Focus sur la philosophie du FC Monthey, un club dont la taille a doublé en moins de 10 ans
Le FC Monthey déborde avec plus de 600 joueurs, actifs et juniors confondus. Un club qui connaît aussi un certain succès sportif, puisque la « Une » est troisième du classement en première ligue. Cette dynamique positive apporte son lot de défis pour le président Dominique Farronato et son comité.

En moins de dix ans, le FC Monthey a changé de dimension. En juin 2014, le président Dominique Farronato reprenait un club miné par des problèmes financiers. La « Une » venait de se sauver miraculeusement en 1ère ligue et l’ensemble de la société sportive affichait moins de quinze équipes, actifs et juniors confondus. En 2023, elles sont près de 30.
« On a un peu de chance et on profite aussi des clubs qui vont moins bien autour de nous. » Dominique Farronato
Le club a donc doublé ses effectifs, avec plus de 600 joueurs et joueuses à tous les étages. L’équipe fanion, elle, est actuellement la 2ème meilleure du canton faisant mieux par exemple que Martigny, Sion M21 et Naters dans le championnat de 1ère ligue. « On a un peu de chance et on profite aussi des clubs qui vont moins bien autour de nous, explique Dominique Farronato. Mais il ne faut pas oublier d’où l’on vient. On a mangé notre pain noir pendant des années. »
Garder les talents et les autres
Comment expliquer ce renouveau ? En ce qui concerne les effectifs, il y a sans doute un facteur démographique. Mais ce n’est pas tout. Dès sa prise de fonction, le président Dominique Farronato est arrivé avec une philosophie très claire. « À l’époque, il y avait un groupement. Le FC Monthey avait pour habitude de garder les meilleurs joueurs et de laisser partir les autres. »
« Je voulais permettre à tous les Montheysans de poursuivre leur parcours dans le club où ils avaient commencé l’école de foot. » Dominique Farronato
Le changement d’approche a été radical selon le dirigeant. « Je voulais permettre à tous les Montheysans de poursuivre leur parcours dans le club où ils avaient commencé l’école de foot, même s’ils sont moins bons dans certaines tranches d’âge. Ça nous donne une force et un élan incroyable. » Sa volonté de rapatrier ou de garder les joueurs du cru, le président du FC Monthey l’a également appliquée à la « Une ».
Pousser les murs
À force de vouloir donner une place à chacun, le FC Monthey finira peut-être justement par manquer de place. 50 enfants sont actuellement sur liste d’attente pour l’école de football, qui affiche complet avec 120 inscrits. Se posent aussi les problèmes d’infrastructures même si la ville met à disposition plusieurs complexes sportifs. La dynamique est positive, certes, mais le FC Monthey a atteint une taille critique, à en croire Dominique Farronato.
« Il faudrait que certaines tâches administratives soit gérées de manière professionnelle et pas par des bénévoles. » Dominique Farronato
« Avant de quitter la présidence, j’aimerais pérenniser le club. Il faut que les autorités communales se rendent compte de l’importance de notre fonctionnement. Il faudrait que certaines tâches administratives soit gérées de manière professionnelle, de façon rémunérée et pas par des bénévoles. C’est un grand défi pour les années à venir et pas que pour le FC Monthey. » L’appel du pied est lancé. À voir si les autorités politiques donneront un coup de pouce supplémentaire au FC Monthey et au sport en général. En attendant, le club chablaisen fait au mieux pour gérer ses nombreuses équipes et ses autres challenges.
C’est une démarche inhabituelle. Le FC Monthey a été approché par une société internationale active dans le recouvrement. Elle propose d’aider le club valaisan à récupérer un montant lié à un transfert. Une histoire à découvrir ici.
