FWT: Les choses sérieuses sont sur le point de commencer pour Sybille Blanjean
Entre le 29 janvier et le 2 février, les meilleur.e.s freeriders de la planète dont la Valaisanne Sybille Blanjean vivront leur première journée de compétition. Après le report des courses au Canada début janvier, c’est donc à Baqueira Beret en Espagne que le Freeride World Tour ouvrira les feux.

Après avoir vu les premières épreuves de l’année au Canada être repoussées, la saison de Freeeride World Tour débutera bel et bien ces prochains jours en Espagne à Baqueira Beret. Devant composer avec une météo et des conditions d’enneigement compliquées durant le mois de décembre, Sybille Blanjean a quelque peu modifié sa préparation. «On l’a vu l’année dernière, les conditions en course ne sont pas toujours optimales», explique-t-elle. «Pour moi, ce début d'hiver, c’était l’occasion de faire d’autres choses, de se forcer à sortir des pistes et de faire des sauts dans des conditions compliquées. Ça m'a aussi permis de préparer mon corps à encaisser des impacts plus importants.»
2 semaines supplémentaires bénéfiques ?
Grâce au report des premières épreuves, la skieuse de Verbier a bénéficié de quinze jours de préparation supplémentaires. Deux semaines bien venues qui lui ont aussi permis de profiter des bonnes conditions du mois de janvier en Suisse. «Généralement, une annulation c’est toujours une mauvaise nouvelle. Mais cette année, pour moi c’était plutôt positif», déclare-t-elle. «Ces quelques jours en plus ont fait une grande différence. Avant, je n’étais pas encore totalement prête alors que maintenant, je me sens mieux sur mes skis.»
«Je me réjouis que d’une chose, c’est d’être dans le portillon de départ.» Sybille Blanjean
À l'orée de cette nouvelle saison, la Valaisanne se sent d’attaque: «Je me sens vraiment bien pour le moment», affirme-t-elle. «Je n’ai pas eu le moindre couac durant ma préparation et ce, depuis l’automne dernier. Maintenant, je me réjouis que d’une chose, c’est d’être dans le portillon de départ.» Et si elle se dit prête physiquement, sur le plan mental, tout semble aller pour le mieux également: «Comme je me sens bien sur l’aspect physique, je n’ai pas de crainte ou de blocage», indique Sybille Blanjean. «Je me sens aussi plus à l’aise comme c’est ma deuxième année à ce niveau. Je sais à quoi m’attendre. Après, mentalement, je sais si je suis prête ou non pour la course, seulement à l'instant où je passe le portillon de départ. Mais jusqu’à présent, toutes les pièces du puzzle sont en place, donc c’est parfait.»
Le rachat, une bonne nouvelle ?
Pour cette nouvelle saison, un changement majeur est à signaler. Depuis un peu plus d’un mois, la nouvelle est officielle. La Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) a racheté le Freeride World Tour (FWT) pour donner naissance à la FIS Freeride World Tour. Une étape importante pour cette discipline encore récente qui n’existe sous cette forme que depuis 2008. Pour Sybille Blanjean, ce changement devrait être positif pour son sport : «On sera beaucoup plus entouré et c’est une bonne chose», indique-t-elle. «Je pense qu’il n’y aura pas de changements sur l’organisation des compétitions, le jugement et tous ces aspects-là. Ce sont les mêmes personnes qui vont s’en occuper, donc tout ça devrait rester identique. Par contre, en ce qui concerne les infrastructures, le soutien des jeunes et l’encadrement, je m’attends à des changements, mais des changements positifs.»
L’année de la confirmation ?
Si l'on parle du présent avec cette décision, la skieuse de Verbier s’appuie sur ses expériences passées pour regarder vers le futur. Âgée de 23 ans seulement, Sybille Blanjean a gagné l’année dernière l’Xtreme de Verbier. Une victoire mythique qu’elle a décrochée lors de sa toute première participation. Un succès qui ne lui rajoute pas forcément plus de pression sur les épaules: «J’ai plutôt vécu cette réussite comme un boost au niveau de ma confiance», explique la Valaisanne. «La saison dernière, je me posais beaucoup de questions. Je me demandais si j’avais vraiment ma place sur le Freeride World Tour ou non. Alors, avec cette victoire, je suis rassurée. Maintenant, je sais que je me retrouve là où je dois être.» Pour sa deuxième année seulement au plus haut niveau, il s'agira de confirmer son exploit de l’année précédente pour l'athlète de 23 ans.
«Le titre de championne du monde reste un objectif.» Sybille Blanjean
Consciente de toute cela, la skieuse de Verbier a quelques objectifs pour cette nouvelle saison. «J’espère faire des podiums. En tous les cas, c’est quelque chose qui me semble réalisable cette année. Bien plus que l’année dernière», dit-t-elle. «Après, ce que je veux avant tout, c’est me qualifier pour les finales. Je veux aussi prendre du plaisir en compétition car tant que j’en aurai, je continuerai à en faire.» Et si la Valaisanne a des objectifs, elle a aussi quelques rêves. «Le titre de championne du monde reste un objectif», sourit-elle. «J’ai aussi des projets de films. Je veux aller explorer un peu plus loin que la Suisse ou l’Europe. C’est encore flou pour le moment car ça n’est pas pour tout de suite. Mais aller en Alaska, au Groenland ou au Pôle Nord, c’est quelque chose qui me plairait énormément.»
