont vraiment, ce qu’on a fait est honteux et toute l’équipe voulait se racheter ce soir.»

«Ce championnat est très équilibré, très difficile et il nécessite que l’on s’améliore à chaque match. Mais pour y parvenir, il faut avoir le temps de travailler.»Fabio Grosso

Outre dans les têtes, cette fin d’aventure en Coupe a aussi pesé dans les jambes des Sédunois. Leur entraîneur Fabio Grosso relevait ainsi que beaucoup de fatigue était présente après avoir joué 120 minutes sous la neige et en arrivant au terme de trois semaines anglaises éprouvantes. «C’était le même problème qu’en début de championnat où on ne faisait que d’enchaîner les matches. Pour nous, c’est important de pouvoir nous entraîner car, même si on a aussi des anciens dans notre contingent, la plupart des joueurs sont jeunes et manquent d’expérience à ce niveau. Ce championnat est très équilibré, très difficile et il nécessite que l’on s’améliore à chaque match. Mais pour y parvenir, il faut avoir le temps de travailler.»

Du temps pour travailler, Fabio Grosso et le FC Sion en auront un peu plus désormais. Ils ont huit jours pour préparer leur prochain rendez-vous: un déplacement sur la pelouse du FC Zurich. Au classement, les Valaisans restent scotchés au huitième rang