50 ans de Sierre-Zinal: Cinq 4’000 et les autres slogans
La mythique course des Cinq 4'000 fête sa 50ème édition cette année. Pour l’occasion, on vous propose de découvrir ou de redécouvrir en trois épisodes, l’histoire de Sierre-Zinal en compagnie de son créateur, Jean-Claude Pont.

«Profondeur et légèreté», ça aurait pu être un des slogans de Sierre-Zinal. Profondeur pour les pensées de son fondateur Jean-Claude Pont, légèreté pour ses jeux de mots. Heureusement, le créateur de la course n’a pas eu besoin de nous pour mettre sa patte, pour installer sa philosophie, pour laisser sa marque, durable, sur cette épreuve devenue mythe. «Rigueur et fantaisie», «le cœur avant le chrono», voilà quelques devises trouvées par l’ancien président du comité d’organisation, qui a veillé, par ses paroles et par ses actes, à ce que l’épreuve reste fidèle à son esprit d’origine. «Sierre-Zinal, une grande famille», encore un mantra, repris avec soin par ses successeurs. «Ils l’emploient, en veux-tu en voilà, ils l’ont dans les gènes», appuie Jean-Claude Pont. Après avoir listé, de manière non exhaustive, des tas de concurrents qui sont venus et revenus plus de 30 fois, le père de l’épreuve revient à l’essentiel. «Il y avait dès le départ, l’idée d’un grand repas en commun. C’est resté. On ne met pas les vainqueurs en évidence, il n’y a pas de vedettes. La famille et la fidélité sont des éléments forts qui font partie de l’image de la course.»
Le synonyme devenu référence
Autre fierté de Jean-Claude Pont et pas des moindres, il a réussi à remplacer le nom de Sierre-Zinal par un synonyme inventé par ses soins. Il est parvenu à imposer, presque à déposer comme une marque, la référence des Cinq 4'000, en lien avec les sommets de plus de 4'000 mètres visibles depuis le parcours: Weisshorn (4’505m), Zinalrothorn (4’221m), Obergabelhorn (4’063m), Cervin (4’478m) et Dent Blanche (4’357m). Au départ, cette appellation n’était pourtant qu’une idée visant à fidéliser les participants. Comme si ces derniers devaient arriver au bout d’un puzzle imaginaire pour compléter le quintet magique. L’explication complète vaut le détour.
