Qu'importe le résultat, Nendaz a eu droit à sa fête du football
Le double champion de Suisse en titre comme invité et 3'000 spectateurs pour l'encourager : le FC Prinste-Nendaz a vécu un moment qui restera gravé dans son histoire samedi au Stade des Grangettes. Réactions.

Il n'y a peut-être pas véritablement eu match ce samedi au Stade des Grangettes où le FC Printse-Nendaz a craqué bien trop tôt pour espérer chatouiller un minimum Young Boys. Qu'importe. L'essentiel était ailleurs pour les joueurs, les dirigeants et les 3'017 spectateurs présents (moins 500 bernois). Tous retiendront de ce samedi 17 août 2024 qu'ils ont vécu un moment à part. Une véritable fête populaire que le score fleuve (0-10) n'a de loin pas suffi à gâcher.
La fête jusqu'au bout de la nuit
"Quand on arrive au stade à 15h00 et qu'on voit tout le monde qui est déjà massé sur ces tribunes provisoires, on se rend compte du travail effectué par le comité durant des semaines", relève l'attaquant nendard Samuel Balet. "Sur le match, on voit clairement les ligues qui nous séparent de notre adversaire, mais nous avons vécu un moment extraordinaire malgré tout. Nous avons joué avec tout ce qu'on avait. Avec nos forces et la générosité qui nous caractérise depuis de nombreuses années. Le résultat sera rapidement oublié. Maintenant, place à la fête. Elle a été belle jusqu'à présent et elle le sera encore jusqu'au bout de la nuit. Il n'y a que du positif à retirer d'une telle journée."
Samuel Balet est un véritable enfant de Nendaz. De l'école de foot à l'équipe fanion, il n'a porté qu'un seul maillot. Une partie de son sang coule probablement jaune et bleu. Jamais pourtant, il n'avait vécu des émotions aussi fortes que ce samedi sur le coup de 17h00, lorsqu'il est entré sur cette pelouse qu'il connaît par coeur, devant une affluence inédite.
Le comité a réussi son pari
Un autre homme avait forcément le sourire au coup de sifflet final de ce match : le président du FC Printse-Nendaz Grégory Lathion qui s'est démené durant tout l'été pour mettre sur pied cette rencontre au Stade des Grangettes. "Avoir pu accueillir tout ce monde ici, c'est une immense fierté", se réjouit-il. "Tous les bénévoles ont fait un job de malade. C'était plein dans chaque recoin de ce stade et même la météo était avec nous puisque la pluie s'est arrêtée durant le match. Nous avons réussi notre pari. Nous avons prouvé à tous ceux qui n'y croyaient pas que nous pouvions organiser ce match chez nous. Il n'y a eu aucun débordement, l'essentiel est assuré."
Passablement sollicité tout au long de la rencontre, Grégory Lathion dit ne pas avoir pu la suivre comme en temps normal. "J'espérais faire douter YB un peu plus longtemps, mais la priorité n'était pas là aujourd'hui", sourit celui qui gardera en mémoire le travail titanesque réalisé par une équipe de passionnés et le soutien reçu de toute une région.
Il faut désormais redescendre sur terre
Cette parenthèse enchantée de la Coupe de Suisse désormais derrière, la prochaine échéance du FC Prinste-Nendaz le conduira samedi sur le terrain de Saint-Nicolas, pensionnaire de 3ème ligue, pour le compte du 1er tour de la Coupe Valaisanne. Suivra la réception de Viège dimanche prochain en ouverture de la saison de 2ème ligue. "Mon défi sera de faire en sorte que tout le monde redescende sur terre", admet l'entraîneur Christian Zermatten. "Nous avons une bonne leçon à tirer du match d'aujourd'hui (ndlr : samedi) et c'est tant mieux. Après avoir vécu ça, je suis convaincu que les gars vont tout faire pour réitérer l'expérience le plus rapidement possible."
Si Samuel Balet affirme qu'il signerait effectivement tout de suite pour disputer un nouveau match d'un tel prestige, Grégory Lathion est lui prêt à relancer la machine pour le mettre sur pied. "Quand on a goûté à ça une fois, on veut le refaire. L'avantage que l'on a maintenant, c'est qu'on a l'expérience d'une telle organisation. Nous ne partirons plus d'une page blanche donc nous sommes prêts à accueillir un nouveau gros à Beuson. Pourquoi pas dès l'année prochaine?"