Dimitri Cavaré: «On stagne un peu au niveau des résultats mais ce n’est pas définitif»
La première, manquée, de Fabio Celestini à la tête du FC Sion ne semble pas peser sur le moral des troupes. Présent devant la presse ce jeudi, Dimitri Cavaré voit toujours le verre à moitié plein. Il est conscient que le club stagne au niveau des résultats mais il entrevoit des jours meilleurs.
Au FC Sion comme ailleurs – peut-être un peu plus qu’ailleurs – « les entraîneurs restent souvent moins longtemps en place que les joueurs ». En utilisant cette formule, Dimitri Cavaré ne nous apprend rien. Il confie néanmoins que le processus de changement, de séparation, n’est pas toujours facile à gérer. « Ce ne sont pas des choses qu’on accepte forcément, mais c’est la réalité du football. »
« On avait une super relation avec l’ancien coach (ndlr: Paolo Tramezzani) donc j’étais un peu attristé de son départ. » Dimitri Cavaré
Il faut dire que dans son parcours en Valais, le défenseur de 27 ans a déjà croisé une demi-douzaine de techniciens différents depuis 2019. Rien de foncièrement nouveau dans son approche donc, depuis l’arrivée de Fabio Celestini. « On avait une super relation avec l’ancien coach (ndlr: Paolo Tramezzani) donc j’étais un peu attristé de son départ. Après, c’est le choix du club, donc on le respecte. Le nouveau coach est arrivé, on a essayé de l’accueillir au mieux. Au final, ça s’est super bien passé. On apprend toujours à se connaître mais on sait à peu près ce qu’il veut. »
Bien plus qu’une demi-saison
Cette réalité du football, évoquée par le Guadeloupéen, est toujours synonyme d’adaptation. « Quand un nouveau coach arrive, il faut toujours prouver ce qu’on vaut et montrer qu’on est là. » Après des débuts en demi-teinte, ponctués par quelques blessures, Dimitri Cavaré s’est installé comme une valeur sûre de la défense valaisanne depuis une saison et demie. Il sait que sa place n’est pas acquise mais il affiche quand même quelques certitudes. Pour ce qui est des résultats, en revanche, le joueur dresse un constat moins réjouissant. « On stagne un peu c’est vrai mais je pense que ce n’est pas définitif. Certaines équipes font l’ascenseur, montent et descendent, nous on stagne. C’est comme ça. Mais je pense vraiment que ça peut changer lors de ce tour. On verra à la fin de la saison. »
« On est positif parce qu’on sait qu’on peut faire mieux. On sait qu’on mérite beaucoup mieux. » Dimitri Cavaré
Il est peut-être là le plus grand paradoxe. Les entraîneurs changent, les joueurs parfois aussi, mais le discours se veut toujours résolument optimiste. « On est positif parce qu’on sait qu’on peut faire mieux. On sait qu’on mérite beaucoup mieux. » Le potentiel est donc là, comme une bouée de sauvetage, comme un strapontin sur lequel il suffirait de grimper pour enfin enchaîner des performances plus enthousiasmantes et surtout plus prolifiques en termes de points. « En tant que joueurs, nous devons prendre nos responsabilités. Si ça ne va pas, c’est notre faute. Et c’est à nous de changer ça. » Et dans le cas de Cavaré, comme pour d’autres, c’est un peu le tour de la dernière chance. L’avenir du FC Sion s’écrit en pointillés et pour le défenseur, en fin de contrat au mois de juin, il y a bien plus qu’une simple fin de saison à négocier. « C’est maintenant ou jamais », acquiesce-t-il sobrement.
Ce dimanche, le FC Sion retrouvera Servette au stade de Genève. Un derby, comme on dit dans le jargon. Et l’évocation de ce mot magique trouve toujours un écho particulier dans un vestiaire de foot, en raison de la rivalité et de la tension générée par ce genre de matches. Quand bien même les joueurs voudraient y échapper, les supporters veillent au grain.