FC Sion: Arian Kabashi, un guerrier en convalescence
Alors que ses coéquipiers du FC Sion sont à l’arrêt en raison des cas positifs au COVID, Arian Kabashi ronge son frein. Le Sierrois de 24 ans est blessé pour 6 à 9 mois. Portrait.
Le 20 septembre dernier, lors de l'ouverture du championnat à St-Gall, Arian Kabashi fête sa première titularisation en Super League. Le rêve tourne au cauchemar lorsqu’à la 12e minute, le Sierrois de 24 ans est contraint de quitter le terrain sur blessure. Verdict : déchirure du ligament croisé antérieur du genou droit. Opéré la semaine dernière, Arian Kabashi a reçu Rhône FM chez lui, à Sierre. Malgré les béquilles, il avait le sourire. «Je vais bien ! ça fait une semaine que je me suis fait opérer et je ne ressens pas énormément de douleurs.»
«Sur le plan mental, c’était compliqué au départ, jusqu’à ce que j’accepte ma situation.»
Depuis qu’il a quitté l’hôpital, Arian Kabashi est cloitré chez lui, restreint dans ses mouvements. «Je reste tout le temps allongé, et heureusement que mon papa et ma maman sont à disposition pour s’occuper de moi. Sur le plan mental, c’était compliqué au départ, jusqu’à ce que j’accepte ma situation. Désormais, je prends mon mal en patience et je suis prêt à bientôt attaquer le travail.»
L’action du drame toujours en tête
«Le travail», comprenez les séances de physiothérapie qu’Arian Kabashi débutera dans quelques jours. On l’a entendu, le Sierrois dit accepter sa situation de blessé. Même s’il se souvient parfaitement de l’action sur laquelle son genou a lâché. «Je me la remémore souvent… mais c’est le sport, ça peut arriver à tout moment. Sur le moment, j’ai tout de suite su que c’était fini, que je devais sortir.»
«Je misais sur six mois d’absence, mais le chirurgien m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un grand minimum.»
Une fois au vestiaire, le jeune Valaisan retrouve un peu d’espoir. «Je ne ressentais plus trop de douleurs. Je me suis dit que c’était moins grave que ce que je craignais. Mais le lendemain, l’IRM a confirmé la première impression.» Et une absence des terrains comprise entre six et neuf mois. «Je misais sur six mois, mais le chirurgien m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un grand minimum. Il me faut maintenant continuer à bosser, comme je l’ai toujours fait, pour revenir au top.»
Il a déjà fait preuve de persévérance
C’est la première fois de sa carrière qu’Arian Kabashi est éloigné des terrains aussi longtemps. Il lui faudra faire preuve de persévérance pour revenir au plus haut niveau. Le défenseur central en est conscient, mais il a déjà prouvé, par le passé, qu’il était fort mentalement. «C’est clair que je n’ai pas eu le parcours le plus facile. A la sortie des M18 du FC Sion, je n’ai pas été conservé et suis parti à Sierre, en 2e ligue inter. Ensuite, j’ai dû faire une année à Martigny, en 1e ligue, car le saut direct en 1e league promotion (ndlr : avec les M21 du FC Sion) était trop grand. A 19 ans, Sion m’a rappelé et j’ai réintégré le club.»
«Dans les moments difficiles, ma famille m’a beaucoup soutenu, ça m’a énormément aidé.»
Durant cette période, Arian Kabashi a pensé à tout arrêter: «A 17 ans, quand je n’ai pas été conservé en M18, oui, je me suis dit que ce serait peut-être trop compliqué et je me remettais beaucoup en question. Mais ma famille m’a beaucoup soutenu. Et ça m’a énormément aidé.»
Arian Kabashi s’impose ensuite chez les M21 du FC Sion avant d’être appelé, en juin dernier, en première équipe par Paolo Tramezzani. Une progression linéaire stoppée net par cette blessure. Sans se mettre de pression, le joueur sédunois s’est laissé jusqu’à la saison prochaine pour revenir à 100%.
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