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Chez les Beney, le football se vit désormais au travers d'Iman et Roméo

Lui joue à Bâle, elle défend les couleurs de Young Boys. Ensemble, Roméo et Iman Beney entretiennent la même ambition : suivre les pas de leur père Nicolas, ancien gardien du FC Sion.

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Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
02 sept. 2024, 11:00
/ Màj. le 02 sept. 2024 à 15:15
Iman et Roméo Beney, sur les traces de leur papa Nicolas.
Iman et Roméo Beney, sur les traces de leur papa Nicolas. © Keystone-ATS

Un Valaisan manquait à l’appel samedi à Tourbillon. Roméo Beney, 19 ans, devra encore patienter avant de fouler la pelouse d’un stade dans lequel il avait ses habitudes en tribunes dans le passé. Aujourd’hui attaquant du FC Bâle, il ne figurait pas dans le groupe retenu par l’entraîneur Fabio Celestini pour affronter le FC Sion. Confronté à une forte concurrence au sein de l’effectif récemment rejoint par Xherdan Shaqiri, le Saviésan est allé chercher du temps de jeu en Promotion League avec les M21 rhénans sur le terrain de Bavois. Au même moment, quelques 200 kilomètres plus loin, sa sœur Iman disputait quant à elle l’intégralité de la rencontre facilement remportée 4-0 par YB en Women’s Super League sur le terrain de Rapperswil. 

Une voie tracée par la tante et le papa

Le frère et la sœur suivent la voie tracée par leur tante Noémie, ancienne joueuse internationale et surtout leur père Nicolas, ex-gardien du FC Sion notamment. "À aucun moment, je n'ai poussé pour qu'ils fassent du foot", affirme le paternel. "Ma seule volonté était qu'ils aient une passion, que celle-ci soit artistique ou sportive. Ils ont testé le tennis, la capoeira et le ski, mais pour eux, c'était clair : ils voulaient faire du foot. Le fait qu'ils naissent pendant ma carrière a peut-être servi de terreau propice à leur choix, mais celui-ci leur appartenait pleinement. D'ailleurs, leur frère Pablo n'a jamais suivi le moindre entraînement sur un terrain. Il a privilégié une autre discipline."

"Les moments en famille à cinq se font de plus en plus rares et donc de plus en plus précieux." Nicolas Beney

Le cadet des enfants Beney s'est en effet tourné vers la danse classique. Roméo parti à Bâle, Iman à Berne, il demeure le seul à vivre au quotidien avec le papa et la maman. "Lui, on le garde au chaud à la maison", se marre Nicolas. "Les moments à cinq se font de plus en plus rares et donc de plus en plus précieux. Roméo et Iman rentrent de moins en moins à la maison, mais c'est juste génial qu'ils puissent chacun vivre de leur passion dans de très bonnes infrastructures."

90'000 kilomètres en deux ans

S'ils évoluent désormais loin du domicile familial, Roméo et Iman peuvent toujours compter sur le précieux soutien des leurs. "Notre voiture affiche 90'000 kilomètres au compteur. Nous l'avons acheté il y a deux ans et elle ne roule que le week-end", sourit Nicolas qui ne compte pas les heures passées sur la route pour aller encourager ses enfants aux quatre coins du pays. "Comme n'importe quels parents, notre rôle est de les encadrer du mieux possible. Nous devons être là pour les aider à gérer leurs émotions. Dans le foot, il arrive de passer rapidement de l'euphorie à la tristesse. Nous devons être là pour tempérer le tout. L'expérience emmagasinée par toute la famille durant ma carrière est bénéfique. Nous avons vécu des succès avec deux Coupes de Suisse  (ndlr : Wil en 2004 et Sion en 2009) mais également des périodes plus délicates marquées par des blessures ou la recherche d'un nouveau club. Avoir moi-même vécu le grand huit dans le passé permet de les conseiller du mieux possible."

"Avec mon épouse, nous pensions sortir du rythme footballistique à la fin de ma carrière. Finalement, nous sommes doublement dedans aujourd'hui." Nicolas Beney

S'il n'a donc jamais eu besoin de forcer Roméo et Iman à s'engager sur les terrains, Nicolas Beney n'a pas non plus chercher à freiner leur envie de faire carrière, malgré les difficultés que peut leur réserver cette voie et auxquelles il a lui-même été confronté dans le passé.

Si le papa s'illustrait entre les poteaux, les enfants s'expriment en effet dans la partie opposée du terrain. "Ils avaient plaisir à me mettre des buts dans le jardin, c'est peut-être ce qui les a orientés vers le rôle d'attaquant. Plus sérieusement, je trouve ça génial qu'ils aient leur propre identité." Nés avec un an et demi d'écart, Roméo et Iman se sont développés ensemble, sur le terrain comme en dehors. "Il voulait faire comme papa et elle voulait imiter son grand-frère. Ils se sont énormément stimulés lorsqu'ils étaient gamins. Iman ne lâchait jamais rien, elle a éreinté les tibias de Roméo a de nombreuses reprises. Aujourd'hui, ils sont toujours très complices. Lorsqu'ils ne jouent pas en même temps, ils font toujours en sorte de venir encourager l'autre."

Cette semaine, Roméo quitte provisoirement Bâle pour rejoindre l'équipe de Suisse des moins de 20 ans. Au programme, un double affrontement contre la France à Clairefontaine vendredi et lundi prochain. De son côté, Iman lancera la nouvelle campagne de Young Boys par un derby bernois sur le terrain d'Ostermundingen samedi. Comme toujours, Nicolas suivra avec attention leurs performances respectives.

CM
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