« Contre Zurich, je n’ai pas reconnu mon équipe » : Paolo Tramezzani
Après un mois d’octobre délicat, ponctué par une seule victoire, le FC Sion devra donner un dernier coup de collier avant le début de la Coupe du monde. Bâle, Wil et St-Gall sont au menu des 10 prochains jours.
Paolo Tramezzani sera de retour aux affaires ce week-end. Privé de banc en raison de sa suspension, l’entraîneur du FC Sion veut retrouver son équipe dans tous les sens du terme. Physiquement, au bord du terrain, d’une part. Et la retrouver dans ce qu’elle a pu produire de plus juste, de meilleur depuis le début de la saison. Les trois derniers matches officiels de 2022 définiront en grande partie les attentes pour l’année prochaine.
Le creux d’octobre
Après la séquence qui attend le FC Sion d’ici au samedi 12 novembre (Visite à Bâle, à Wil en Coupe puis réception de St-Gall), le football suisse se mettra en pause pendant trois mois. Trois longs mois pendant lesquels entraîneurs et joueurs auront tout le temps de penser à leur première moitié de saison. Avant de dresser le bilan intermédiaire, il s’agira donc d’engranger des points. Car le mois d’octobre a été maigre en résultats (5 points dont une seule victoire contre Lucerne) et relativement pauvre au niveau du jeu. Référence aux deux défaites face à Winterthour et à celle plus décevante encore contre Zurich dimanche dernier à Tourbillon.
« Beaucoup de choses se jouent dans la tête des joueurs. Et si nous voulons ouvrir une nouvelle page, il faut travailler sur l’aspect mental. » Paolo Tramezzani
L’entraîneur du FC Sion, suspendu le match passé, a assisté de loin à ce revers. Son constat est sans appel. « Je n’ai simplement pas reconnu mon équipe, se désole-t-il. Quand on présente un match comme celui à Berne et une semaine plus tard une prestation comme ça face à Zurich, c’est quasiment incompréhensible. » Comment expliquer une telle défaillance ? « C’est une question mentale, répond-il. Ce n’est pas simplement en raison de la volonté ou de l’intensité. Beaucoup de choses se jouent dans la tête des joueurs. Et si nous voulons ouvrir une nouvelle page, il faut travailler sur cet aspect mental, c’est très clair. »
De l’entraînement jusqu’au match
Le constat est clair, la réponse à apporter un peu moins. L’entraîneur italien n’en n’est pas à son premier moment délicat à la tête du FC Sion. Son crédo a toujours été, et restera, le travail. « Je ne suis ni un psychologue, ni un psychanalyste, encore moins un coach mental. Je sais que la route pour faire évoluer la mentalité est très longue. Et pourtant tout le monde travaille dur. »
« Ma plus grande déception c’est de ne pas réussir à récolter les fruits de ce qu’on fait à l’entraînement lors des matches. » Paolo Tramezzani
Impuissant sur la touche quand les choses ne tournent pas rond, Paolo Tramezzani l’est encore davantage quand il ne peut pas s’asseoir sur le banc. Bien plus que la suspension dont il a écopé, le coach italien se montre agacé par un aspect bien précis. « Ma plus grande déception c’est de ne pas réussir à récolter les fruits de ce qu’on fait à l’entraînement lors des matches. L’enthousiasme, la volonté, nous l’avons et d’un coup tout disparait. Trop facilement. »
Bâle pour se relancer
« Forts contre les forts, faibles contre les faibles », la formule de Paolo Tramezzani reflète tout ce qu’il pense de l’attitude de son équipe. Sans enlever du mérite à Zurich ou Winterthour, le Transalpin met le doigt sur cette incapacité à gérer les matches où son équipe est particulièrement attendue.
« Si on va à Bâle jouer pour un match nul, la défaite est quasiment assurée. » Paolo Tramezzani
Et malgré une forme tout aussi chancelante, le FC Bâle entre dans une autre catégorie. L’espoir de faire un bon match renaît. « Si on va à Bâle jouer pour un match nul, la défaite est quasiment assurée. On ne va pas refaire l’histoire, cela fait plus de 25 ans que nous ne gagnons pas en championnat sur ce terrain, contre YB c’est 26. On sait ce qui nous attend. Nous les avons déjà battus une fois cette saison. Je me réjouis simplement de retrouver mon équipe, courageuse, la même qu’à Berne. » À Bâle comme à Berne, le FC Sion ne sait plus gagner en championnat depuis de très longues saisons. Parviendra-t-il à ramener des points du Parc St-Jacques ? Réponse ce dimanche dès 16h30.