Fabio Grosso à l'interview avant le déplacement à Lucerne

Fabio Grosso, quelques jours après, est-ce que vous avez digéré cette lourde défaite à Vaduz ?
Le foot, c’est beau car c’est comme dans la vie, on a toujours envie de regarder vers l’avant pour essayer d’améliorer les choses qu’on n’a pas bien faites. A Vaduz, il n’y en a eu beaucoup. Et comme j’ai dit aux gars, on a les qualités pour faire beaucoup beaucoup mieux que ce qu’on a proposé samedi.

Vous vous attendiez à ce que votre équipe passe autant à côté de son match ?
Non, autrement, j’aurais agi avant. C’était un match difficile dans lequel il fallait mettre de l’envie. Mais on a perdu trop de duels, trop de ballons... On n’a pas été présents.

Comment expliquer cette attitude ?
On ne va pas se chercher d’excuse, car on doit faire mieux, on a les qualités pour. Cela dit, cet enchainement de matches ne nous permet pas de mettre des choses en place à l’entrainement, puisqu’après une rencontre, on a la récupération puis à nouveau directement une nouvelle rencontre. D’autant qu’avant notre pause forcée, une équipe solide était en train de se mettre en place. Mais ce coup d’arrêt nous a rendus plus fatigués, dans les jambes et dans la tête.

Etes-vous parvenu à imaginer un onze de base depuis votre arrivée en août dernier ?
Même si je l’avais, avec l’enchainement des matches, je ne pourrais pas l’aligner dix rencontres de suite. Le FC Sion possède des joueurs aux caractéristiques multiples et on n’a pas de système prédéfini car il varie selon qui est sur le terrain. Après, on essaie des choses… qui ne fonctionnent pas toujours, même si ce ne sont pas les raisons de nos résultats.

Vous évoquez le cas du milieu de terrain Matteo Tosetti que vous avez tenté de convertir en latéral. Dans cette optique, le potentiel retour de blessure d’Ivan Martic pourrait vous ôter une épine du pied…. ?
Oui, il est en train de revenir gentiment. On va voir s’il sera suffisamment remis pour être dans le groupe contre Lucerne. Mais les joueurs, on les a. Après, certains sont blessés, mais c’est presque normal avec une pause de 20 jours qui a précédé un enchainement de matches.

Vous avez les joueurs, mais vous avez tout de même dû aligner un milieu de terrain au poste de latéral…
Oui, mais c’était un choix réfléchi. J’avais Sandro (ndlr : Theler) à disposition, mais j’ai voulu essayé Matteo Tosetti pour avoir une arme offensive supplémentaire sur le terrain. D’ailleurs, c’est lui le passeur sur le but d’Uldrikis à Vaduz.

Cette rencontre à Vaduz a mis à jour des lacunes défensives qu’on avait pu entrevoir face à Servette. Sans un Fickentscher en feu et la maladresse des Genevois, le résultat aurait pu être bien différent…
Oui. Et même contre Zürich on n’a pas été très costauds…Depuis la reprise il y a dix jours, on n’a pas encore retrouvé notre niveau du début de saison, où les choses étaient en place défensivement. Et sans entrainement, il faut être solide dans les têtes et savoir qu’on peut faire mieux, parce qu’on a montré qu’on le pouvait.