«Je ne suis pas là pour coacher ou diriger le HC Sierre mais pour soutenir ceux qui le font»
Chris McSorley n’est pas venu en Valais pour observer le paysage. Ses projets pour le HC Sierre sont ambitieux et on ne parle pas que de la nouvelle patinoire. Découvrez son interview ainsi que celle du président actuel, Alain Bonnet, ci-dessous.

Chris McSorley, quand et comment cette passion pour le HC Sierre et le Valais est-elle née ?
Cela remonte à 2001, lors de mon arrivée en Suisse. Avec Genève-Servette, nous avions l’habitude de défier Sierre en Ligue B. En tant que coach, je me rappelle à quel point c’était difficile de venir jouer ici. Les fans valaisans sont très bruyants, très passionnés. Depuis cette période, j’ai eu l’occasion de revenir en Valais pour des camps d’entraînements, pour assister à des matches et même en vacances. C’est une opportunité rêvée pour moi de développer quelque chose avec cette communauté sportive, d’avoir une équipe en National League. Ma présence ici est tout à fait naturelle.
«Nous devrons investir des millions de francs pour changer les ambitions du HC Sierre sur le plan sportif.» Chris McSorley
Donc une équipe de National League à Sierre est viable selon vous ?
Ça serait un succès phénoménal. Il y a énormément de travail pour y parvenir, dans tous les domaines. Mon partenaire Christophe Roessli et la société Urban Project SA se dédieront à l’infrastructure. Pendant ce temps, je vais me concentrer sur les aspects sportifs.
Quel sont vos buts à court terme ?
Mon premier objectif est de trouver un accord avec le HC Sierre. Nous allons devoir investir des millions de francs pour changer les ambitions sur le plan sportif. La présence de Sierre en National League fait partie intégrante de notre business model. C’est même nécessaire pour la réussite globale de tout le projet.
À la tête de Sierre-Valais Sport SA, en compagnie du Valaisan Christophe Roessli, Chris McSorley envisage donc à court terme d’entrer au capital action du HC Sierre. Le président du club, Alain Bonnet, valide la manœuvre avec néanmoins quelques garde-fous pour que la formation conserve son identité. Les déclarations du dirigeant sierrois.
« Après toutes ces années, je pense avoir démontré de quoi je suis capable.»Chris McSorley
Est-ce que vous sentez de la réticence par rapport à votre engagement futur dans l’actionnariat du HC Sierre ?
Je ne pense pas. Mon CV parle pour moi. Je pense avoir prouvé ma crédibilité grâce au travail fourni à Genève-Servette, une équipe qui était en Ligue B et qui est devenue l’une des meilleures en National League. En tant que co-propriétaire du LHC, j’ai réalisé un travail similaire. Toujours avec le GSHC, nous avons aidé Sierre à construire son effectif en y plaçant des joueurs pour aider le club à grimper dans les échelons jusqu’en deuxième division. Après toutes ces années, je pense avoir démontré de quoi je suis capable. J’espère construire quelque chose de solide ici et pouvoir partir un jour en laissant Sierre en National League.
Vous avez occupé divers postes ces 20 dernières années. Est-ce qu’on vous verra un jour à la bande, comme entraîneur ou alors comme directeur sportif du HC Sierre ?
Ni l’un, ni l’autre. Nous sommes là pour encadrer et soutenir le staff en place. Il ne s’agit pas d’enlever quoi que ce soit à qui que ce soit, mais d’ajouter nos compétences. De rendre la vie des gens plus facile. Je ne suis pas là pour coacher ou diriger mais pour soutenir ceux qui le font.
Vous connaissez très bien la Suisse et son fonctionnement. Quel est votre agenda idéal pour la suite des évènements ?
L’idée, c’est de continuer de travailler jusqu’à l’été pour finaliser le dossier qui sera présenté au conseil général de la ville de Sierre. Il s’agit aussi de poursuivre les discussions avec le HC Sierre pour entrer au capital. En janvier nous étions tous proches de trouver un accord. On se réjouit de la suite.
