La Suisse termine par un revers face à l'Espagne
Pas d'exploit pour l'équipe de Suisse à Tenerife. Pour son dernier match de l'année, elle a été battue 3-2 par l'Espagne et boucle donc sa campagne de Ligue des Nations avec deux petits points en six matches.

L'équipe de Suisse a terminé son année 2024 par un revers. Lundi soir à Tenerife, elle s'est incliné 3-2 face aux champions d'Europe espagnols. Un résultat anecdotique, la Nati étant assurée depuis vendredi et son nul contre la Serbie d'être reléguée en Ligue B de la Ligue des Nations.
Yakin a (logiquement) fait tourner
Comme prévu, le sélectionneur Murat Yakin a profité de cette rencontre sans enjeu pour faire tourner son effectif et offrir des minutes de jeu à des éléments moins utilisés lors des derniers matches. Contrairement à ce que son assistant Giorgio Contini avait annoncé dimanche en conférence de presse d'avant-match, c'est ainsi Yvon Mvogo qui gardait les buts à la place de Gregor Kobel. Devant le portier fribourgeois, une nouvelle défense à quatre inédite était alignée, composée d'Edimilson Fernandes, d'Eray Cömert, de Ricardo Rodriguez et du néophyte Miro Muheim. Si l'habituel duo Xhaka-Freuler était retenu à mi-terrain, devant les deux hommes, Dereck Kutesa, Simon Sohm et Filip Ugrinic fêtaient tous leur première titularisation sous le maillot national. Enfin, la pointe de l'attaque était occupée par Zeki Amdouni, auteur de trois des six réussites suisses en Ligue des Nations. Avec Mvogo (Lorient en Ligue 2) et Muheim (Hambourg en 2.Bundesliga), deux joueurs évoluant en 2ème division dans leur club respectif étaient ainsi sur le terrain au coup d'envoi.
Mvogo arrête un penalty...pour rien
Les Suisses sont les premiers à être partis vers l'avant puisqu'après moins de vingt secondes, Edimilson Fernandes obtenait déjà un corner sur lequel la défense espagnole n'avait aucun mal à se dégager. Un premier mouvement offensif encourageant, rapidement douché par l'écrasante domination adverse. Nico Williams était le premier à faire passer un frisson dans les travées de l'Estadio Heliodoro Rodriguez Lopez, la frappe de la fusée de Bilbao terminant au-dessus (12ème). À la 16ème, Eray Cömert se faisait l'auteur d'un retour miraculeux pour empêcher Morata, parfaitement lancé par Pedri, de frapper. Six minutes plus tard, Yvon Mvogo réalisait sa première parade en détournant un essai de Grimaldo (22ème). Le portier suisse allait ensuite se mettre en évidence en détournant un penalty tiré par Pedri suite à une faute de Rodriguez sur Morata. Malheureusement, la défense de la Nati ne parvenait pas à se dégager et Yeremy Pino pouvait ouvrir le score de manière totalement méritée pour la Roja (31ème). Côté suisse, la seule action à se mettre sous les dents lors des 45 premières minutes venait d'une frappe complètement écrasée de Simon Sohm à la conclusion d'une action amorcée par Kutesa et poursuivie par Ugrinic et Muheim (43ème).
Monteiro buteur, Sierro à l'origine de deux penaltys
Murat Yakin décidait de procéder à deux changements dès l'entame de la seconde période Joël Monteiro et Andi Zeqiri remplaçaient Ugrinic et Amdouni. Monteiro ne tardait pas à s'illustrer en se présentant seul face à Robert Sanchez, le gardien de Chelsea également entré à la pause. Malheureusement, le Valaisan des Young Boys croisait trop sa frappe et manquait donc l'égalisation et son premier but en sélection (49ème). À la 56ème, Mvogo s'illustrait à nouveau en repoussant une demi-volée de Fabian Ruiz. Quatre minutes plus tard, Murat Yakin décidait de procéder à deux changements supplémentaires en faisant entrer Sierro et Rieder pour Xhaka et Sohm. Pour la première fois depuis le 28 avril 2004 (!), trois Valaisans se retrouvaient alors alignés conjointement en équipe de Suisse (Sierro, Monteiro et Edimilson Fernandes). Un "moment d'histoire" qui a rapidement donné des ailes à Joël Monteiro. À la 62ème, le numéro 19 réalisait une sublime numéro solitaire côté droit, conclu par le but de l'égalisation. Une parité qui n'allait tenir que cinq minutes, Bryan Gil remettant l'Espagne devant à la 67ème. Les Espagnols tentaient alors de surfer sur l'euphorie de ce deuxième but, mais l'excellent Mvogo s'opposait à nouveau à Grimaldo (70ème). Alors que la pression des locaux se faisait forte, Vincent Sierro allait permettre à la Suisse d'égaliser à nouveau. Le milieu de Toulouse était accroché par Victor Ruiz dans la surface. Penalty logique, transformé par Zeqiri (83ème). Alors que l'on semblait se diriger vers un match nul 2-2, l'arbitre accordait un nouveau penalty à l'Espagne pour une faute de Sierro sur Zaragoza. Le joueur d'Osasuna se chargeait lui-même de la sentence pour donner la victoire aux champions d'Europe (93ème).
Si elle n'a pas démérité lundi soir à Tenerife, l'équipe de Suisse peut désormais tourner la page de cet automne 2024 manqué et se tourner vers son prochain gros objectif : la qualification pour le Coupe du Monde 2026. Elle connaîtra ses adversaires lors des éliminatoires le 13 décembre prochain.