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Buteur samedi contre Lucerne avec le FC Sion, Itaitinga se dévoile au micro de Rhône FM

On vous propose de mieux faire connaissance avec Cleilton Monteiro da Costa, surnommé Itaitinga, joueur offensif du FC Sion. Son parcours, ses modèles, ses ambitions. Interview.

Hugo Da Custodia
Hugo Da Custodia, Rédaction Rhône FM
11 nov. 2021, 08:00
Itaitinga
Itaitinga ©Rhône FM

Itaitinga, ce n’est pas votre vrai nom. D’où vient l’histoire de ce surnom ?
Je viens de Fortaleza au Brésil. Un jour lors d’un test que j’effectuais au sein d’un club, un entraîneur m’a demandé d’où je venais. Et j’ai vaguement pointé du doigt en disant que j’habitais près d’Itaitinga, même si je ne viens pas exactement de là-bas. Plus tard au cours d’un exercice, il a crié ce nom, Itaitinga, pour me désigner. Je ne m’étais même pas reconnu. Ce n’était pas mon prénom. Mais depuis c’est resté. Beaucoup de gens me demandent d’où sort ce surnom et je leur explique cette anecdote.

« Dieu m’a donné ce don, le fait de pouvoir jouer au football. Je l’utilise pour aider ma famille. » Itaitinga

Pourquoi avez-vous décidé de faire carrière dans le football ?
C’est une façon d’aider ma famille. Je viens d’un milieu où les gens n’ont pas beaucoup de moyens. Dieu m’a donné cette sorte de don, le fait de pouvoir jouer au football. Ce don je l’utilise pour venir en aide à mes proches.

Est-ce que vous avez un modèle, une idole absolue dans le milieu ?
C’est Adriano, l’ancien joueur de l’Inter Milan. On partage certaines caractéristiques comme le fait d’être gauchers et puissants. Avant chacun de mes matches je regarde des vidéos de lui pour m’inspirer. C’était l’un des meilleurs attaquants de sa génération. Je suis très admiratif de la force qu’il dégageait.

Quel regard est-ce que vous portez sur votre adaptation en Suisse ?
Je dois d’abord dire que je déteste le froid. Et c’est vraiment la seule chose que je n’aime pas. Pour le reste l’adaptation a été bonne. Je peux aujourd’hui exercer ma profession et c’est le principal. Après, tout est différent, la météo, la nourriture et la culture. Parfois, ce qui me manque par exemple, c’est de pouvoir aller chez telle ou telle personne pour trainer ou écouter de la musique en groupe. Ce sont des choses qui se font moins.

« Mon seul autre hobby c’est le billard. Quand mes amis brésiliens veulent venir avec moi je les emmène sinon je vais tout seul. » Itaitinga

Et qu’est-ce vous connaissez de la Suisse en dehors du football ?
Pas grand-chose je dois dire. Je suis assez casanier. J’aime bien être à la maison. Ma vie c’est un peu entraînement, maison, entraînement, maison. Lors des jours de congé mon seul autre hobby c’est le billard. Quand mes amis brésiliens veulent venir avec moi je les emmène sinon je vais tout seul.

Et est-ce que vous parlez un peu le français ?
A l’entraînement oui ! Mais le nouvel entraîneur (Paolo Tramezzani) parle anglais ou italien. Et moi je n’y comprends rien parfois. Mais il y a des joueurs qui m’aident pour la traduction. Je dois aussi avouer que s’il y avait moins de Brésiliens dans l’équipe, mon français serait sans doute meilleur. Quand j’étais en France (à Pau), il n’y avait pas de compatriotes ni des joueurs portugais. C’est là-bas que j’ai pu faire de vrais progrès.

Quels ont été les plus grands moments de votre aventure à Sion jusqu’ici ?
Sion est un club qui ne devrait jamais devoir se battre contre la relégation. Donc les moments les plus forts sont les moments où j’ai pu aider l’équipe à se maintenir. Je retiens aussi ce match contre GC (en mai 2019) lors duquel j’ai pu inscrire trois buts. J’espère toujours vivre d’autres moments comme celui-là.

Et les moments les plus difficiles ?
Je peux en citer plein mais pas un particulier. Toute les défaites en somme. Quand on gagne un match l’ambiance est différente. Le climat est différent. La semaine de travail s’en ressent. Parfois lors des longs retours en bus je repense beaucoup à certaines performances et aux choses que j’aurais pu faire différemment.

