Candide Pralong : «J’ai un cadre qui me convient. Je suis même content d’être sorti de Swiss Ski.»
Grâce à Michel Thétaz et son nouveau sponsor valaisan, Candide Pralong peut se concentrer pleinement sur sa carrière et son principal objectif : la qualification olympique.

L’union entre Michel Thétaz, propriétaire de l’hôtel « Au Club Alpin » et Candide Pralong a été officialisée vendredi passé à Champex-Lac. C’est dans ce cadre idyllique que le sportif et l’homme d’affaires ont présenté leur vision commune.
« Michel Thétaz m’a donné, sans excès, ce qu’il me fallait pour que je puisse me préparer de mon côté. » Candide Pralong
D’un côté, l’établissement et la région s’offrent un ambassadeur local. De l’autre, l’athlète âgé de 30 ans s’octroie les ressources nécessaires pour poursuivre sa carrière. Pas de montants articulés lors de cette présentation, mais à en croire Candide Pralong, le soutien reçu représente exactement ce dont il avait besoin. « C’est compliqué de donner des chiffres, précise le sportif. Nous avons discuté avec Michel Thétaz. Je lui ai expliqué mon projet et comment je voulais m’entraîner. Il m’a donné, sans excès, ce qu’il me fallait pour que je puisse me préparer de mon côté. »
En marge de la fédération
Lors de l’hiver 2020-2021, Candide Pralong a obtenu des résultats intéressants. Plusieurs fois dans le Top 30 en Coupe du monde, le Valaisan a aussi participé aux Championnats du monde, ce qui a en quelques sortes validé son choix de carrière. « Quand Swiss Ski m’a écarté des cadres, cela m’a un peu vexé. Ce qui est normal. Une année plus tard, je peux dire que je suis content que cela se soit passé ainsi. C’est de cette manière que j’ai pu construire un environnement qui me convient. C’est même ce qui m’a permis de m’en sortir l’année dernière. »
« Chez Swiss Ski, ils m’ont mis à l’écart à deux reprises mais ils ont aussi compris que cela marchait mieux pour moi ainsi. » Candide Pralong
Au moment d’aborder la nouvelle saison, les portes de Swiss Ski se sont à nouveau ouvertes. Toutefois, Candide Pralong a préféré suivre sa route. « Avec le soutien de Michel Thétaz, je peux continuer sur ma voie, poursuit-il. Je peux m’entraîner avec mon encadrement personnel et la famille de l’hôtel Au Club Alpin. Je suis leur athlète. Nous partageons les mêmes valeurs et je suis prêt à tout donner. »
Sérénité à tous les niveaux
S’il n’a pas accepté de se joindre aux autres athlètes qui défendent les couleurs de la Suisse pour s’entraîner, Candide Pralong garde néanmoins un contact très proche avec Swiss Ski et ses entraîneurs. « Ils m’ont mis à l’écart à deux reprises mais ils ont aussi compris que cela marchait mieux pour moi ainsi. »
« J’ai moins de soucis car je n’ai plus besoin de chercher d’autres sponsors. » Candide Pralong
Désormais ambassadeur d’une marque privée, le Valaisan se sent serein pour évoluer à son rythme. Il endosse une certaine responsabilité mais refuse de parler de pression supplémentaire. « J’ai encore moins de pression et j’ai moins de soucis car je n’ai plus besoin de chercher d’autres sponsors, ajoute-t-il. »
Les JO en point de mire
L’athlète du val Ferret s’entrainera donc dans son coin, sans l’appui de la fédération. Lorsqu’il s’agira de revenir à la compétition, le fondeur valaisan aura besoin de Swiss Ski et vice-versa. « D’une part j’aimerais courir avec eux l’hiver prochain et Swiss Ski aura certainement besoin de moi pour compléter l’équipe. Cela fonctionne très bien comme ça. » Le dialogue reste ouvert.
« Je n’aime pas parler que des Jeux Olympiques. Si j’ai le niveau pour participer aux JO, j’irai. » Candide Pralong
En attendant de remettre un dossard, Candide Pralong poursuivra donc sa préparation avec son team privé. Cette formule lui a déjà permis d’obtenir de très bons résultats et doit l’amener si possible jusqu’aux JO d’hiver. Mais le fondeur du val Ferret n’en fait pas une fixation. « Je n’aime pas parler que des Jeux Olympiques. Je veux d’abord regarder de mon côté et progresser dans plusieurs domaines. De plus je n’ai aucune influence sur les performances des autres athlètes. Si en Suisse, des sportifs sont meilleurs c’est à eux d’y aller et si j’ai le niveau pour participer aux JO, j’irai. »
Candide Pralong s’accroche à son rêve olympique, sans tout focaliser là-dessus. Il s’attend néanmoins à devoir faire ses preuves dès les premières courses au mois de novembre.
Retrouvez ci-dessous l’interview de Michel Thétaz, où il évoque le soutien apporté à Candide Pralong
