« Pas d’héliski en montagne, encore moins dans les sites protégés ! »
Le Valais, eldorado de l’héliski. Mais cette pratique semble avoir un impact sur la faune, qui fuit les sites censés être protégés. C’est pour condamner cette pratique, jugée néfaste pour l’environnement, que l’organisation de protection des Alpes Mountain Wilderness Suisse s’est réunie le 14 avril.
Les activistes souhaitent ainsi envoyer un signal : mieux protéger le climat et combattre les nuisances sonores inutiles. Car à ce jour, il existe en suisse 40 places d’atterrissage pour la pratique de l’héliski. Celle du Petersgrat qui culmine à 3'131 m d’altitude entre les cantons du Valais et de Berne est l’une d’entre elles. Les vols touristiques y ont même augmenté de 40% entre 2016 et 2021, selon le communiqué de l'organisation.
C’est sous la place d’atterrissage du Petersgrat que les activistes se sont réunis. « Par notre action, nous voulons souligner que la Suisse est en train de devenir un pôle d’attraction pour l’aviation de loisir dans les Alpes – ce qui ne peut pas être dans notre intérêt », informe dans le communiqué Maren Kern, directrice de l’organisation.
Car en 2021, les vols en hélicoptère ont atteint leur niveau le plus élevé en cinq ans. Le ballet des rotors pourrait avoir un impact néfaste sur la faune locale. « Chaque année, 15'000 personnes se font transporter en montagne uniquement pour faire de l'héliski, pendant que les glaciers fondent », ajoute cette dernière.
Pas dans les zones protégées
Face à des espaces naturels intacts de plus en plus sous pression par le réchauffement climatique, l’organisation Mountain Wilderness Suisse veut agir. Elle exige que soient au moins supprimées les places d’atterrissage en montagne situées dans les zones protégées.
Le conseiller national Vert Christophe Clivaz est du même avis. Il a d’ailleurs déposé une interpellation à l’attention du Conseil fédéral dans le but notamment de savoir quel est l’impact de l’héliski sur la faune sauvage en Suisse ou de son impact carbone. Car à ce jour, les émissions liées à l’héliski n’ont encore jamais été chiffrées. Et le Valais est l’épicentre de ce loisir.