"Déjà 30 ans ?" : Yvan Quentin revient sur le Mondial 94 et sur le documentaire qui y est consacré
Des bons copains qui se retrouvent pour se remémorer de bons souvenirs. C’est la trame banale d’une histoire pourtant peu commune. Celle de l’équipe de Suisse qui a retrouvé en 1994 la joie d’un grand tournoi. L’épopée de la Nati au Mondial. Retour sur cette aventure avec le Valaisan Yvan Quentin.
L’équipe de Suisse vivra cet été en Allemagne un nouveau grand tournoi, son 10ème grand tournoi (Euro et Mondial) en 20 ans. Seul l'Euro 2012 manque à l'appel depuis 2004. Une période faste qui tranche avec une autre époque. Entre 1966 et 1994, la Nati a traversé un vrai creux, fait de désillusions et de défaites honorables. Jusqu’à l’arrivée de Roy Hodgson, qui a su redonner au ballon rond helvétique une forme d’identité et de crédibilité. Point culminant de cette aventure ? Une qualification pour le Mondial aux États-Unis. Cette histoire, ces souvenirs, sont rassemblés dans un documentaire intitulé : "L'épopée 94, la Suisse à la Coupe du Monde."
Protagoniste parmi d’autres, le Valaisan Yvan Quentin a été touché par la démarche. "J’ai trouvé l’idée intéressante. Je n’avais même pas réalisé que cela faisait… déjà 30 ans." L’idée était bonne, le produit fini est à la hauteur selon l’ancien défenseur de la Nati et du FC Sion. "J’ai eu la chance de voir le film sur grand écran. C’était prenant."
L'épopée 94, la Suisse à la Coupe du Monde
Les planètes se sont alignées
"J’ai eu la chance de rejoindre la sélection aux débuts des qualifications, quand l’équipe commençait déjà à se trouver", relate Yvan Quentin. "Roy Hodgson avait eu l’intelligence de rappeler certains éléments qui n’étaient plus avec la Nati depuis des années, pour encadrer tout ça." Et ça a marché. Avec un tas d’histoires insolites. Des joueurs qui marquent du mauvais pied, des dépassements de fonction, des convocations inespérées. Un supplément d’âme qui a rendu cette épopée possible et qui a forgé des amitiés durables.
Des pionniers qui s’ignoraient
En jetant ce sympathique coup d’œil dans le rétro, Yvan Quentin a ressenti comme un déclic. En 1994, il n’avait alors pas conscience d’avoir contribué, avec ses coéquipiers, aux succès qui sont venus par après. "Sur le moment on s’est qualifié et tout s’est bien passé. Mais c’est vrai qu’avec un peu de recul, on se rend compte qu’on a posé une pierre dans l’édifice." Retraité des pelouses depuis 2007, le Chablaisien n’est plus directement lié au football aujourd’hui. À 54 ans, ses priorités sont ailleurs tout simplement.