Gaëtan Karlen: «Rien ne me fera regretter d’être revenu»
Lanterne rouge du championnat depuis le week-end dernier, le FC Sion joue une partie de son avenir ce dimanche sur la pelouse du FC Vaduz. Avant ce rendez-vous très important, rencontre avec Gaëtan Karlen, de retour dans son club formateur depuis l’été dernier.

Si l’avenir du FC Sion ne sera alors pas totalement défini, il pourrait être fortement conditionné par l’issue de la rencontre de ce dimanche à Vaduz. En cas de succès, les Valaisans reprendraient le 9ème rang du classement et le fauteuil de barragiste. En cas de revers en revanche, ils se retrouveraient à six points de leur adversaire du jour à huit matches du terme de la saison. «C’est une course contre la montre qui débute», avoue Gaëtan Karlen. «Tout est encore assez serré et l’objectif est avant tout d’éviter cette dernière place. Tous les matches seront cruciaux pour nous.»
Deux défaites en trois duels
L’attaquant sédunois, s’il est bien conscient de l’importance du duel de ce dimanche, refuse de voir celui-ci comme le tournant décisif dans la fin de saison de son équipe. «Par contre, c’est vrai que l’on s’est mis en difficulté un peu tout seuls en perdant deux fois lors des trois premiers matches contre Vaduz», reconnaît-il. «Sur le premier (ndlr: défaite 1-4 au Liechtenstein), on est passé complètement à côté. Sur le deuxième (ndlr: perdu 0-2 à Tourbillon fin février), on a fait un bon match mais on a payé nos erreurs individuelles. Sans cela, je ne vois pas comment ils auraient pu marquer. Il faudra donc essayer de reproduire ce que l’on avait fait de bien et ne surtout rien leur donner dimanche.»
«L’état d’esprit du groupe est bon.»Gaëtan Karlen
Avant d’aborder ce sprint final qui s’annonce une fois encore intense, le numéro 11 se veut confiant malgré la situation délicate du club: «En tout cas, on essaye de rester positif. Vous savez, dans cette situation, cela ne sert à rien de penser au pire sinon on ne pourra pas jouer l’esprit libéré.» Gaëtan Karlen assure également que l’ambiance au sein du vestiaire reste bonne, en dépit des résultats récents: «On sait que l’on est dans une passe difficile mais on se serre les coudes. L’état d’esprit du groupe est bon et ce n’est que comme ça que l’on pourra s’en sortir.»
L’expérience de telles luttes
À 27 ans, le Valaisan n’en est pas à sa première lutte contre la relégation. Que cela soit à Bienne en Challenge League ou à Neuchâtel Xamax à l’échelon supérieur dans un passé plus récent, il s’est déjà retrouvé à plusieurs reprises dans pareille situation. Une expérience des périodes délicates qui peut lui être bénéfique aujourd’hui. «C’est vrai que malheureusement, je sais de quoi je parle», sourit-il à moitié. «Je sais qu’on peut très vite se retrouver en bas. Les matches s’enchaînent et souvent, on pense avoir plus de temps que l’on en a réellement. Pour s’en sortir il n’y a pas de miracle: il faut vraiment prendre un maximum de points le plus vite possible.»
«En signant mon contrat, je savais que vivre cette situation était possible.»Gaëtan Karlen
Au moment où il s’engageait à faire son retour en Valais en mai dernier, Gaëtan Karlen quittait alors Neuchâtel Xamax, lanterne rouge et futur relégué, en pleine saison interrompue par la pandémie. Imaginait-il à ce instant-là se retrouver dans la même situation onze mois plus tard du côté de son club formateur? «Écoutez, en football, on ne sait jamais de quoi demain est fait», répond-il. «Après, cela fait quand même plusieurs saisons que le FC Sion se retrouve dans une position délicate. Je n’espérais donc pas vivre ça quand j’ai signé mon contrat mais je savais bien que c’était possible.» Pas de quoi donc lui faire regretter son choix? «Pas du tout ! Je pense que je suis le plus heureux d’être revenu ici. Rien ne me fera regretter ça...»
Un plan suivi
Pas de regrets donc pour celui que l’on découvre dans un nouveau rôle, plus en vue qu’à son départ de Tourbillon, faute de temps de jeu suffisant, en janvier 2015. Aujourd’hui, Gaëtan Karlen est un joueur qui compte au sein du vestiaire. Troisième élément le plus utilisé par le club cette saison, il a même porté le brassard de capitaine à plusieurs reprises. «Je suis vraiment très content et pour être honnête, c’est quelque chose qui a toujours été dans un coin de ma tête», avoue le buteur. «Je voulais revenir à Sion avec un autre statut pour vraiment apporter quelque chose à ce club. Cela suit donc le plan que je m’étais fixé et maintenant, j’espère que cette saison se finira bien.»
Ancien habitué du Gradin Nord, celui qui osait à peine, à mesure qu’il gravissait les échelons de la formation, rêver fouler un jour la pelouse de Tourbillon mettra en tout cas tout en œuvre ces prochaines semaines pour aider le club, «son» club, à conserver sa place au sein de l’élite. Et ce, dès ce dimanche du côté du Rheinpark à l’occasion de ce duel aux allures de première finale face au FC Vaduz.
