Le FC Sion lui a ouvert des portes du Valais, aujourd’hui il est aussi le médecin du HC Sierre
Deux équipes professionnelles et un même médecin. On vous raconte l’histoire du docteur Luca Pulici, chef de service à la CRR, Clinique romande de réadaptation. Il s’occupe, entre autres, du FC Sion et du HC Sierre.
Saviez-vous que le FC Sion et le HC Sierre se partageaient le même médecin ? Il ne s’occupe pas de tout et il ne fait pas que ça, mais le docteur Luca Pulici intègre en effet le staff médical des deux formations (il est d’ailleurs cité sur le site internet de chacune des entités). Son arrivée en Valais remonte à 2021 et c’est par et pour le football qu’il a franchi les Alpes. "Le médecin du FC Sion prenait sa retraite à ce moment-là. Les dirigeants étaient aussi en train de changer. Je connaissais Gelson Fernandes et aussi Massimo Cosentino avec lequel j'avais travaillé en Italie. Ils m’ont convaincu de faire le pas."
Le Milanais, après avoir à son tour convaincu sa famille de s’embarquer dans l’aventure, s’est donc installé en Valais. Pendant trois saisons il a travaillé à 100% au sein de la formation valaisanne, avant d’embrasser une nouvelle étape dans sa carrière : sa nomination en tant que chef du service de la médecine du sport à la CRR, Clinique romande de réadaptation. "C’est un Swiss Olympic Medical Center, le plus haut niveau de prise en charge des sportifs en Suisse. J’étais de nouveau au bon endroit." Une suite qualifiée de logique, donc, par celui qui a d’abord pratiqué la physiothérapie avant d’opérer un premier virage dans ses études.
Petit choc des cultures
À deux reprises depuis son arrivée en Valais, le docteur Pulici a changé d’environnement de travail. D’abord entre son Italie natale et la Suisse. Ensuite entre le FC Sion et une clinique plus généraliste. S’il admet que la barrière de la langue a été la première à franchir, il confirme avoir dû passer par plusieurs phases d’adaptation.
Très sollicité
Le jour de notre rendez-vous, décalé de quelques minutes, le spécialiste se penchait sur le cas d’un hockeyeur. Quelques jours auparavant, on l’apercevait dans les entrailles de Graben, au plus près de l’action. Évidemment, il a également ses habitudes à Tourbillon. "C’est important de voir les athlètes que l’on soigne, de comprendre leurs dynamiques. Une blessure reste une blessure, mais chaque discipline a son rythme et ses phases de récupération."
Cette volonté de comprendre pousse aussi le docteur Pulici à s’investir davantage. À force, il se considère tantôt comme un membre de l’équipe, tantôt comme un supporter. "C’est la beauté du sport. Ce sont les émotions que l’on peut partager avec les gens. Et c’est aussi comme une grande famille, une famille avec laquelle on définit des objectifs communs, des buts à atteindre." Et son investissement personnel va bien au-delà de son bureau sédunois. "Par définition, on ne sait jamais quand une blessure ou une maladie va surgir. Il faut être très disponible, même s’il y a des périodes plus chargées que d’autres." Et quand un cas survient, le processus est bien défini. Le docteur Pulici se retrouve dans la boucle plus ou moins rapidement, selon la nature de la blessure.
Retrouvez ci-dessous notre entretien avec le docteur Luca Pulici, diffusé dans le cadre de notre émission Zone Mixte.