Après avoir frôlé le titre dès sa première saison, le SHC Valais féminin repart avec ambition
Né d'un rapprochement entre les Sierre Lions et le SHC Diabla, basé à Dorénaz, le SHC Valais féminin entame sa deuxième saison d'existence ce week-end. Vice-championnes en titre, Céline Apothéloz et ses joueuses veulent à nouveau jouer les premiers rôles.

L'histoire aurait pu être parfaite. Tout juste créé suite à une union entre les Sierre Lions et le SHC Diabla, le SHC Valais féminin était très bien parti pour décrocher le premier titre de son histoire dès sa…première année d'existence. L'équipe avait remporté tous ses matches de saison régulière avant de s'imposer 4-2 face à Bettlach-Seetal en demi-finale du Final Four du championnat. Et là, patatra. Les joueuses du duo Céline Apothéloz-Quentin Sollioz ont trébuché sur la dernière marche vers le sacre. Pourtant à domicile, sur leur terrain de Sierre, elles se sont inclinées 4-5 après prolongations face aux Soleuroises de Granges.
"Sur le moment, évidemment qu'il y avait de la déception. Il nous a manqué la cerise sur le gâteau. Mais avec du recul, ce qu'on retient surtout, c'est la fierté d'avoir réalisé une telle saison." Les propos de Tess Décaillet, l'une des leaders de l'équipe, sont immédiatement partagés par sa coach. "Je savais que nous avions des joueuses de qualité à disposition, je pensais que nous ne finirions pas au fond du classement, mais je n'imaginais pas que nous remporterions tous nos matches", admet Céline Apothéloz. "Réunir les deux clubs pour ne former qu'une seule équipe et arriver jusqu'en finale, c'était une vraie belle surprise."
Premier objectif : les playoffs
Cette première saison réussie a forcément donner des idées et des envies au SHC Valais féminin. Tess Décaillet et ses coéquipières lanceront leur nouvel exercice par la réception des Bernoises de Kernenried/Zauggenried dimanche dès 10h30 à Dorénaz. "C'est la nouvelle équipe de ce championnat. Difficile de savoir à quoi nous attendre. Au fond de nous, l'idée est toujours de viser le titre, mais la première étape sera de nous qualifier pour les playoffs."
C'est l'une des nouveautés instaurées cette année dans le championnat féminin. Plutôt que de s'affronter dans un Final Four sur un seul jour, les quatre meilleures des sept formations engagées au terme de la saison régulière disputeront des playoffs. Les demi-finales et la finale se décideront dans une série au meilleur des trois actes. "C'est une très bonne chose", se réjouit Céline Apothéloz. "Au-delà de ce qu'on a vécu ce printemps, car nous aurions aussi pu trouver ce système parfait si nous avions remporté le dernier match, je trouve qu'il est plus juste de décider de l'issue d'un championnat relativement long sur plusieurs rencontres qu'en un seul jour."
À 5 contre 5 ou 4 contre 4
Deux autres décisions ont été prises en amont du nouvel exercice : l'instauration de la règle du hors-jeu et la possibilité pour chaque équipe de décider de jouer à quatre ou cinq joueuses.
Le SHC Valais féminin a donc fait le choix de miser sur le streethockey à 4 contre 4. Plusieurs joueuses ayant quitté l'équipe durant l'été, cette option était la plus adaptée à la taille de l'effectif. "Pour l'instant, nous avons quatorze joueuses. En accueillir deux ou trois de plus nous donnerait un peu d'air, mais il faudrait un contingent d'une vingtaine de filles pour qu'on puisse jouer à cinq", explique la coach, qui relève que trouver de nouvelles forces est un challenge permanent. "Celles qui ont des enfants ont forcément des obligations familiales qui passent en priorité alors que les plus jeunes qui sont encore aux études peuvent aussi renoncer à s'engager."
Si les déplacements pour jouer les matches, la plupart du temps jusqu'en Suisse-allemande, peuvent également en refroidir certaines, Céline Apothéloz rappelle que la moitié des rencontres se jouent à domicile. "Et nous n'avons qu'un seul entraînement par semaine. La charge n'est donc pas si conséquente que ça." Véritable passionnée de son sport, qu'elle pratique non seulement avec le SHC Valais féminin, mais aussi au sein de l'équipe mixte du SHC Diabla, Tess Décaillet tient à adresser un message à de potentielles futures coéquipières.
Tess Décaillet prend tellement de plaisir une fois sur le terrain qu'elle repousse chaque année sa décision de dire stop. "Nous sommes plusieurs dans ce cas, à dire que nous voulons arrêter, mais à ne pas arriver à le faire", rigole celle qui pourrait vivre en fin de saison les deuxièmes championnats du Monde de sa carrière avec la Suisse. Après ceux organisés à Viège et Rarogne en 2024, la prochaine édition se tiendra en République Tchèque. "Nous sommes plusieurs au sein de l'équipe à avoir fait les sélections et à espérer être du voyage. Cela pourrait être un beau moyen d'arrêter, mais comme les prochains Mondiaux auront lieu au Canada…"
Pas besoin d'aller au bout de sa phrase pour qu'on comprenne où elle veut aller.
Appel à joueuses
À l'aube de sa deuxième saison d'existence, le SHC Valais féminin recherche donc toujours de nouvelles joueuses pour garnir ses rangs. "Nous accueillons toutes les filles qui sont intéressées à pratiquer un sport d'équipe avec le plaisir comme maître-mot", affirme Céline Apothéloz, désormais seule coach de la formation valaisanne. Elle invite chaque renfort éventuel à prendre directement contact avec elle au 078 698 49 87. Les entraînements ont lieu tous les jeudis soirs de 19h30 à 21h30, en alternance entre Sierre et Dorénaz.