«Contre Vaduz et Lugano, on a vu un FC Sion sans volonté.»
Fabio Grosso n’est plus l’entraineur du FC Sion. Le coach italien n’aura pas survécu à la nouvelle déconvenue concédée jeudi face à Lugano. Une solution interne sera privilégiée pour la rencontre de dimanche face à Lausanne.

Le couperet est tombé pour Fabio Grosso. L’Italien a été démis de ses fonctions d’entraineur du FC Sion en début d’après-midi. Une décision qui n’a pas surpris, au vu des derniers résultats de l’équipe valaisanne. Le FC Sion reste sur deux terribles déconvenues, les deux à Tourbillon. La défaite 3-0 concédée jeudi face à Lugano et celle de dimanche dernier, 2-0 devant Vaduz. S’ajoute à cela la situation au classement: le FC Sion est 9e et barragiste, à égalité de points avec la lanterne rouge Vaduz et à six unités de Lucerne, 8e.
Bilan peu avantageux
Fabio Grosso, nommé en août dernier, affiche un bilan peu avantageux à la tête du club valaisan. Le Champion du monde 2006 a dirigé les Rouge et Blanc à 25 reprises : pour 10 défaites, 10 matches nuls et 5 victoires. Durant cette période, quelles ont été les limites de Fabio Grosso ? «Sur le plan tactique, dans ses choix de joueurs», répond notre consultant Yves Bourdin. «On s’interrogeait sur le peu de temps de jeu de Tosetti, meilleur passeur du championnat avant d’arriver en Valais. Les systèmes de jeu décidés par Fabio Grosso ne lui permettaient pas de l’utiliser régulièrement. Il y a aussi le cas Guillaume Hoarau. Il est annoncé blessé cette semaine…ça pose des questions.»
«Contre Vaduz et Lugano, on a vu un FC Sion sans volonté.» Yves Bourdin, consultant
Est-ce dire que les joueurs ont joué contre leur désormais ex-entraineur. «Peut-être, oui», reprend Yves Bourdin. «Jusqu’au match de Vaduz, le FC Sion avait la capacité de rebondir lorsqu’il y avait des évènements défavorables. Contre Vaduz et Lugano, on a vu un FC Sion sans volonté. Après, il ne faut pas tout mettre sur le dos du coach. Ce n’est pas Fabio Grosso qui se retrouve seul et manque le but quasi vide comme Uldrikis face aux Tessinois.»
Changement deux jours avant Lausanne
Pourtant, Christian Constantin avait accordé sa confiance à Fabio Grosso lundi, au lendemain de la défaite contre Vaduz. Une rencontre entre les deux hommes avait en effet débouché sur le maintien en poste du technicien transalpin. Mais le nouveau revers de jeudi contre Lugano aura motivé le président du FC Sion à agir. Et ce à deux jours d’une confrontation face à Lausanne. Un timing qui peut surprendre. Mais que l’ancien joueur du club valaisan Nicolas Marazzi défend. «Dans la situation actuelle, c’était soit il allait au bout avec Grosso en lui accordant sa confiance, soit – et c’est ce qu’il a fait – il laissait au nouvel arrivant un peu plus de dix matches de championnat pour amener sa patte et tenter l’électrochoc.»
«Le jeu qu’on a vu par bribes avec Fabio Grosso et la qualité de l’effectif font de Sion une équipe supérieure au FC Vaduz.» Yves Bourdin, consultant
Le nouveau coach qui ne sera pas encore sur le banc dimanche à la Tuilière. L’équipe sédunoise sera dirigée par – selon le succinct communiqué du club - «une solution interne» . Le prochain entraineur devrait arriver en début de semaine prochaine. Il évoluera dans un contexte tendu, mais pas désespéré selon Yves Bourdin qui souligne qu’il reste encore 13 journées de championnat à disputer. «Je ne pense pas qu’il y ait le feu, non. Par contre, il faut une prise de conscience. Le danger est présent si les joueurs se disent que justement il reste du temps. Parce que le jeu qu’on a vu par bribes avec Fabio Grosso et la qualité de l’effectif font du FC Sion une équipe supérieure au FC Vaduz. Il ne doit pas avoir peur.»
