Arian Kabashi, un guerrier à l'arrêt : "Je n'ai pas envie de signer n'importe où"
La saison 2024/2025 de football a démarré sans lui. Libre de tout contrat depuis la fin de son aventure en Finlande mi-juillet, Arian Kabashi n'a pas encore retrouvé d'embauche. Le défenseur sierrois se maintient en forme en attendant patiemment une nouvelle opportunité.

"En ce moment, je suis un peu bloqué." En quelques mots, Arian Kabashi résume la situation délicate dans laquelle il se trouve. À bientôt 28 ans (il les fêtera jeudi), le défenseur sierrois a vu les différents marchés des transferts fermer tour à tour leurs portes ces dernières semaines sans qu'une offre convenable n'arrive jusqu'à lui. Libre de tout engagement depuis la mi-juillet et la fin de son aventure avec Ekenäs, néo-promu en 1ère division finlandaise, il se retrouve sans club et contraint de se maintenir en forme de manière individuelle en attendant des jours meilleurs.
Des offres repoussées
En mars dernier, Arian Kabashi remettait le cap sur le Nord en rejoignant Ekenäs après une aventure d'un an et demi au FC Lathi. Au micro de Rhône FM, le Valaisan justifiait sa décision de signer un bail courte durée par sa volonté de s'offrir un maximum d'opportunités durant l'été, une période plus propice aux mouvements. "J'ai eu quelques propositions entre fin juillet et début août, mais je n'y ai pas donné suite. Je voulais me laisser le temps et j'étais persuadé que quelque chose de mieux se présenterait. Au vu de ma situation aujourd'hui, vous comprenez que ça n'a finalement pas été le cas", relève, dans un sourire jaune, le principal intéressé. "Je ne ressens pas de regret dans la mesure où j'étais convaincu que repousser ces offres était le meilleur choix possible. En revanche, il est clair que si elles arrivaient aujourd'hui, je les considérerais peut-être de manière différente."
Concrètement, Arian Kabashi était lié contractuellement à son ancien employeur jusqu'au 17 juillet dernier. Une date à laquelle bon nombre de clubs sont déjà en pleine préparation de la nouvelle saison, avec un effectif plus ou moins au complet. "Le championnat finlandais se tenant sur l'année civile, l'échéance des contrats y est un peu particulière. Je savais très bien qu'il ne servait pas à grand-chose de miser sur des pays dans lesquels la saison débute rapidement. Mon focus était plus tourné sur des destinations qui entamaient tout juste leur préparation à cette période." Au-delà des quelques offres qu'il a repoussées, provenant essentiellement d'Europe de l'Est, le Sierrois a récemment été contacté par...son ancien club. "Ekenäs voulait que j'aille terminer le championnat avec eux, mais j'ai refusé. Je pense avoir fait le tour en Finlande."
Ouvert à tout, sans volonté de se précipiter
Le mercato estival ayant désormais fermé ses portes un peu partout, Arian Kabashi semble résolu à prendre son mal en patience. "Je suis bien conscient que les chances sont grandes pour que je parte sur une période de trois ou quatre mois sans club, en espérant trouver quelque chose en janvier. Ce qui est certain, c'est que je n'ai pas envie de signer n'importe où. M'engager juste pour dire que je suis actif dans un club ne m'intéresse pas." S'il ne souhaite pas se précipiter, le Sierrois l'assure : il est ouvert à toute proposition susceptible de l'intéresser. "Revenir en Suisse me plairait afin de me rapprocher de ma famille et de mes amis, mais si je dois repartir à l'étranger, je le ferai."
Pas conservé par le FC Sion, Arian Kabashi avait quitté le Valais et la Suisse à l'été 2022 pour mettre le cap sur la Finlande. Victime d'une grave blessure au genou en septembre 2020 à Saint-Gall, ce guerrier dans l'âme s'était battu pour retrouver son niveau et les terrains. Son CV recense treize apparitions sous le maillot sédunois, dont douze en Super League. "Pour retrouver la Suisse, je serais prêt à faire un pas de retrait en m'engageant en Challenge League. De bonnes équipes nourrissant des ambitions composent ce championnat. Certaines cherchent à monter et c'est le genre de challenge que n'importe quel joueur recherche."
Le soutien précieux de Stéphane Troillet
En attendant de donner un nouvel élan à une carrière momentanément à l'arrêt, le Sierrois se maintient donc en forme comme il le peut, en travaillant de manière individuelle. "Je partage mon quotidien entre le terrain d'Ecossia et le Greenfit. Je jongle entre la course et le travail en salle en suivant le programme qui m'a été concocté." Pour rester affuté et être le plus prêt possible le jour où il retrouvera un employeur, Arian Kabashi peut compter sur le soutien précieux de Stéphane Troillet, le préparateur physique du FC Sion. "Nous avons commencé à tisser des liens au moment où je me suis gravement blessé. Durant près de huit mois, nous travaillions ensemble, tous les jours. Bosser avec Stéph' n'était pas toujours un cadeau, mais une réelle amitié est née à ce moment-là. Heureusement qu'il est là pour moi aujourd'hui. C'est le gars qui me connaît le mieux pour me donner une ligne directrice. J'ai une entière confiance en lui. Il me transmet le programme et j'exécute."
Fidèle à sa nature, Arian Kabashi ne lâchera rien. À son âge, le Sierrois a encore des choses à apporter sur un terrain de foot. "En se retrouvant sans club, on pense évidemment à l'après-carrière. On a même beaucoup de temps pour y penser, mais pour le moment, mon focus est entièrement sur le football."