Athlète et maman, Déborah Marti jongle au quotidien

Deborah Marti arrive au terme de sa saison 2022-2023 de Coupe du monde de ski alpinisme. Alors qu’il ne lui reste plus qu’à disputer les épreuves de Tromso en Norvège ainsi que la fameuse Mezzalama, la Valaisanne d’adoption n’est pas entièrement satisfaite de son hiver: «Je dirai que c’est un bilan en dents de scie», déclare-t-elle. «J’ai plutôt bien commencé avec la compétition de Val Thorens en fin novembre. Par la suite, c’était plus compliqué. J’étais assez déçue de mes performances dans les semaines qui ont suivi. Maintenant voilà, il ne me reste plus que deux semaines de compétition et je n’ai plus grand-chose à jouer. Pour moi, ça sera que du bonus. Je vais tout faire pour prendre un maximum de plaisir dans chacune de mes sorties, et clôturer cet hiver avec une bonne performance.»

«Quand j’arrive à prendre un peu de recul, je suis consciente des belles que j’ai réalisées» Déborah Marti

Si elle se montre assez sévère envers elle-même, la Valaisanne d’adoption admet tout de même avoir réussi de belles choses. «Quand j’arrive à prendre un peu de recul, je suis consciente des belles choses que j’ai réalisées», affirme-t-elle. «Il me faut un peu de temps pour conscientiser, analyser. Si je réagis à chaud après la course, je suis souvent déçue car mon objectif c’est le podium ou la victoire. Maintenant, j’ai quand même réalisé une 6ème et une 7ème place. J’ai aussi accroché plusieurs tops 10. Alors oui dans l’ensemble c’est intéressant. Après, je voulais et je pensais faire mieux. Maintenant, le point positif c’est que je vois là où je peux m’améliorer pour les saisons à venir.»

Athlète et maman à plein temps

Au-delà des combats que Deborah Marti mène chaque semaine sur les pistes, elle doit aussi jongler avec sa vie de famille. Maman d’une petite fille, la Valaisanne d’adoption doit souvent concilier sport et famille. Pas une mince à faire en matière d’organisation. «Je fais de mon mieux, mais ça n'est pas tous les jours faciles», explique-t-elle. «Cette année, elle aura deux ans donc je peux quelques fois la laisser avec mes parents ou mes beaux-parents. Après, c’est souvent sur des plus longues durées que ça devient problématique. Par exemple, j’ai dû m’absenter deux semaines pour les championnats du monde. On a senti qu’il ne fallait pas le faire plus longtemps et ne pas le faire souvent. Autant pour elle que pour nous, c’était très dur.»

«L’année dernière, j’avais une nounou. C’était un luxe, mais un luxe que je n’ai pas pu me permettre cette année» Déborah Marti

Une situation d’autant plus compliquée a gérer, que la saison dernière, Déborah Marti avait pris sa fille avec elle durant toute la saison. «L’année dernière, j’avais une nounou. C’était un luxe, mais un luxe que je n’ai pas pu me permettre cette année. Heureusement, j’ai des proches sur qui je peux compter et c’est très important pour moi.»

Le Valais, son canton d’adoption

Originaire de Genève, Déborah Marti vit en Valais depuis très longtemps. Au fil des années, ce canton a pris beaucoup d’importance à ses yeux. «C’est le plus beau canton au monde...après Genève», plaisante-t-elle. «Plus sérieusement, j’ai un lien très fort avec le Valais. Car oui je suis née et j’ai grandi à Genève, mais ma maman est Haut-Valaisanne. Donc j’ai du sang de cette région en moi. Ensuite, j’ai fait mes cinq ans de collège à Brig. Et depuis, je ne l’ai plus jamais quitté ce Valais. J’y ai passé toutes mes vacances et c’est ici que j’ai appris à skier. Je suis très attaché aux montagnes et à la culture valaisanne.»