Victoire poussive pour le HC Sierre contre Arosa, après prolongation
Le HC Sierre a prolongé sa soirée de mardi et celle de ses supporters. Peut-être de manière inutile. Conséquence ? Un point de perdu, sans doute, mais une victoire 5-4 contre Arosa. Un succès qui laisse tout de même un goût d’inachevé.

Aucun blessé de retour (Patry, Halbgewachs, Bougro toujours absents), pas de changements majeurs dans l’alignement (Kast surnuméraire). Fort de sa victoire 7-4 face à Bâle dimanche passé, le HC Sierre s’avançait pour le match contre Arosa avec les mêmes hommes. Et il s’en est sorti avec un dénouement moins abouti. Un succès 5-4, après prolongation, avec des absences qui ont failli coûter cher.
Match très ouvert
Dès le début, on a senti que le HC Sierre ne vivrait pas une soirée tranquille, malgré sa relative "supériorité". Les locaux ont néanmoins pris les choses par le bon bout. 4ème minute, 1ère situation spéciale en faveur des Sierrois. Efficacité maximale, 34 secondes ont suffi pour ouvrir le score. Action très bien conclue par Arnaud Montandon. L’égalisation grisonne est tombée à la 7ème grâce au capitaine Jeremy Jabola Prada. Le match était plaisant, un peu débridé.
Les Rouge et Jaune ont repris l’avantage par l’intermédiaire de Léonardo Fuhrer à la 9ème. Un peu aidé par le gardien d’Arosa, il faut le dire, Maxime Montandon est parvenu à inscrire le 3-1 (13ème). Un premier break qui n’a offert aucune garantie aux Sierrois. "On a oublié de jouer simple", disait Arnaud Riat, clairement pas satisfait de cette rencontre. "Quand tu as un match comme ça, il faut revenir aux basiques, mettre des pucks au fond et travailler fort. Nos erreurs, nous les payons cash."
80 secondes un peu folles
Car, les visiteurs n’ont jamais abdiqué. Et, un peu contre à contre-temps, ils sont parvenus jusqu’au 3-2 à la 27ème minute (Révész). S’ils étaient "bien payés" sur la réduction du score, les Grisons ont ensuite profité d’une absence totale d’opposition quelques secondes plus tard pour revenir à 3-3 (Ren). Encore un match dans lequel Sierre aurait pu - dû - se mettre à l’abri bien plus tôt. Conséquence, sans qu’il soit forcément coupable sur les trois buts, Thibault Fatton a été prié de quitter ses cages, remplacé au pied levé par Giovannini.
"On a abandonné le gardien", précisait encore Arnaud Riat, pour évoquer ce fameux changement. "Pour nous faire réagir, nous, le coach a dû procéder ainsi. Et avec une équipe comme la nôtre, ça (ndlr : le changement de gardien) ne devrait pas arriver." Malgré la mauvaise gestion de la séquence, la réponse sierroise n’a pas tardé. D’un tir superbe dans la lucarne, Cole Cormier a remis les siens devant, 4-3, moins de 80 secondes après le fameux 3-2 grison. Jusqu’à la fin du tiers médian, les Rouge et Jaune ont encore galvaudé plusieurs chances. C’est un peu leur marque de fabrique.
À force de jouer avec le feu, Sierre se brûle
Les joueurs sierrois voulaient peut-être jouer avec les nerfs de leurs supporters. En tout cas, ils ont réussi à prolonger la soirée. À force de ne pas faire le break, le HC Sierre a laissé Arosa dans le match. Et ce qui devait arriver, arriva. Égalisation à 4-4 (Lenn Zehnder, prêté par Viège) dans les 5 dernières minutes du temps règlementaire. Pour les Rouge et Jaune tout était à refaire.
Embarqués dans une prolongation qu’ils auraient pu éviter, les Sierrois se sont finalement imposés 5-4 grâce à Léonardo Fuhrer. "On ne peut pas se contenter de ça, on ne peut pas se contenter de jouer le haut du tableau." Toujours dans le même registre, celui de l’exigence, Arnaud Riat terminait l’interview avec des mots forts. "On veut aller plus haut, surtout quand on voit l’investissement du club, des bénévoles, des joueurs et du staff. Il faut faire mieux." En attendant de faire mieux, le HC Sierre dormira tout de même à la 2ème place de Swiss League, avec trois unités de retard sur le leader Thurgovie.
