En jouant contre Lausanne, le FC Sion affronte un club en pleine mutation
Le FC Sion affronte ce samedi soir Lausanne. Une partie qui se tiendra dans le tout nouveau stade de la Tuilière, symbole du renouveau du club vaudois, propriété depuis 2017 du riche groupe britannique Ineos.

En football, un derby romand est au programme ce samedi soir, dans le cadre de la 15e journée de Super League. Le FC Sion, 9e du classement, se déplace sur la pelouse du Lausanne-Sport, qui occupe le 6e rang.
Faire oublier Lugano
Les hommes de Fabio Grosso veulent profiter de ce voyage en terre vaudoise et de leur première dans le nouveau stade de la Tuilière pour faire oublier leur entame d’année 2021 compliquée. Dimanche dernier à Tourbillon, lors d’un match en retard face à Lugano, ils avaient en effet concédé l’égalisation dans les derniers instants de la partie.
Face à eux, le Lausanne-Sport effectuera son retour au jeu après la pause hivernale. Néopromu dans la ligue, le club bleu et blanc a pris une nouvelle dimension depuis son rachat en novembre 2017 par Ineos. Le groupe britannique, géant de la pétrochimie, a massivement investi pour, entre autres, permettre au Lausanne-Sport de retrouver l’élite du football suisse.
«Avec un parrain de cette ampleur, qui peut se permettre d’être un peu moins regardant au niveau des finances, tout devient plus facile pour Lausanne.» Nicolas Marazzi, ancien joueur de Sion et Lausanne
Ancien joueur du FC Sion, Nicolas Marazzi a été formé dans la capitale vaudoise avant d’en porter le maillot. Il voit d’un bon œil cette venue. «Avec un parrain de cette ampleur, qui peut se permettre d’être un peu moins regardant au niveau des finances, tout devient plus facile. Ce qui aurait peut-être pris dix ou quinze ans à mettre en place est réalisé en deux ou trois années. Ce nouveau stade en est un bon exemple.»
Perte d’identité vaudoise
Effet collatéral de cette transformation, d’aucuns estiment que le Lausanne-Sport perd en identité. «Il y a quelques saisons en arrière, l’effectif était en tout cas composé à 50% de joueurs du cru», approuve Nicolas Marazzi. «Idem pour le staff technique et présidentiel. Désormais, Ineos place ses hommes et on perd en identité vaudoise.»
«Il peut y avoir une pression pour mettre les jeunes niçois davantage en avant que les jeunes lausannois.» Nicolas Marrazzi
Autre point relevé par Nicolas Marazzi, le statut de – pour prendre un terme de hockey sur glace – «club ferme» qu’a le Lausanne-Sport par rapport à l’équipe française de l’OGC Nice, également propriété du groupe Ineos. «Je crois que les données sont claires : Nice est le club numéro 1 et Lausanne est le petit frère. Le risque, dans cette situation, est de voir débarquer de jeunes niçois qui ne seraient pas forcément plus forts que les jeunes vaudois.» Et de devoir les faire jouer obligatoirement ? «Je pense en tout cas qu’il y aurait une pression pour les mettre davantage en avant que les jeunes lausannois.»
Lausanne-Sion, c’est une partie à suivre en direct sur Rhône FM, dès 18h15 ce samedi.
Le FC Sion se déplace ce samedi soir sur la pelouse du Lausanne-Sport. Notre consultant Nicolas Marazzi attend une réaction des hommes de Fabio Grosso après une première sortie en 2021 manquée face à Lugano. «Ce match face aux Tessinois était à mon sens une contre-performance. On attend donc que le FC Sion réagisse et rentre de Lausanne avec les trois points. Il en a les armes. Après, à voir si on aura à faire à l’équipe séduisante qu’on a pu voir jouer de temps en temps ou celle qui se montre parfois faiblarde.»
Une chose est sûre, Fabio Grosso ne pourra plus compter sur Itaitinga. L’attaquant brésilien a en effet rejoint Pau en milieu de semaine. «C’est un joueur que je trouvais intéressant mais trop souvent brouillon. On perd certes en puissance et en vitesse, mais je crois que l’effectif sédunois est assez large pour pallier à ce départ.» Début de réponse samedi soir, dès 18h15.
