Championnats et Coupe: l’Association Valaisanne de Football veut tout finir
L’Association Valaisanne de Football a pris acte des annonces du Conseil Fédéral ce mercredi. Consciente du défi qui l’attend pour construire un calendrier malgré un temps restreint, l’instance ne souhaite brader aucune compétition.

«C’est la moins mauvaise solution qui a été retenue», souffle Philippe Moser, chef de presse de l’Association Valaisanne de Football, en référence à l’annonce faite ce mercredi par le Conseil Fédéral: le football amateur devrait pouvoir reprendre à partir du 31 mai prochain. «À nous maintenant de trouver le calendrier adéquat tout en sachant qu’on sera «short» dans les dates. Dans un premier temps, on avait prévu de laisser aux clubs trois semaines pour se préparer, ce ne sera finalement pas le cas. Mais je sais que plusieurs d’entre eux s’entraînent déjà plus ou moins normalement. J’espère juste qu’ils seront prêts dès que possible.»
Fin de saison le 27 juin au plus tard
En attente de nouvelles en provenance de l’ASF qui, selon Philippe Moser, devraient tomber ce jeudi, l’Association Valaisanne de Football a prévu de se réunir avec la commission de jeu mardi prochain (ndlr : 18 mai) pour ébaucher le calendrier de cette future reprise. Le but: terminer le premier tour de tous les championnats et aller au bout de la Coupe Valaisanne. «C’est l’idée effectivement», confirme-t-il. «Il n’y a pas de raison que l’on n’y arrive pas. Dans un premier temps, on avait prévu de finir la saison le 20 juin, en même temps que l’école. Il faudra peut-être simplement compter une semaine de plus pour que tout aille à son terme.»
«Laisser des gens hors des enceintes comporte plus de risques que de les faire entrer.»Philippe Moser, chef de presse de l'Association Valaisanne de Football
Pour l’heure, comme tous les assouplissements évoqués ce mercredi, cette reprise des championnats est mise en consultation avant une éventuelle validation définitive le 26 mai prochain. D’ici là, il faudra donc prendre le risque de travailler «dans le vide» au cas où la situation venait à se dégrader et contraignait le Conseil Fédéral à se rétracter. «Ce n’est pas un soucis pour nous, on veut être positif et croire à ce retour aux terrains dès le 31», poursuit Philippe Moser. Lequel apprécie aussi la décision d’autoriser à nouveau 300 spectateurs au maximum au bord des terrains: «Cela va régler pas mal de problèmes car je ne suis pas sûr que les mesures qui avaient été demandées par le Conseil Fédéral aient été respectées dans tous les stades du canton. J’ai moi-même pu m’en rendre compte samedi dernier en assistant à un match de juniors. Mais cela ne me dérange pas du tout. Pour moi, laisser des gens hors des enceintes comporte plus de risques que de les faire entrer.»
Quid des clubs qui ne voulaient pas reprendre?
Ces potentiels assouplissements d’ici la fin du mois sont donc de plutôt bonnes nouvelles pour tout le monde…sauf pour les clubs qui militaient pour un arrêt définitif de la saison. «Ils n’auront pas le choix», déclare Philippe Moser. «Nous, on suivra le tempo qui nous sera donné par l’ASF. Certainement qu’il y aura des mécontents mais ces derniers devront se conformer à ce qu’on leur dit. Sinon, ils devront déclarer des forfaits, ce qui me semble assez ridicule.»
«On va mettre en place un calendrier qui devra se terminer le plus vite possible, en prenant en compte la réalité de notre canton.»Philippe Moser, chef de presse de l'Association Valaisanne de Football
Des sanctions planeront donc sur les éventuelles formations dissidentes. «On va mettre en place un calendrier qui devra se terminer le plus vite possible, en prenant en compte la réalité de notre canton et en sachant que beaucoup de monde sera en vacances dès le 20 juin. Mais encore une fois, si on a besoin d’une semaine supplémentaire, on l’utilisera. Et si des clubs ne peuvent pas respecter le calendrier qui est fixé, elles seront soumises aux règlements des forfaits, tout simplement», explique toujours Philippe Moser.
Le calendrier de cette potentielle reprise, entre championnats et Coupe Valaisanne, sera donc très chargé et les semaines anglaises deviendront la réalité de bon nombre d’équipes du canton. «Certaines devront disputer jusqu’à sept, huit matches. Ce n’est heureusement pas le cas de tout le monde mais c’est clair que jouer en semaine sera inévitable. Cela fera beaucoup mais on n’a pas le choix. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle», conclut Philippe Moser.
