Le FC Sion n'aura pas la tâche facile en Coupe, face à un adversaire presque imbattable à domicile
La semaine anglaise se poursuit pour le FC Sion. Après un arrêt à Winterthour dimanche dernier et la réception de Servette mercredi, place ce week-end au second tour de la Coupe de Suisse. À cette occasion, les Valaisans affrontent samedi les Bernois du FC Prishtina (19h00).

C'est un FC Sion encore amer de sa défaite subie contre Servette mercredi qui se présente ce week-end en Coupe de Suisse. Le tirage au sort lui a réservé un déplacement dans la capitale, sur le terrain synthétique du FC Prishtina Berne, pensionnaire de 1re ligue. Si les Valaisans partent évidemment avec l'étiquette du grandissime favori, la réalité pourrait être un peu plus compliquée que cela. Les Bernois n'ont, en effet, plus perdu le moindre match à domicile en championnat depuis... 30 (!) rencontres, soit près de deux ans de compétition, en 2e ligue inter, puis en 1re ligue. Le seul revers concédé par Prishtina sur son terrain de Bodenweid a été enregistré à l'occasion du barrage de promotion/relégation en Promotion League, le printemps dernier. Une série impressionnante, qui annonce la couleur.
Une mauvaise nuit et c'est reparti
Avant de se concentrer sur son adversaire du week-end, le FC Sion a déjà dû régler quelques points avec lui-même. Auteurs d'une prestation indigne d'un derby, selon Didier Tholot lui-même, les Sédunois ont tant bien que mal essayé de passer à autre chose. "J'ai très mal dormi mercredi soir et j'ai encore les glandes aujourd'hui", explique l'entraîneur français. "Ce n'est même pas un sentiment de déception, mais plutôt un sentiment amer. Il faut savoir passer à autre chose lorsque tu es footballeur, ce n'est pas chose facile, mais cette défaite doit nous servir de leçon", poursuit-il.
Mais alors, comment Didier Tholot explique-t-il le visage montré par son équipe, trois jours seulement après la victoire convaincante à Winterthour ? Et surtout, à quel visage devons-nous nous attendre en Coupe de Suisse ? "Je ne pense pas qu'il y ait de tricheur dans l'équipe. Nous avons tous fait des erreurs, mais aujourd’hui, ça ne sert à rien de nous lamenter sur notre sort. Le meilleur moyen d'assumer ce qu'il s'est passé contre Servette est de faire une grosse performance contre Prishtina, tout simplement. Les joueurs devront être animés d'un esprit revanchard".
Un adversaire rugueux, mais joueur
C'est donc avec cette statistique complètement folle de 30 matches à domicile consécutifs en championnat sans la moindre défaite que le FC Prishtina Berne va aborder ce duel contre le pensionnaire de Super League. Parmi les équipes qui sont rentrées bredouilles de la capitale, on retrouve... les moins de 21 ans du FC Sion, fessés en ouverture de saison (1-5). "Ce match de la réserve nous a permis de les identifier une première fois, avant de les voir une nouvelle fois à l’œuvre lorsqu'ils ont affronté Martigny, en Valais, le week-end dernier. J'ai aussi eu un entretien avec Ugo (ndlr: Ugo Raczynski, l'entraîneur du Martigny-Sports), avec qui j'ai une très bonne relation. Ils ont quelques joueurs d'expérience, qui ont du ballon. Le terrain est en plus synthétique, assez étroit, donc à nous de faire le travail sérieusement pour éviter les problèmes", analyse Didier Tholot.
Vers un forfait de Kololli, Nivokazi et Sow
En plus de la défaite, le derby du Rhône a laissé des traces dans les rangs valaisans. Trois d'entre eux devraient d'ailleurs rester en Valais ce week-end. "Benjamin (Kololli) et Rilind (Nivokazi) ont tous les deux reçu un mauvais coup, alors que Noé (Sow) sera au repos. Nous avons forcé sur son pied contre Servette, mais il est temps de le laisser souffler", explique Didier Tholot. Interrogé sur une possible revue d'effectif, l'entraîneur sédunois se montre ouvert à cette option, mais en attend davantage de ses joueurs.