Degen demande des réformes à l'ASF comme à la SFL
David Degen ne cache pas son insatisfaction par rapport à l'Association suisse (ASF) et à la Swiss Football League (SFL).

"Il y a cent sujets à aborder", déclare le président du FC Bâle dans une interview accordée aux journaux de Tamedia.
L'ancien international craint que la Suisse ne perde rapidement pied sur la scène internationale. "Nous avons perdu du terrain dans le développement de nos talents, même par rapport à des nations plus petites", explique-t-il.
Le président du champion de Suisse en titre fait référence à l'équipe de Suisse M17 qui "a perdu presque tous ses matches récemment", mais il passe sous silence la qualification pour la Coupe du monde 2025, pour une première participation depuis 2009.
David Degen s'en prend à la formation des entraîneurs. Il s'insurge contre le fait que, même en tant que joueur de l'équipe nationale, "dans le meilleur des cas, il faut cinq ans pour obtenir la licence UEFA Pro en tant qu'entraîneur".
Selon lui, un bon entraîneur est un leader qui a un bon feeling avec les gens, ce qui ne peut pas être transmis dans des cours. C'est pourquoi il plaide pour une promotion plus ciblée et pour une durée de formation plus courte.
En ce qui concerne la SFL, Degen demande d'une part moins de réglementation afin de pouvoir faire face à la concurrence internationale. "Cela se voit par exemple dans la taille des cadres, qui est limitée à 25 joueurs", souligne-t-il.
Il ne comprend pas non plus qu'en Suisse - un pays non membre de l'Union européenne - on fasse une distinction entre les étrangers de l'UE et les étrangers non membres de l'UE lors de l'octroi des licences. Un club est une entreprise dans un contexte de concurrence mondiale et non une entreprise artisanale régionale.
Critères plus stricts
D'autre part, Degen souhaite des critères économiques plus stricts pour l'admission en Super League. Selon lui, les clubs promus avec une base de supporters modeste nuiraient plutôt qu'ils ne profiteraient à l'attractivité de la Super League. Il estime que la Challenge League devrait être exploitée de manière semi-professionnelle afin de créer de la place pour la relève suisse.
Interrogé par Tamedia sur le fait que le FC Bâle pourrait presque aligner deux équipes sur le terrain avec des professionnels étrangers dans l'effectif, David Degen a répondu: "Mais ce sont des joueurs étrangers de qualité."