Football féminin : Malaurie Granges découvre les frissons des soirées européennes
Après avoir goûté au titre national avec YB, la Valaisanne Malaurie Granges découvre les frissons des soirées européennes. Elle jouera mercredi à Prague, en 8ème de finale de l’Europa Cup, deuxième échelon continental.

Malaurie Granges prend une nouvelle dimension avec YB. Co-meilleure buteuse de son équipe en championnat, la Valaisanne vient de participer activement à la qualification pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse. Vendredi, elle a marqué contre GC et délivré la passe décisive sur le 2-1 de la victoire. En plus de ses prouesses sur le plan national, Malaurie Granges découvre aussi l’Europe cette saison.
Double découverte
C’est l’une des nouveautés en effet, pour YB comme pour Malaurie Granges : la participation au deuxième échelon féminin des compétitions européennes. La Ligue des Championnes est bien installée, très disputée et plutôt réservée aux grosses écuries. Depuis cet automne, l’UEFA a étoffé sa gamme avec la toute nouvelle Europa Cup. Après le titre national au printemps, la formation bernoise a donc retrouvé les joies de l’Europe (ce qui n’était plus arrivé depuis plus de 10 ans). Des retrouvailles qui se sont matérialisées en deux temps. "ça a commencé avec les barrages de la Champions League à Chypre", détaille Malaurie Granges.
Après avoir battu le club d’Apollon Limassol, la formation helvétique a été éliminée par les Danoises du Fortuna Hjorring. "On a néanmoins passé une belle semaine, remplie de nouveautés et de jolies expériences. Désormais, on joue l’Europa Cup et on remarque qu’on a nos chances. Nous allons continuer de nous battre pour aller le plus loin possible." Battues aux portes de la prestigieuse Ligue des Championnes, les Bernoises ont donc été reversées dans l’autre compétition. Elles ont, depuis, franchi un tour, en écartant le SFK 2000 Sarajevo en match aller-retour (avec des victoires 2-0 à Berne et 1-0 en Bosnie).
Un groupe soudé
Habituée à parcourir la Suisse, Malaurie Granges découvre aussi, grâce à la Coupe d’Europe, un "vrai" quotidien de footballeuse. Avec des voyages, des semaines plus remplies et un rythme de véritable professionnelle. "C’est vrai que les semaines anglaises, ça nous change", réagit-elle. "On doit s’adapter en permanence. Nous, pour récupérer de tous les déplacements. Le staff pour préparer au mieux nos matches contre des adversaires que l’on ne connait pas. C’est une nouvelle expérience, mais on adore ça."
Forcément, le fait de vadrouiller aux quatre coins de l’Europe, ça influence la vie du groupe. "Nous vivons de nouvelles choses ensemble. Ça soude l’équipe et ça renforce notre complicité." Si elle profite autant de ces bons moments, c’est aussi parce que la Bovernionne traverse une phase intéressante à titre individuel.
Prochain arrêt : Prague
Afin de pouvoir vivre encore de belles soirées européennes et les semaines anglaises qui vont avec, YB devra passer son prochain obstacle. Les Bernoises disputent ce mercredi le match aller des 8èmes de finale de l’Europa Cup à Prague. "Il y a un peu plus de pression", confie la joueuse de 23 ans, anticipant un terrain hostile pour la première confrontation. Le match retour, à la maison mercredi d’après, semble de nature à la rassurer.
