"90% juste, 10% qui nous fracassent" : Didier Tholot amer après la défaite contre Thoune
Le FC Sion a perdu le fil d’un match qu’il semblait pourtant dominer aisément. Si personne ne veut accabler Ali Kabacalman, son pénalty manqué a pesé très lourd dans la défaite 2-1 des Valaisans à Thoune samedi soir.

Le FC Sion avait bien étudié sa leçon (surtout pour ne pas répéter les erreurs de samedi passé), mais le jour de l’examen, la note espérée n’est pas au rendez-vous. "Venir jouer chez le leader, sur un synthétique, faire ce qu’on a fait en première mi-temps, mener au score et ne rien avoir au bout, ça fait ch***…" Didier Tholot était, comme ses joueurs, inconsolable, au sortir de la défaite 2-1 de ses protégés sur le terrain du FC Thoune. Si tout n’était pas parfait ce samedi, la formation valaisanne avait effectivement lancé sa rencontre de la meilleure des manières. Avec la bonne attitude, le volume de jeu et l’intensité nécessaires pour faire trébucher le leader de Super League.
L’ouverture du score, spectaculaire, de Baltazar à la 15ème vient confirmer un temps fort. D’autres moments soulignent la supériorité valaisanne, notamment le pénalty, gratté par Nivokazi à la demi-heure de jeu. Un pénalty manqué par le capitaine Ali Kabacalman après une tentative de panenka audacieuse. Les Valaisans ont alors laissé filer leur chance.
Quand le momentum change de camp
"Quand tu peux mener 2-0 à ce moment, tu entrevois la possibilité de renter au vestiaire en menant au score et ça peut tout changer", affirme Didier Tholot. Comme plusieurs joueurs passés à l’interview avant lui, le coach n’accable pas Kabacalman pour ce pénalty manqué. Il lui en veut sur un point précis. "Tout le monde peu rater un pénalty, ça m’est arrivé aussi. Ce qui me gêne, c’est la manière. Quand tu tentes ce geste, tu dois mettre la balle au fond." Pour l’entraîneur en tout cas, cette séquence de la 30ème minute a laissé des traces. "On aurait pu les assommer psychologiquement. Au lieu de ça, on leur donne de l’énergie."
Discours un peu plus nuancé pour Numa Lavanchy. "On n’est pas là pour tirer sur l’ambulance. Le pénalty manqué représente une occasion parmi d’autres. Je ne vois pas cela comme un tournant." Noé Sow a eu des mots à peu près similaires. "Si on fait le match qu’il faut, en étant efficaces, on gagne ce match… avec ou sans pénalty." Tournant pour certains, simple aléa pour d’autres. Ce qui est certain c’est que le FC Sion a totalement dévissé après cette scène. Les Thounois sont d’abord revenus au score à la 38ème par Ibayi. Ils ont ensuite renversé la vapeur à la 65ème par Rastoder.
Des cadeaux évitables
Avec le contenu, le FC Sion voit loin. Avec les points, il y arriverait plus vite. Cette formule pourrait s’appliquer aux déclarations des divers membres, staff et joueurs, passés à l’interview ce samedi soir. "On fait 90% de juste et les 10% restants nous fracassent", la phrase de Didier Tholot dit beaucoup. "Ces cadeaux me saoulent. Si tu veux être en haut, il faut saisir les occasions et ce soir, on en manque une belle."
Ses protégés ont en effet produit de belles choses durant la première demi-heure. Ils ont ensuite su, la plupart du temps, résister aux assauts du FC Thoune, sauf à deux reprises. "Ils ont été plus efficaces c’est sûr, mais même en deuxième mi-temps on n’a pas été si mauvais", réagit Jan Kronig, dépité par le bilan comptable de la semaine. "Trois points après nos trois dernières sorties, ça fait mal", conclut le défenseur haut-valaisan. Son partenaire de la charnière centrale, Noé Sow, était tout aussi déçu.
