Daniel Follonier veut briller en Challenge League pour retrouver l’élite rapidement
À 26 ans, Daniel Follonier va disputer une troisième saison consécutive en Challenge League. Prêté, tout comme l’an dernier, au SC Kriens par le FC Lucerne à qui il appartient, le milieu de terrain sait que de bonnes performances à l’échelon inférieur pourraient lui ouvrir à nouveau les portes de l'élite dans un avenir proche.

«Dès la fin du dernier exercice, les dirigeants de Kriens m’ont fait savoir qu’ils avaient envie de me conserver. De mon côté, je voulais me laisser du temps pour étudier les possibilités qui s’offraient à moi», explique le Sierrois. Et des possibilités, Daniel Follonier en a eu durant le mercato. Il dit notamment avoir eu des contacts avec un club de Super League dont il tient à taire le nom: «Un président m’a appelé pour discuter mais je me trouvais malheureusement en vacances à ce moment-là. J’aurais peut-être dû rentrer plus vite pour voir ce qu’il me proposait mais quoi qu'il en soit, quand j’ai tenté de le rappeler quatre jours plus tard, je n’ai plus eu de réponse. Un agent était passé par là et a fait capoter la chose. Ca m’a appris à faire encore plus attention à qui m’entourait mais en tous cas, je ne baisse pas les bras. Ces contacts démontrent que j’ai le potentiel pour viser la Super League.»
Pas retenu par Lucerne malgré de bonnes performances l’an dernier
Un potentiel que le Sierrois avait démontré l’an dernier, réussissant une bonne saison avec Kriens couronnée de cinq buts et autant d’assists en vingt-deux apparitions. De quoi légitimement espérer se voir offrir la possibilité de rester au FC Lucerne: «Oui, sauf que le directeur sportif m’a dit directement qu’il n’y avait pas de place pour moi dans le contingent et que celui-ci était complet. Je ne sais même pas si l’entraîneur Fabio Celestini a eu son mot à dire. Mais en tous cas, deux semaines plus tard, quatre joueurs offensifs sont arrivés donc le contingent n’était pas si bouclé que ça…» Très humble, Daniel Follonier n’en tient pas rigueur pour autant au pensionnaire de la Swissporarena, reconnaissant que son style de jeu peut autant plaire que déplaire à un entraîneur : «C’est comme ça, c’est le foot…»
Kriens : un groupe uni et soudé
Et s’il aurait aimé rejoindre un club plus huppé, le milieu de terrain n’est pas déçu pour autant de retrouver Kriens, une formation dans laquelle il se sent bien: «Cette équipe m’a donné beaucoup de bonheur l’an dernier. J’ai immédiatement reçu la confiance du coach et des dirigeants et mes coéquipiers m’ont très bien accueilli. On est un groupe vraiment uni et soudé et c’est ce qui m’a motivé à revenir ici aujourd’hui.»
«L’entraîneur m’a dit que je n’avais rien à faire chez eux»Daniel Follonier
Daniel Follonier évoque la confiance de son entraîneur Bruno Berner. Un technicien qui a tout de suite su trouver les mots pour impliquer le Valaisan : «Dès mon premier jour ici l’an dernier, il m’a dit que je n’avais rien à faire chez eux mais qu’ils étaient très contents de m’avoir. Quand on me dit ça moi, c’est des mots qui me transcendent et qui me donnent la force de vouloir me battre encore plus pour prouver mes qualités.»
Un bon de sortie de la part de Kriens
«Follo», comme on a l’habitude de l’appeler dans le milieu, veut donc retrouver la Super League le plus rapidement possible et pour y parvenir, il peut compter sur le soutien de son club. «Les dirigeants de Kriens m’ont assuré que si je recevais une offre de Super League, ils ne me retiendraient pas, même si celle-ci arrive cet hiver déjà. Ils veulent m’offrir ça et c’est donc vraiment un club qui m’apporte beaucoup, sportivement non-seulement mais humainement également», témoigne-t-il.
«Le FC Sion? On n’oublie jamais son premier amour!»Daniel Follonier
Et si cette offre pour un retour en Super League provenait du Valais et du FC Sion, son club formateur? «Alors ça, vous savez, peu importe ce qui arrive, les dirigeants ont juste à m’appeler et je reviens!», s’emballe celui qui avait réussi des débuts tonitruants en Super League sous les couleurs sédunoises au printemps 2015. «Depuis mon départ du Valais en 2017, j’ai beaucoup changé, j’ai mûri. Je ne suis plus le Daniel Follonier qui se repose sur ses lauriers que beaucoup voyaient en moi à l’époque. Je suis toujours très attaché au FC Sion, je reviens d’ailleurs aussi souvent que possible à Tourbillon et c’est vrai que l’ambiance de ce stade me manque. Et puis, comme on dit: son premier amour, on ne l’oublie jamais!»
