Gilles Mottiez: "Pédaler dans la mer du Nord était une expérience incoyable"
En cyclocross, le Valaisan Gilles Mottiez a pris part à ses premiers mondiaux élites ce week-end. Dans un décor incroyable, entre la plage d’Ostende et la mer du Nord.

Jacques Brel parlait d'elle comme "dernier terrain vague". Eh bien Gilles Mottiez a fait de la mer du Nord son terrain de jeu ce dimanche. C'était lors des mondiaux de cyclocross à Ostende, en Belgique. Pour sa première en catégorie élite, l’habitant de Collonges a pris la 30e place.
Mais avant d’évoquer cette performance, Gilles Mottiez revient sur les images de la compétition qui ont fait le tour du monde. Imaginez : un peloton, fin janvier, roulant sur la plage d’Ostende, jusqu’à, pour gagner du temps et en raison de la marée haute, pédaler carrément dans la mer du Nord. Un décor magnifique et peu commun. «C’était assez fou!», lance le Valaisan de 24 ans. «Lors du premier tour, on est arrivés vers la mer, avec la marée qui était quasiment au plus haut. Il n’y avait aucun banc de sable sec. On n'avait d'autre choix que de pédaler dans l’eau, en se faisant ramasser par les vagues. C’était incroyable comme expérience!»
Un tracé «tout en un»
Une expérience qui aurait pu être encore plus spéciale avec du public. «ça aurait été la folie avec du monde partout sur un parcours aussi dingue.» Avec une rampe à 21%, des sections de gazon, d’autres d’asphalte et donc, du sable, il était pour le moins sélectif. «C’est la première fois que je cours sur un tracé aussi complet, avec du «tout en un». Et puis la mer, forcément, c’était inédit. Les autres éléments, on les pratique régulièrement. Mais la course de ce dimanche était un sacré condensé.»
«Dans le quatrième tour, je suis arrivé en queue de groupe dans le sable… avant de faire un bon salto. J’ai mangé un peu de sable et retrouvé le vélo quelques mètres plus loin.»
Voilà pour le contexte. Parlons résultat, puisque l’habitant de Collonges a atteint son objectif en prenant la 30e place de ses premiers mondiaux élites. «Je pense que ma course était bonne, je suis parti tout derrière étant donné que je n’ai pas encore assez de points pour être mieux placé sur la ligne. Je suis bien remonté dans les deux premiers tours et me suis rapproché du top 25. Mais dans le quatrième tour, je suis arrivé en queue de groupe dans le sable… avant de faire un bon salto. J’ai mangé un peu de sable et retrouvé le vélo quelques mètres plus loin. Par la suite, j’ai pu rattraper le retard concédé dans la mésaventure pour terminer 30e. J’aurai pu faire mieux, mais le résultat me satisfait largement.»
Légitime en équipe de Suisse
Suffisant pour s’établir à long terme dans l’équipe suisse de cyclocross? «Je pense avoir prouvé que j’y avais ma place. L’équipe est très jeune avec une bonne dynamique. Mes résultats à ces mondiaux mais aussi tout au long de ma saison montrent que j’ai progressé.» Gilles Mottiez conclut ainsi sa saison. L’an prochain, le cycliste de 24 ans a toujours le projet d’aller s’installer en Belgique, La Mecque de la discipline.
Avec ce 30e rang aux mondiaux d’Ostende, Gilles Mottiez boucle une saison forcément particulière, sa deuxième chez les élites. «J'ai pu courir en début de saison en Suisse avec de bons résultats à la clé, notamment sur les épreuves internationales. Par la suite, ce fut plus compliqué, avec les championnats d’Europe et les premières coupe du monde qui se tenaient chaque trois-quatre semaines. J’ai eu de la peine à trouver le rythme et cela s’est ressenti dans mes résultats.»
Heureusement, le cycliste de Collonges a pu profiter d’une période plus intense en janvier. «En enchainant à nouveau les compétitions, les progrès réalisés aux entrainements se sont traduits dans les classements. Globalement, c’était une bonne saison. Même si je dois me montrer plus régulier.»
Ecoutez l'interview intégrale de Gilles Mottiez:
