«J’ai passé ma semaine à envoyer des mails pour trouver du matos»: Gilles Mottiez n’a plus d’équipe
L’équipe du cycliste valaisan Gilles Mottiez a cessé ses activités du jour au lendemain. Le coureur cravache pour monter une structure à un mois de la reprise de la Coupe du monde de cyclocross.
Gilles Mottiez se retrouve dans la panade. Le Cross Team Legendre, son équipe, a brutalement cessé ses activités la semaine dernière. À un mois de la reprise, le Valaisan doit donc trouver des solutions de son côté, afin de poursuivre sa carrière dans des conditions correctes. Invité dans notre émission Zone Mixte dimanche, le cycliste de Collonges est revenu sur l’annonce fatidique faite par les dirigeants de la formation française. «Ils nous ont expliqué qu’ils avaient des soucis financiers. Ils n’ont pas pu boucler le budget à temps pour demander une licence auprès de l’UCI.»
«Entre chercher de l’argent et arrêter de manière subite, il y a une marge. On ne l’avait pas vu venir.» Gilles Mottiez
Pourtant, au mois d’avril, la structure tournait encore à plein régime. Quelques éléments, staff et coureurs, étaient d’ailleurs venus en Valais pour un camp d’entraînement. Est-ce que cet arrêt brutal représente une surprise? «Oui et non, répond Gilles Mottiez. On savait que nos dirigeants cherchaient de l’argent. Le stage en Valais représentait aussi une démarche pour dégoter des partenaires. Ce n’était donc pas une surprise mais entre chercher de l’argent et arrêter de manière subite, il y a une marge. Donc au final, on ne l’avait pas forcément vu venir.»
Se réinventer en solo
À un mois de la reprise, Gilles Mottiez se retrouve donc face à un immense défi. Il doit reconstruire autour du lui une structure pour pouvoir lancer sa saison dans les meilleures conditions possibles. Entre deux entraînements, le coureur a donc enfilé sa casquette d’auto-entrepreneur. «Je l’avais déjà fait il y a trois ans, je sais un peu comment ça se passe.»
«En ce moment je préférerais me concentrer sur les aspects physiques et techniques.» Gilles Mottiez
Son club de supporters, créé il y a deux ans, lui amène une petite stabilité financière. Pour le reste, il faut cravacher. «J’ai passé ma semaine à envoyer des mails pour trouver du matériel et des soutiens financiers. Ce n’est pas idéal car en ce moment je préférerais me concentrer sur les aspects physiques et techniques en vue du début de saison. Mais je reste optimiste.»
Retrouvez ci-dessous notre entretien complet avec Gilles Mottiez dans le cadre de notre émission Zone Mixte.