Vincent Sierro : "Il faudra être à 100% face à une Ecosse revancharde"
Après ses débuts réussis face à la Hongrie, la Suisse a l'occasion de faire un grand pas en direction des huitièmes de finale, voire de valider sa qualification, en cas de nouveau succès face à l'Ecosse. Entré en fin de rencontre samedi, Vincent Sierro se projette sur ce nouveau rendez-vous.
Quatre jours après sa victoire convaincante face à la Hongrie, l'équipe de Suisse veut enchaîner à l'Euro. Toujours à Cologne, elle a rendez-vous avec l'Écosse ce mercredi soir (21h00). Un résultat positif lui permettrait de se rapprocher de la phase à élimination directe du tournoi. Couplée à un succès de l'Allemagne qui défie les Hongrois à 18h00 à Stuttgart, une victoire permettrait même à la Nati d'être assurée de disputer les huitièmes de finale avant le choc de dimanche face à la Mannschaft.
Pas le temps de céder à l'euphorie
"Nous avions à cœur de bien débuter le tournoi, cela a été fait, mais il n'y a aucune raison de tomber dans l'euphorie", a affirmé Vincent Sierro à nos confrères de la RTS. "Ce n'était qu'un match. Le tournoi est encore long et plusieurs choses doivent être améliorées pour la suite. Les rencontres s'enchaînent rapidement, nous n'avons donc pas le temps de nous enflammer."`
Pas d'excès d'enthousiasme donc pour la troupe de Murat Yakin à l'heure d'aborder ce deuxième rendez-vous contre une formation écossaise fessée 5-1 par le pays hôte en ouverture de cet Euro. "Les sous-estimer serait une erreur", prévient le milieu de terrain sierrois. "Je m'attends à un match complètement différent de celui contre la Hongrie. Face à une Écosse revancharde, il faudra être à 100% pour obtenir un nouveau bon résultat."
Le groupe avant tout
Appelé pour la première fois en équipe nationale ce printemps, le capitaine du Toulouse FC découvre les joies d'un grand tournoi en Allemagne. Remplaçant au coup d'envoi, il a relayé Remo Freuler à la 86ème minute samedi face aux Hongrois. "Je suis là pour aider l'équipe, peu importe que je joue deux, cinq, dix, vingt minutes ou plus. Le sélectionneur sait que je me tiens prêt. Les intérêts du groupe passent avant tout. Au milieu, plusieurs joueurs sortent d'une très bonne saison. Mon seul objectif est d'aider la Suisse à aller le plus loin possible."
Ce mercredi soir à Cologne, Vincent Sierro devrait à nouveau débuter la rencontre sur le banc. À moins d'un nouveau coup de poker de Murat Yakin, habitué à jouer la carte de la surprise au moment de choisir son onze. Les titularisations de Kwadwo Duah et Michel Aebischer, tous deux buteurs samedi, ont d'ailleurs validé l'audace du sélectionneur. "Si vous parlez de surprises, je pense qu'elles ont été très bien réfléchies par le coach. Ses idées ont payé lors du premier match. À titre personnel, je sais que j'ai des qualités. J'ai un profil un peu différent des autres milieux. Mon but est de tout donner à l'entraînement comme en match. L'entraîneur fait ensuite ses choix."
Des responsabilités naturelles
À 28 ans, Vincent Sierro a beau faire partie des nouveaux-venus au sein du cadre helvétique, il n'hésite pas pour autant à prendre ses responsabilités. "Je me dois de faire preuve d'une certaine humilité envers ceux qui sont là depuis longtemps et qui ont beaucoup apporté à la Suisse, mais lorsque je suis sur le terrain, je ne renie pas qui je suis. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, qui encourage et qui cherche à pousser ses coéquipiers. Si j'ai été retenu, c'est aussi pour ça."
Que ce soit depuis le banc ou sur le terrain, l'ancien junior du FC Sion a découvert samedi dernier l'atmosphère particulière entourant les grands tournois. "On l'a senti dès l'échauffement. Les fans suisses ont mis une ambiance incroyable. Ils nous ont apporté une vraie force supplémentaire, notamment lors des moments un peu plus difficiles de la rencontre. J'ai assisté à plusieurs rencontres de l'équipe nationale en tant que supporter, mais je n'avais jamais senti une telle harmonie avec le public." Parmi les nombreux drapeaux aperçus dans les travées du stade de Cologne, plusieurs affichaient treize étoiles. "C'est vrai que j'en ai vu plusieurs et je plaide partiellement coupable. Je demande toujours à ma famille et mes amis de prendre un drapeau valaisan avec eux pour que je les reconnaisse en tribunes!