Benoît Bender, le politicien qui vient jouer des coudes dans l'arène sportive
Première grande décision pour le tout fraîchement nommé président du Martigny-Sports. En poste depuis un mois seulement, Benoît Bender a choisi le nouvel entraîneur de l'équipe première. Rencontre avec ce Martignerain de 50 ans, tout surpris de se retrouver là.
En football, un nouvel homme fort a pris les rênes du Martigny-Sports depuis un mois: Benoît Bender. Ce Martignerain de 50 ans est bien connu au coude du Rhône. Patron d’une fiduciaire, il est actif dans le milieu politique. Après avoir notamment assumé la vice-présidence de la ville de Martigny – de 2008 à 2016 –, il est actuellement député au Grand Conseil.
«Je prends ce défi comme il vient, de manière sereine et positive.»
Encadré par une «équipe extraordinaire»
Depuis le 6 novembre, le voilà président d’un club de foot. Après avoir déjà pris ses responsabilité et nommé Damien Claivaz comme nouvel entraineur de la première équipe, il est convaincu que son expérience politique lui servira dans ce nouveau mandat. «Avec l’expérience que j’ai, qu’elle soit politique, relationnelle ou économique, évidemment que ça aide pour reprendre un club. Donc ça ne me fait absolument pas peur, surtout avec l’équipe extraordinaire qui s’est mise en place derrière moi. Après, c’est vrai qu’il peut y avoir des similitudes avec la politique… mais je prends ce défi comme il vient, de manière sereine et positive.»
Benoît Bender est un enfant du Martigny-Sports, club au sein duquel il a joué, puis entrainé. Reste que le retrouver dans le fauteuil de président deux mois seulement après être entré dans le comité, cela peut paraître surprenant. Le politicien l’avoue lui-même, rien ne le destinait à occuper cette place. Mais le soutien d’une équipe compétente l’a convaincu à se lancer dans l’aventure.
«Je n’ai même pas réfléchi à la situation sportive ou au COVID avant de prendre le poste car je suis un homme toujours optimiste.»
Et ni la situation sportive de la première équipe, lanterne rouge de Première ligue avec trois points en neuf rencontres, ni la pandémie n’ont découragé Benoît Bender. «Je n’y ai même pas réfléchi car je suis un homme toujours optimiste», assure-t-il. «Ça fait très longtemps que je suis engagé à beaucoup d’endroits, je suis sûr qu’on va réussir. Et si on devait échouer, on fera avec et on corrigera le tir. Je le répète que je suis un optimiste et je n’ai pas fait ces calculs-là.»
«Nous sommes en Première ligue et n’avons pas d’autres ambitions que celle-ci aujourd’hui.»
Diriger le Martigny-Sports, c’est aussi prendre le pari de se développer dans l’ombre du FC Sion qui attire tout et tout le monde. «On n’est pas comparable», reconnait le nouveau président. «Le FC Sion a une grande valeur pour le Valais et l’ensemble des sportifs. Donc qu’on aime ou qu’on n’aime pas le FC Sion, il faut être très clair que c’est un club phare et c’est extrêmement important qu’il existe. Nous, nous sommes en Première ligue et n’avons pas d’autres ambitions que celle-ci aujourd’hui. D’ailleurs nous devons nous sauver. Je crois qu’on ne se rend pas compte du fossé qui existe entre le FC Sion et notre petit club.»
Une AG à organiser
Sur le plan statutaire, Benoît Bender est pour l’instant nommé ad intérim. Sa nomination doit être validée par l’assemblée générale du club. Reportée cet automne en raison de la situation sanitaire, elle se tiendra dès que possible, peut-être en janvier prochain déjà.