Camille Rast: "Un déclic pour trouver le peu de confiance qui me manque"
Ce mardi, Camille Rast prendra le départ du géant de Kronplatz. Il y a quatre ans, en 2017, elle s'y était révélée en coupe du monde en prenant la 9e place. Après de nombreuses galères, la Vétrozaine espère à nouveau réaliser un coup d'éclat dans la station italienne.

Camille Rast, avant de prendre le départ du géant de Kronaplatz, ce mardi, vous repensez à ce 24 janvier 2017 ?
Effectivement, Kronplatz a été la première course de coupe du monde où je suis entrée dans les points et ai montré ce que je savais faire. Ce 9e rang était jusqu’à pas longtemps mon meilleur résultat en coupe du monde. Et puis la piste, je l’aime bien, elle est difficile. C’est tout ce que j’aime.
C’est un souvenir que vous vous remémorez à chaque fois que vous y retournez ?
C’est sûr que j’y pense. Les coaches me rappellent aussi que je suis capable de bien skier sur cette piste. Après, il faut savoir faire le vide et repartir à zéro. Chaque course est un nouveau départ. Il faut être présente le jour J et non pas la veille ou le lendemain.
«Mes entraineurs attendaient une performance de ma part car aux entrainements, je montrais de bonnes choses que je n’arrivais pas à concrétiser en course.»
Vous le disiez, Kronplatz est resté longtemps votre meilleur résultat. Jusqu’au 12 janvier dernier exactement, et ce 6e rang au slalom de Flachau….
Oui, ce bon résultat en Autriche m’a permis de me libérer d’une certaine pression que je me mettais moi-même, mais que je sentais aussi de la part des entraineurs. Ces derniers attendaient une performance de ma part car aux entrainements, je montrais de bonnes choses que je n’arrivais pas à concrétiser en course. Notamment en raison des dossards élevés.
Un peu plus de dix jours après Flachau, vous surfez encore sur cette vague de confiance ?
Non, plus vraiment. Je suis rapidement passé à la suite. D’autant que Flachau s’est déroulé en milieu de semaine. Le week-end suivant, on était déjà en course à Kranska Gora. On n’a pas eu beaucoup de temps pour s’entrainer entre les voyages, les tests et la météo capricieuse.
«Un bon résultat, peu importe la discipline, est bon pour la tête.»
D’autant que ce qui est vrai en slalom ne l’est pas forcément en géant… ?
Un bon résultat, peu importe la discipline, est bon pour la tête. Je sais que je peux aller de l’avant en slalom et travailler avec cette certitude à l’entrainement. En géant, j’ai plus de peine . On a eu beaucoup de blessures sur l’automne et le début de l’hiver dans l’équipe. J’ai vu quelques chutes qui m’ont rappelé ce que c’est d’être blessée. Dans ces moments, la confiance a clairement fait défaut. Mais ces derniers jours, j’ai pu travailler sur de bonnes pistes et ça m’a permis de retrouver la confiance. J’espère pouvoir le montrer en compétition.
En course justement, vous n’êtes jamais loin d’une qualification pour la deuxième manche en géant (31e et 33e à Kranska Gora, 35e à Courchevel, 33e à Söelden). Vous sentez que vous êtes tout proche ?
On parle souvent de déclic pour faire un pas en avant, franchir une étape. En géant, je peux le dire, c’est le cas. J’ai vraiment besoin d’une bonne manche qui me rassure, qui me montre que je suis capable. Je cherche encore mes marques mais j’ai pu travailler avec le team cette semaine et j’espère avoir trouver le peu de confiance qui me manque pour passer en deuxième manche.
«En géant, j’ai vraiment besoin d’une bonne manche qui me rassure, qui me montre que je suis capable.»
La confiance générale au sein de l’équipe de Suisse déteint-elle sur vous?
Oui, clairement. Au niveau du slalom, on est vraiment une équipe forte et le team spirit est génial. On est quatre filles (ndlr : Wendy Holdener, Michelle Gisin, Mélanie Meillard et Camille Rast) qui avons passé beaucoup de temps ensemble pendant les deux premières semaines de janvier. On a vraiment pu créer une ambiance, une dynamique qui nous tire vers le haut. Avec Mélanie, on profite énormément de l'expérience de Wendy et Michelle, notamment durant les entrainements. En géant, c’est un peu différent. On est huit-neuf et on ne s’entraine pas forcément toutes en même temps et au même endroit. Mais la bonne humeur reste de mise.
