50 ans de Sierre-Zinal: le parcours originel est resté
La mythique course des Cinq 4'000 fête sa 50ème édition cette année. Pour l’occasion, on vous propose de découvrir ou de redécouvrir en trois épisodes, l’histoire de Sierre-Zinal en compagnie de son créateur, Jean-Claude Pont.

«Ce parcours est absolument superbe et c’est la clé du succès», déclare Jean-Claude Pont. Après avoir retracé la genèse de la course des Cinq 4'000, le fondateur de l’épreuve nous a embarqué dans une visite guidée à travers ce tracé qui était déjà là, sans que personne ne s’en n’aperçoive. À travers ces chemins que «les bipèdes», comme il les appelle, ont tant de plaisir à arpenter, en courant si possible. Dans un ton provocateur et néanmoins amical, on demande au père de Sierre-Zinal pourquoi il n’avait pas lancé une course entre Granges et Chandolin, ou entre Vercorin et St-Luc par exemple. «D’abord ma mère est née à Zinal. Mon père à St-Luc et moi à Sierre. Sierre-Zinal c’était déjà ma vie. Quelque soit l’attrait de Vercorin ou Grimentz, je n’avais aucune raison d’y aller», explique-t-il avec malice. «J’avais aussi la folie des grandeurs. De Sierre à St-Luc ce n’était pas assez. De Chandolin à Zinal, pareil.»
Un parcours complet
Toujours sur le ton de la plaisanterie, Jean-Claude Pont ajoute. «Tous les ingrédients étaient réunis. Il y a d’abord une dénivellation importante. Ensuite, le paysage s’ouvre et ça devient roulant. Comme disent les participants, on termine par une descente affolante. C’était complet. Sierre-Chandolin, il aurait manqué une mamelle. Chandolin-Zinal, la même chose. Les deux mamelles c’est quand même mieux qu’une seule.» Avec ses métaphores et ses jeux de mots, Jean-Claude Pont enchaîne. «Je l’ai courue 42 fois. Et un organisateur qui court, ce n’est pas courant.» Le guide, à plusieurs titres puisqu’il exerçait aussi ce métier, nous embarque donc sur ses chemins, avec au passage quelques anecdotes.
