FC Conthey seniors: «Il faut ramener ce trophée en Valais, comme le FC Sion!»

Il y a d’abord eu les Fribourgeois de Schmitten. Puis les Vaudois de Gland, les Genevois de Lancy et, enfin, les Tessinois de Lugano. Autant d’obstacles franchis parfois avec, parfois sans encombres par les seniors du FC Conthey cette saison. Ne reste maintenant qu’une marche à franchir. La plus haute. La plus importante. La plus belle. La finale de cette Coupe de Suisse face aux Uranais de Schattdorf.

«On va jouer à la Maladière, sur une pelouse et dans un stade magnifique, donc on va être gonflés à bloc.»Sébastien Lugon

À 43 ans, Sébastien Lugon est un pion essentiel de l’effectif contheysan dont il est le vice-capitaine. À l’approche de ce qui sera l’un des, si ce n’est le, plus grand(s) moment(s) de son parcours sportif, ce dernier reconnaît que l’excitation commence à monter. «On est tous très motivés, on se réjouit car aucun de nous n’a encore disputé une telle finale. On va jouer à la Maladière, sur une pelouse et dans un stade magnifique, donc on va être gonflés à bloc. Il faut qu’on ramène ce trophée en Valais. Comme le FC Sion l’a si souvent fait.»

La solidarité comme principal atout

À l’heure de regarder dans le rétroviseur, de refaire le fil de cette magnifique épopée et d’expliquer ce qui a conduit son équipe à huitante minutes (les mi-temps durent 40 minutes chez les seniors) de soulever ce trophée, Sébastien Lugon insiste sur un élément: «Notre état d’esprit! On a été très solidaires à chaque tour. Tous nos adversaires ont été difficiles à battre», se souvient-il. «Contre Lancy par exemple, on a été dominés mais on a gagné car on s’est battus jusqu’à la dernière. À Lugano, on a fait un beau match contre une belle équipe et on aurait selon moi mérité de passer avant les penaltys. Mais quoiqu’il en soit, on s’est toujours serré les coudes. On a aussi une grande qualité technique, le staff fait un monstre job donc oui, ce serait magnifique de gagner. Pour ce club et parce que l’on est fiers d’être contheysans! Enfin...moi je ne viens pas d’ici mais ça fait quinze ans que je joue pour le club donc je vais mouiller le maillot à fond!»

«On est quand même allés sur internet pour «trifouiller» un peu leur effectif mais cela restera la grande inconnue pour nous…»Sébastien Lugon

Et si la victoire était au bout de ce duel sur le synthétique neuchâtelois, les vétérans du Stade des Fougères succéderaient à leurs homologues du Martigny-Sports, derniers représentants du canton à avoir soulevé le trophée chez les seniors en…1993. «Ah ce serait fabuleux d’écrire l’histoire après les Martignerains. Mais je suis convaincu que l’on n’a toutes nos chances. Je ne crois pas que Schattdorf soit un aussi gros morceau que Lancy ou Lugano. Mais bon, on sait que ce sont des suisses-allemands. Ils vont «rufer» jusqu’à la dernière donc à nous d’être présents dès la première minute. De faire le job pour ramener cette Coupe!» La capacité des Uranais à «rufer», à se battre, c’est d’ailleurs à peu près tout ce que les Contheysans connaissent de leurs adversaires. «Bon, on est quand même allés sur internet pour «trifouiller» un peu leur effectif mais cela restera la grande inconnue pour nous…»

Plusieurs absents

À l’heure de se rendre à la Maladière pour cette finale, à la fin du mois de juin et en période de début des vacances, une difficulté se pose aux Contheysans: plusieurs éléments du contingent ne seront pas présents, à commencer par l’ancien joueur du FC Sion Danick Yerly. «S’ils étaient là, c’est clair que ce serait plus simple pour nous», reconnaît Sébastien Lugon. «Mais c’est comme ça, ce sont les aléas du calendrier, il y a eu le covid, il y a les vacances… On fera avec les joueurs qui sont là, on va tout donner et on va faire en sorte qu’ils soient fiers lorsqu’ils regarderont le résultat depuis la plage!»

«Quand tu joues une finale de Coupe de Suisse, même si tu as mal aux jambes, tu te fais violence.»Sébastien Lugon

Ce samedi, ils devraient être une petite quinzaine à disposition de l’entraîneur Eddy Fumeaux pour un match qui sera le 7ème en 22 jours pour les Contheysans. Afin d’être le plus en forme possible, chacun y va donc de sa propre recette. «On commence tous à sentir que nos jambes pèsent plus lourd mais on fait en sorte de soigner tous nos petits bobos. Certains vont chez le physio, d’autres chez l’osthéo, quelques-uns font appel à un rebouteux et on est un équipe à avoir été faire de la cryothérapie», sourit Sébastien Lugon. «On se prépare comme on peut pour être au mieux physiquement samedi. Mais bon, quand tu joues une finale de Coupe de Suisse, je pense que même si tu as mal aux jambes, tu te fais violence.»

La promesse faite aux Luganais

Fervent supporter du FC Sion, Sébastien Lugon revient inévitablement sur l’histoire d’amour qui lie la Coupe de Suisse au club sédunois et, plus globalement, au Valais durant la discussion. «Marcher sur les traces d’Alain Geiger, de Gaspoz ou d’Obradovic, ça fait rêver, c’est clair», souffle-t-il. «Beaucoup de monde nous en parle. Même les Luganais après la demi-finale. Leur attaquent Francisco Aguirre (ndlr: ex-joueur de Saint-Gall) nous a dit que l’on devait faire le travail à la Maladière pour ramener la Coupe à la maison, chez nous. On lui a promis de tout faire pour.»

«On va être transcendés par la présence du public.»Sébastien Lugon

Et si les Contheysans ne seront pas portés par des milliers de fans comme c’est le cas lorsque le FC Sion se retrouve en finale, une centaine de supporters contheysans prendront quand même place dans les tribunes de la Maladière. «C’est quelque chose qui peut nous aider. On va être transcendés et on espère leur faire plaisir. On va tout donner pour ramener cette Coupe au public et à ce club. Il n’y a pas de question à se poser en arrivant à ce stade. Il faut juste mouiller le maillot, soulever ce trophée et puis après, on fait la java!»

Cette finale de la Coupe de Suisse des seniors entre le FC Conthey et Schattdorf, c’est samedi dès 17h30 à la Maladière de Neuchâtel.