Dave Sutter: «Je veux que Fribourg soit une équipe respectée»

Dave Sutter, comment se passe vos débuts à Fribourg Gottéron ?
Pour l’instant, ça se passe plutôt bien. Il y a pas mal de joueurs que je connaissais déjà avant d’arriver ici. Je me rapproche aussi de la maison, moi qui suis Montheysan de base. De plus dans un milieu francophone. Donc je suis content.

C’était important de se rapprocher de la maison ?
Oui, vraiment. Je venais de passer trois ans à Zürich durant lesquels je ne pouvais pas rentrer assez souvent. Ici, je suis proche de mes parents, de ma famille, de mes amis, de ma copine également. Tout cet environnement va m’aider durant la saison.

«Avec Jérémie, on est tout le temps ensemble, avant et après les entrainements.» 

Parmi les joueurs de Gottéron que vous connaissez, il y a l’autre Valaisan de l’effectif, Jérémie Kamerzin...
C’est clair que Jérémie a beaucoup aidé mon intégration. On se connaissait déjà d’avant. D’ailleurs, on en rigole ensemble car nous étions adversaires et on ne s’aimait pas beaucoup… Mais aujourd’hui, on est coéquipiers et on est tout le temps ensemble, avant et après les entrainements.

Vouas avez signé à Fribourg aussi pour gagner en temps de jeu, que vous n’aviez pas en suffisance à Zürich. A l’aube de la saison, vous êtes optimiste ?
Oui. Nous avons une bonne équipe cette année. J’ai envie de réaliser de bonnes choses avec Fribourg. L’équipe passe avant tout, peu importe les décisions qui seront prises, j’irai toujours dans le sens de l’équipe. Mais je suis confiant.

«En trois ans à Zürich, j’ai tout vécu. Du titre de champion aux play-out.» 

Quels souvenirs gardez-vous de vos trois saisons à Zürich ?
De très bons. Déjà, j’ai pu vivre à Zürich. Etant né au Cameroun, je n’aurais jamais pensé avoir un appartement à Zürich un jour. Donc belle expérience, avec un titre de champion suisse à la clé (en 2018). Après, j’ai tout vécu au bord de la Limmat. Une deuxième année avec pas mal de blessures et des play-out. Enfin, une troisième où j’ai eu très peu de temps de jeu. Mais je ne regrette rien.

A 28 ans, après avoir joué Outre-Atlantique et être passé par Bienne et Zürich, vous semblez être arrivé à maturité… ?
Oui, je pense aussi. Surtout sur le plan mental, où j’arrive à prendre plus de recul sur les choses. Avant, je me mettais pas mal de pression. Désormais, je suis capable de relativiser.

Ce mental plus fort vous rend-t-il plus exigeant avec vous-même ?
Au final, je suis un compétiteur, j’aime gagner. Après, ce qui m’intéressait en signant à Fribourg, c’était que Gottéron soit un club respecté. On parle toujours des mêmes équipes, Zürich, Davos, Zoug. J’aimerais que Fribourg soit une équipe dont on parle, bien entendu en bien, et qu’on soit respecté.

«Je vais être honnête avec vous, pour l’instant je ne pense pas à l’équipe de Suisse.» 

Avec, dans un coin de votre tête, des envies de retour en équipe de Suisse ?
Je vais être honnête avec vous, pour l’instant je n’y ai pas pensé. Je suis concentré sur mon club, faire une saison complète et être constant. Après, ce qui doit venir viendra.