D'un travail de Bachelor à sa concrétisation : le padel débarque à Riddes

L'une des étapes les plus importantes à surmonter pour en arriver à la réalisation de ces deux terrains de padel a sans conteste été la recherche de financement. "Les terrains en eux-mêmes sont relativement bon marché puisqu'avec 25'000 ou 30'000 francs, vous pouvez avoir deux surfaces", relève Gaëtan Gabioud avant de préciser que : "le plus contraignant est tout ce qui va autour. Il faut trouver et payer un architecte, un ingénieur, assumer les frais de transports, couler une dalle en béton, etc… En additionnant tous ces coûts, on en arrive à une facture proche du demi-million." 

Pour assumer de tels frais, pas de recette miracle : "Vous avez intérêt à avoir un bon business plan pour convaincre des investisseurs ou des sponsors de vous soutenir", affirme celui qui ne cache pas avoir sacrifié au passage quelques-unes de ses économies. "Vous ne réunissez pas une telle somme en deux ou trois semaines. Il faut prendre les étapes les unes après les autres. Ces deux terrains sont désormais ouverts aux premiers échanges de balle, mais le développement ne doit pas s'arrêter là. J'ai encore la volonté de construire des vestiaires qui ont été mis à l'enquête.

Aujourd'hui établi à Lausanne, Gaëtan Gabioud souhaitait donc contribuer à l'essor du padel dans son canton d'origine. Mais pourquoi avoir opté pour Riddes? "Un peu par hasard", sourit-il. "Nous avons eu des discussions avec la commune qui a très vite vu du potentiel en mon idée. La localisation des terrains, à deux minutes de la gare et pas loin de la sortie d'autoroute est en plus optimale." Si les autorités riddanes ont donc rapidement été séduites par le projet, quelques écueils ont tout de même dû être surmontés. "La ligne à haute tension qui se trouve au-dessus de nos têtes a posé quelques problèmes. Il a fallu passer par des démarches administratives assez chronophages…mais tout cela appartient désormais au passé et ça fait plaisir."

Lui-même trésorier au sein de la fédération suisse de padel, Gaëtan Gabioud a pu constater de l'ampleur constante prise par la discipline ces dernières années, voire ces derniers mois. "On la confond de moins en moins au paddle sur l'eau", rigole-t-il. "Des matches commencent à être retransmis sur certaines chaînes de télévision, plusieurs surfaces ont vu le jour en Valais. Le tournoi organisé à Verbier contribue également à mettre en valeur ce sport. Rendez-vous compte qu'aujourd'hui, l'Espagne compte plus de licenciés de padel que de tennis. En Suisse également, son engouement a explosé sur la dernière décennie."

Le Valaisan explique ce véritable boom du padel par sa facilité d'accès. "Quelques minutes suffisent à avoir de beaux échanges et le faible poids de la raquette permet à toute la famille d'y jouer. Je crois à un effet boule de neige dans le temps. Il y aura toujours plus de pratiquants et, par conséquence, de plus en plus de terrains vont voir le jour." À la tête de sa société Sport-Up, spécialement fondée dans le cadre de ce projet, Gaëtan Gabioud se verrait-il lui-même s'investir pour la mise sur pied d'autres surfaces ailleurs dans le Canton? "Pour le moment, je vais déjà me focaliser sur Riddes. Comme déjà dit, j'ai beaucoup d'ambition de développement de ce projet. Revenez ici dans quelques années et vous verrez que ça aura bien évolué!"

Les tarifs de location des deux terrains de Riddes oscilleront entre 40 et 60 francs en fonction de la saison et de leur fréquentation. "Mais comme le padel se joue à quatre, 10 à 15 francs par personne suffisent à venir s'amuser pendant une heure", précise Gaëtan Gabioud. Les réservations se font en ligne et le matériel est directement fourni sur place.