Candide Pralong voit loin : «Si je peux rester au top de ma forme, j’espère participer aux JO»
En ski de fond, Candide Pralong sort d’un Tour de Ski particulièrement réussi. Âgé de 30 ans, le fondeur du val Ferret a obtenu ses meilleurs résultats en Coupe du Monde. De quoi envisager la suite de sa carrière de manière plus sereine.

Candide Pralong est à nouveau en pleine possession de ses moyens. Le fondeur du val Ferret a bouclé le Tour de Ski à la 34ème place du général. Il a surtout signé ses meilleurs résultats en Coupe du monde (dont une 12ème place en sprint classique) et ce n’était pas gagné d’avance.
Un retour au sommet après deux ans de galère
Victime de surentraînement - fatigue répétée, entre autre symptômes - le Valaisan s’est accroché à son rêve sportif, à sa carrière. Lâché par Swiss Ski, il a trouvé la motivation et la force nécessaires pour d’abord revenir en Coupe du monde, puis dans la foulée signer à l’âge de 30 ans, ses meilleurs résultats sur le circuit. Sur les 8 étapes du Tour de Ski, Candide Pralong est entré à 4 reprises parmi les 30 meilleurs. De retour en Valais, le fondeur a le sentiment d’avoir accompli sa mission. « C’était vraiment un Tour de Ski assez incroyable. J’étais surpris de pouvoir repartir chaque jour au combat et de pouvoir terminer en apothéose sur l’Alpe Cermis. »
Des résultats attendus et d’autres plus surprenants
Avant d’attaquer le Tour de Ski, Candide Pralong se sentait déjà très en forme. Il ne pensait pas néanmoins se montrer si régulier et si polyvalent. « Je suis surtout satisfait par les résultats en distance, soit en classique ou en skating, j’ai régulièrement réussi à rentrer dans les points. En ce qui concerne le sprint et ma 12ème place de samedi, je peux dire que j’ai eu une part de chance. Mais c’est la beauté du sport. Tous les éléments étaient réunis pour que je puisse réaliser un coup. Je relativise ce résultat en sachant que je ne suis pas un sprinter. » Ces performances confortent l’athlète dans la voie qu’il a choisie et lui donnent beaucoup de confiance pour la suite. « Cela va me permettre de courir en Coupe du Monde et aussi certainement de participer aux Mondiaux à Oberstdorf », reprend le sportif qui caresse un autre rêve. « Cela me donne beaucoup de motivation pour la suite de ma carrière. Si je peux rester au top de ma forme, j’espère participer aux JO l’an prochain. »
Une voie différente et assumée
C’est dans un rôle d’outsider que Candide Pralong s’est lancé dans cette saison 2020-2021 si particulière. Du haut de ses 30 ans, le fondeur n’est pas un novice.
« J’ai eu quelques soucis avec une certaine personne à un certain moment chez Swiss Ski, mais j’ai tourné la page. » Candide Pralong
Mais divers épisodes l’ont mené sur des chemins différents, loin du cadre de Swiss Ski, de sa structure professionnelle et parfois de ses exigences. Après avoir trouvé les ressources mentales, physiques et financières pour poursuivre sa carrière, Candide Pralong assure qu’il n’en veut à personne et qu’il n’a aucune revanche à prendre. « J’ai eu quelques soucis avec une certaine personne à un certain moment chez Swiss Ski, mais j’ai tourné la page. Désormais je progresse de mon côté avec des personnes de confiance. Cela fonctionne pour moi comme ça et c’est tant mieux. Les relations restent tout de même bonnes avec les représentants de la fédération. »
« J’ai eu la chance d’avoir des sponsors qui m’ont soutenu, même lorsque j’étais au fond du bac. » Candide Pralong
Et ces bonnes relations, il s’agit de les conserver. Car s’il se plait au contact de sa bande de potes du « Team Décathlon Experience », Candide Pralong sait que l’avenir est toujours incertain. « A long terme c’est assez délicat. Ces dernières années, j’ai toujours regardé saison après saison. J’ai eu la chance d’avoir des sponsors qui m’ont soutenu, même lorsque j’étais au fond du bac. Je les remercie d’avoir toujours cru en moi. »
Retrouvez ci-dessous notre interview avec Candide Pralong
