"Arosa était la bonne adresse pour moi" : le Valaisan Maxime Mariéthoz avant de défier Sierre
Un Valaisan va affronter le HC Sierre mardi soir à Graben. Après "avoir grandi" au Forum et poursuivi sa formation avec les juniors de Genève-Servette, Maxime Mariéthoz a rejoint Arosa cet été. Originaire de Vernayaz, il se confie sur son parcours et ses attentes dans les Grisons.

"Affronter Sierre est toujours spécial pour un Martignerain." Originaire de Vernayaz, Maxime Mariéthoz a pratiquement fait toutes ses classes juniors au Forum. Inévitablement, il a été bercé par la rivalité entre la cité du Soleil et celle d'Octodure. Mardi soir (20h00), il griffera pour la première fois chez les adultes la glace de Graben, avec le maillot d'Arosa sur les épaules. "Au-delà du fait de jouer contre le rival de Martigny, ce match me permet de revenir en Valais. Beaucoup de monde que je connais sera à la patinoire. Même si j'essaie d'aborder chaque match de la même manière, j'ai toujours à cœur de me montrer face à un club valaisan."
Rejoindre Genève : une opportunité tombée "de nulle part"
Tombé dans la marmite du hockey grâce à son père, lui-même ancien joueur, Maxime Mariéthoz s'est petit à petit donné les moyens de transformer sa passion en un métier. "J'y arrive gentiment...du moins je l'espère", glisse, humblement, le jeune ailier parti de Martigny à même pas 18 ans pour rejoindre les juniors élites de Genève-Servette. "C'est à ce moment-là que j'ai vraiment commencé à croire que faire carrière était possible. Je n'ai pas hésité une seule seconde à m'engager là-bas. Normalement, une telle opportunité se présente lorsque tu joues en U17. Moi, j'étais déjà dans ma deuxième année en U20. C'est vraiment tombé un peu de nulle part."
Autant dire que le jeune Valaisan n'a pas regretté d'y avoir cru et d'avoir saisi sa chance. Ses bonnes performances avec les juniors genevois lui ont même permis de franchir les portes du vestiaire des pros. Le 27 janvier 2024, alors âgé de 19 ans, il faisait sa première apparition sur une feuille de match en National League. Mieux encore : il avait droit à un shift à la fin d'un match perdu 2-5 contre les ZSC Lions. "Les sentiments ce jour-là étaient incroyables", se souvient-il. "Débarquer dans ce monde pour la première fois était assez impressionnant. Même si j'étais conscient que je n'étais que le 13ème attaquant et que je n'allais pas forcément jouer, j'étais à la fois stressé et hyper content d'être là. Comme on perdait et que la fin du match approchait, le coach (ndlr : Yorick Treille) m'a laissé aller sur la glace. C'était une expérience incroyable." Appelé une seconde fois avec la "une" lors d'un derby contre Fribourg-Gottéron il y a un an, il avait cette fois-ci dû rester assis sur le banc durant 60 minutes. Qu'importe, ces deux piges lui ont permis d'apprendre au contact de joueurs de (très) haut niveau.
Durant sa première année avec le club genevois, Maxime Mariéthoz a eu la particularité de jouer pour…trois équipes différentes. Les juniors grenat donc, mais aussi Martigny, alors en MyHockey League, et Sion en 1ère ligue. "Comme je devais terminer mon apprentissage d'employé de commerce auprès de l'État du Valais, je suis resté habiter à Vernayaz", explique-t-il. "Je m'entraînais donc avec Martigny et me rendais à Genève seulement pour les matches. Une fois mon CFC en poche, j'ai pu m'engager à "temps plein" là-bas."
Engagé à Thoune avant de signer à Arosa
S'il ne cache pas qu'il aurait bien aimé rester aux Vernets, le jeune attaquant a donc dû s'en aller cette année pour faire (pour de bon) le saut dans le hockey des adultes. Mais avant de rejoindre les Grisons, il s'est d'abord engagé avec Thoune, pensionnaire de MyHockey League. "Une opportunité qui me semblait intéressante. J'ai participé à quelques entraînements d'été avec l'équipe avant qu'Arosa me propose un essai. Accepter était une évidence pour moi." Rien ne lui garantissait alors un contrat avec le néo-promu en Swiss League. Avant d'être enrôlé pour une saison, il a eu un mois pour faire ses preuves. Une période lors de laquelle ressentir une forme de pression était légitime.
Après avoir eu droit à six apparitions en Swiss League avec Martigny lors de l'exercice 2023/2024, Maxime Mariéthoz a donc l'occasion de s'affirmer pour de bon en 2ème division cet hiver avec un club qui retrouve tout juste la ligue nationale après près de quarante ans d'attente. Déjà buteur à quatre reprises (trois fois en championnat, une fois en National Cup), il est l'un des joueurs de champ les plus utilisés par son entraîneur depuis l'entame du championnat. "De la concurrence, il y en a partout, mais évidemment qu'elle est moins grande chez nous que dans les équipes qui ont un budget supérieur et qui visent le haut du classement. Je suis très content de mon temps de jeu jusqu'à présent. Arosa était la bonne adresse pour moi. C'est un club qui donne de la place aux jeunes, sans grande pression liée aux résultats." Dans les Grisons, le natif de Vernayaz a découvert un environnement tout nouveau et une formation historique qui, avec neuf sacres glanés entre 1951 et 1982, reste à ce jour la quatrième plus titrée du pays.
L'histoire entre Maxime Mariéthoz et le HC Arosa est donc pour l'instant prévue sur une seule saison. Sans se projeter au-delà, le Valaisan évoque ses ambitions, collectives et personnelles, pour cet hiver. "Rien n'est jamais facile en tant que néo-promu, mais notre but est de disputer les playoffs. C'est notre priorité à tous. Sur le plan individuel, j'espère simplement montrer le meilleur de moi-même. Mieux je jouerai, plus j'aurai d'options pour mon avenir. Mais je sais que pour avoir de la réussite, un joueur a besoin de ses coéquipiers. C'est pourquoi le plus important pour moi est avant tout que l'équipe performe", relève celui qui se définit comme un attaquant capable de mettre de l'impact physique malgré un gabarit inférieur à la moyenne. "Comme n'importe quel joueur, surtout de mon âge, je peux encore m'améliorer dans tous les domaines", conclut-il, impatient d'en découdre ce mardi soir sur la glace de Graben. Une patinoire qu'il retrouvera dans deux semaines déjà, à l'occasion d'un quart de finale de National Cup.
