Football: La voie royale pour YB et son entraîneur valaisan Raphaël Wicky
Après avoir battu Sion 4-0, YB a encore creusé l’écart en tête de Super League. Les Bernois, qui ont aussi profité de la défaite de Servette face à Lucerne (0-1), comptent 16 points d’avance sur leur dauphin. Un boulevard pour les Young Boys et leur entraîneur valaisan Raphaël Wicky. Interview.

Raphaël Wicky, vous êtes arrivé à YB au début de la saison. Comment ça se passe pour vous ?
Je me sens très bien. J'ai retrouvé un environnement qui est très stable, qui est très familial. Beaucoup de gens qui travaillent ici ont des valeurs qui correspondent au miennes, aux valeurs humaines et aux valeurs sportives aussi. J'ai retrouvé une superbe équipe, une équipe qui a faim, qui veut travailler tous les jours. Il y a beaucoup de qualité mais il y a aussi beaucoup d'envie et un bon état d'esprit. C’est ce qui nous permet d’avoir des bons résultats. Pour l'instant c'est bien. Maintenant, il faut continuer. On ne doit pas tomber dans une zone de confort.
Ça tourne comme on dit. Est-ce qu’il y a des regrets par rapport à cette saison pour l'instant ?
Il y a toujours des regrets. Enfin, surtout des choses que l’on peut mieux faire. On est malheureusement sorti des compétitions européennes. Sur le reste, on fait une bonne saison. Aucune équipe ne peut gagner tous les matches. L’essentiel étant de continuer à travailler et à progresser.
Dans l'absolu, ça vous manque, ces matchs du jeudi pour garder tout le monde concerné, sous tension ?
Pas seulement pour cette raison. Ça nous manque parce que parce que on veut jouer l’Europe. Je l'ai vécu comme joueur et comme entraîneur. C'est beau d'aller jouer dans des autres pays et de se mesurer avec les meilleures équipes. Donc maintenant c'est à nous de bien travailler, de bien finir la saison pour éventuellement se qualifier l'année prochaine.
« Même si je ne vis plus en Valais depuis longtemps, ça reste un joli canton où j’aime passer du temps. » Raphaël Wicky
Vous avez parlé de cadre stable, d'équipe compétitive. Est-ce qu’il y a des comparaisons à tirer entre Bâle que vous avez entraîné, et YB ?
Non. Du moins pas au moment où j’ai repris la première équipe du FC Bâle. C'était un grand changement, donc c'était moins stable. Lors des années précédentes, quand j’étais avec les jeunes M18 ou M21, il y avait par contre une stabilité similaire à celle d’YB. Toutefois je ne regrette rien. J’ai vécu des choses magnifiques qui resteront dans mes bagages et dans mes pensées.
Entre son passage au FC Bâle et son retour en Suisse avec YB, Raphaël Wicky a vécu plusieurs années aux Etats-Unis. Il était notamment responsable de l’équipe M17 des USA, puis il s’est retrouvé à la tête de Chicago en MLS.
Ça fait plus de 10 ans que vous êtes entraîneur. C’était vraiment fait pour vous ?
Ouais, ça fait 12 ans en réalité, depuis mes débuts avec les M14 à Genève. Je continue d’apprendre parce que c’est un boulot où il faut apprendre tout le temps. Et surtout j’en ai encore envie.
Et comment faites-vous pour vous perfectionner ? Sur quels points est-ce que vous devez encore vous améliorer ?
Le terrain n’est qu’une petite partie de ce que l’entraîneur doit faire. Dans ce métier, on doit apprendre à gérer un staff, à gérer un groupe, son propre stress et ses émotions aussi. Il faut savoir être ouvert d’esprit. Il y a également tous les aspects tactiques, la gestion des matches. J’essaye d’apprendre et de progresser dans tous ces domaines.
«Je sais ce que le FC Sion signifie pour les gens mais je suis trop loin pour pouvoir juger ou faire un commentaire. » Raphaël Wicky
Quel lien gardez-vous avec le Valais ?
Je reste un Valaisan et fier de l’être, c’est clair. Ma famille y habite. J’essaye de passer la voir quand j’en ai l’opportunité. Même si je ne vis plus en Valais depuis longtemps, ça reste un joli canton où j’aime passer du temps.
Un dernier mot sur le FC Sion et sur la période qu'il traverse. Est-ce que ça vous touche ? Est-ce que vous comprenez ce qui s’y passe ?
Je suis trop loin pour pouvoir juger ou faire un commentaire. Je sais ce que le FC Sion signifie pour les gens, pour les enfants, pour les jeunes mais aujourd'hui je ne peux rien dire sur la vie de l’intérieur du club. Ce n’est pas mon boulot donc je ne le ferai pas.
