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"Le niveau du 400 mètres haies est stratosphérique" : Julien Bonvin avant ses troisièmes Mondiaux

Les championnats du Monde d'athlétisme débutent samedi à Tokyo. Parmi les trois Valaisans du voyage au Japon, Julien Bonvin sera le premier à faire son entrée en lice. Le récent champion suisse de 400 mètres haies se veut ambitieux, malgré une rude concurrence.

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Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
10 sept. 2025, 07:40
/ Màj. le 10 sept. 2025 à 10:35
Julien Bonvin en action lors de ses derniers Mondiaux, en 2023 à Budapest.
Julien Bonvin en action lors de ses derniers Mondiaux, en 2023 à Budapest. © KEYSTONE / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

"Je me réjouis de ce voyage. Je me sens en pleine forme et je suis très excité de pouvoir courir là-bas." Rencontré peu avant qu'il ne monte dans l'avion à destination de Tokyo, Julien Bonvin ne cachait pas son impatience. Non seulement, il va découvrir pour la première fois le pays du Soleil-Levant, mais il s'apprête surtout à disputer ses troisièmes championnats du Monde.

Routinier des grands événements

"Je suis bien plus expérimenté qu'avant de partir à Eugene en 2022", affirme le spécialiste du 400 mètres haies. "À l'époque, tout me paraissait incroyable puisque je découvrais les Mondiaux. Désormais, je sais à quoi m'attendre. Je connais les ficelles qu'il faut tirer pour performer. J'espère qu'avoir un certain vécu va payer." Un an après son baptême dans l'Oregon, le Sierrois avait remis le couvert à Budapest avant de participer aux Jeux Olympiques de Paris l'été dernier. "J'en discutais dernièrement avec mon coach. Cela fait depuis 2016 que je n'ai pas raté un grand événement, que ce soit chez les jeunes ou les élites. Être aussi régulier est une fierté. Même si certains peuvent me prendre pour un routinier, je me réjouis toujours autant de vivre ces expériences."

"Je ne me ferme aucune porte et ne me fixe pas de limites." Julien Bonvin

En 2022 à Eugene, Julien Bonvin avait été éliminé dès les séries du 400 mètres haies. L'année suivante, son aventure avait pris fin en demi-finale à Budapest. "Il est toujours difficile de prédire le niveau auquel on sera confronté avant de se rendre sur un gros événement. Chaque série est différente en fonction des conditions météos." Le Sierrois peine donc à se fixer un objectif précis avant de se rendre à Tokyo. "Le but est d'aller à fond en qualifs pour passer en demies puis d'aller à fond en demies pour viser la finale. Je ne me ferme aucune porte et ne me fixe pas de limites."

Une densité impressionnante

Ambitieux, le Valaisan sait évidemment à quel point sa discipline s'est développée ces dernières années. "Rendez-vous compte que les minimas pour ces Mondiaux étaient fixés à 48''50 alors qu'ils étaient à 49''40 pour les Jeux de Rio en 2016. Le niveau du 400 mètres haies est vraiment stratosphérique désormais. Appartenir à la génération actuelle est très excitant. Cela me pousse à courir toujours plus vite et à chercher constamment à augmenter mon niveau."

"Quand on ne parvient pas à atteindre les limites qualificatives, une crainte existe toujours de ne pas être du voyage." Julien Bonvin

Julien Bonvin a d'ailleurs décroché son billet pour le Japon grâce à son ranking mondial, après n'être pas parvenu à descendre sous la barre fatidique des 48''50. "Quand on ne parvient pas à atteindre les limites qualificatives, une crainte existe toujours de ne pas être du voyage", admet le Sierrois. "Après ce que j'ai fait aux championnats suisses, nous étions malgré tout plutôt confiants avec mon entraîneur. Faire ces minimas est toujours un stress tout au long de la saison. J'espère maintenant atteindre cette marque directement à Tokyo."

La confiance boostée par un 4ème titre national

Il y a deux grosses semaines à Frauenfeld, le Valaisan a montré qu'il était en forme en allant chercher le 4ème titre national de sa carrière. "J'y ai fait une très bonne course, même si tout n'était pas parfait. C'était super de ramener une nouvelle fois ce titre en Valais. Avant de partir au Japon, je me suis accordé un petit peu de pause avant de monter en force en faisant de gros entraînements. Cela me permet d'aborder ces Mondiaux en pleine confiance." En octroyant un peu de repos à son corps, Julien Bonvin a notamment pu évacuer les douleurs au dos qui le faisaient encore souffrir lors des championnats suisses. "Lâcher prise après avoir dû courir derrière ces minimas durant de longs mois m'a fait beaucoup de bien. Je suis prêt à mieux rebondir désormais."

"C'est le grand rendez-vous de mon année. Celui pour lequel je me suis préparé." Julien Bonvin

Le Sierrois ne le cache pas : sa saison a déjà été longue. Il assure toutefois avoir encore suffisamment d'énergie pour performer à Tokyo. "C'est le grand rendez-vous de mon année. Celui pour lequel je me suis préparé. Nous en avons également parlé avec mon coach. Il y a un an, je finissais ma saison à cette période, en étant passablement fatigué alors que là, je me sens vraiment bien. Comme si mon exercice n'avait pas encore commencé."  

Les Mondiaux, avant une autre échéance importante

Arrivé le week-end dernier au Japon, Julien Bonvin a rejoint Tsukuba, à une heure de route de Tokyo. Sur place, il dispose encore de quelques jours pour s'acclimater au climat japonais ainsi que pour…étudier.

Julien Bonvin fera son entrée en lice dans les séries du 400 mètres haies aux Mondiaux lundi prochain (12h35, heure suisse) à Tokyo. Trois jours plus tard, le jeudi 18, ce sera au tour de Lore Hoffmann d'être en action dans les séries du 800 mètres. Si elle est retenue dans le relais 4x100 mètres, la Lensarde Emma Van Camp sera quant à elle engagée le samedi 20. 

CM
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