« J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec Paolo Tramezzani et son message passe avec moi. Il me donne beaucoup de confiance. » Itaitinga

Vous jouez régulièrement depuis le début de la saison. Est-ce que vous avez une explication ?
C’est une affaire de confiance, notamment de la part de l’entraîneur. J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec Paolo Tramezzani et son message passe avec moi. Il me dit de faire ce que je sais faire pour aider l’équipe. Depuis mon arrivée j’ai également progressé dans plusieurs domaines, physiquement et tactiquement. Le travail paie.

Et qu’est-ce qui vous reste à améliorer ?
Le joueur brésilien a parfois quelques difficultés pour tenir le marquage défensif. En Europe les attentes sont très élevées par rapport à ça et c’est l’un des points sur lesquels je dois travailler. C’est naturel pour un Brésilien de vouloir attaquer mais je pense que je m’améliore constamment et c’est ce qui m’importe.

« Didier Tholot est homme au grand cœur. C’est l’entraîneur qui m’a le plus marqué. » Itaitinga

Paolo Tramezzani vous fait confiance. Est-ce qu’un autre entraîneur a marqué votre parcours de footballeur jusqu’ici ?
Didier Tholot sans aucun doute. C’est un homme au grand cœur. C’est l’entraîneur qui m’a le plus marqué qui m’a transmis le plus de confiance. En six mois à Pau j’ai beaucoup appris. Nous avions réussi à sauver l’équipe de la relégation. Aujourd’hui je n’ai plus de contact direct avec Didier Tholot mais je sais qu’il prend de mes nouvelles.

Est-ce que vous sentez qu’il y a plus d’attentes de la part du public pour un joueur d’origine brésilienne ?
Oui, un peu. Le joueur brésilien est perçu différemment. Même à l’entraînement quand on fait des jeux, on n’a pas le droit à l’erreur. Si l’un de nous, manque un geste technique, il y aura toujours un coéquipier pour nous chambrer et dire que nous ne sommes pas vraiment brésiliens. Mais je n’ai pas de problème avec ça. Plus les gens parlent et plus ça me donne de l’importance.

Les gens se demandent parfois quelle est votre vraie position. Est-ce que vous pouvez nous éclairer ?
(rires)… C’est une excellente question ! Quand je suis arrivé en Suisse ma position était ailier-droit. Parce que je suis gaucher et j’aime bien rentrer dans le terrain et frapper au but. Puis est arrivé un entraîneur qui a changé tout ça. Il m’a placé de l’autre côté. J’ai fait quelques bons matches du côté gauche et c’est resté. Pour autant ce n’est pas vraiment ma position ni mon côté préféré. Moi ce que j’aime c’est jouer à droite ou alors en pointe. Comme toujours c’est l’entraîneur qui décide et moi je m’adapte. Je ferai toujours de mon mieux pour aider l’équipe.

Comment est-ce vous appréhendez la forte concurrence qui existe au FC Sion, où de nombreux joueurs offensifs se battent pour une place de titulaire ?
Pour n’importe quel joueur c’est très important d’être titulaire. Je déteste être sur le banc ou encore pire ne pas être convoqué. Pour ce qui est de la concurrence je le vis très bien. Je respecte mes coéquipiers et les décisions de l’entraîneur. Si je ne suis par titulaire cela veut dire que je dois travailler encore plus pour y parvenir.

« Le FC Sion mérite de jouer les premiers rôles et pourquoi pas l’Europa League. Chaque chose en son temps. » Itaitinga

Comment est-ce que vous voyez votre futur proche ? A Sion ou ailleurs ?
Je laisse ça avec mes agents. Chaque jour, je me concentre sur mon travail. Je me dédie à cela. Ce qui arrivera, arrivera. Si Dieu le veut je resterai ici et s’il faut partir je partirai. Mais très franchement je laisse aux personnes qui gèrent ma carrière le soin de définir ma destination. En agissant ainsi je peux garder la tête froide pour le travail quotidien. Et c’est ici que ça se passe.

Il y a peut-être un club ou vous rêveriez de jouer néanmoins ?
Cela fait sourire parfois mais je rêve de jouer pour l’Inter Milan. Comme l’a fait Adriano ! Certains me comparent à lui donc ça semble logique. C’est entre un rêve et un objectif. Mais avant cela je dois encore exploser à Sion et permettre à ce club d’atteindre ses buts. Le FC Sion mérite de jouer les premiers rôles et pourquoi pas l’Europa League. Chaque chose en son temps.

HDC
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