Des cas toujours plus compliqués confiés à l'institut Saint-Raphaël
Après une année 2021 marquée par de fortes turbulences, le travail a pu reprendre au sein de l'institut Saint-Raphaël à Sion et Champlan. Celui-ci fait toutefois face à des jeunes aux situations toujours plus compliquées.

Les turbulences font partie du passé à l’institut Saint-Raphaël, à Champlan.
L’année 2021 avait été très mouvementée pour l’institution, qui accueille des jeunes en difficultés, présentant, notamment de graves problèmes de comportement. En plus de la pandémie de coronavirus, elle avait dû se séparer de son directeur, accusé de gestion déloyale et poursuivi en justice. Depuis, c’est Patrice Mabillard – à la tête de Saint-Raphaël jusqu’en 2006 – qui a repris du service.
« Aujourd’hui, c’est le moment de pouvoir tourner la page et d’aller de l’avant »
Patrice Mabillard, directeur de Saint-Raphaël
Des bases saines pour Saint-Raphaël
Il a tiré vendredi un bilan très positif de cette année 2022, lors de l’assemblée générale de l’institution. Il a notamment salué le travail de la centaine de collaborateurs de l’entreprise. Et souligné le fait que l’ancienne équipe avait laissé une « institution qui était saine ». Cela a énormément facilité le travail lors de la transition, assure-t-il.
Son interview :
L’institut Saint-Raphaël dispose de quatre structures entre Sion et Champlan. Cela représente une septantaine de lits en internat. Plus de 300 enfants, un record, ont par ailleurs été suivis par des éducateurs en milieu ouvert, au sein de leurs familles l’an dernier.
Des cas toujours plus compliqués
Mais les cas confiés aux bons soins de Saint-Raphaël se complexifient. Aux troubles du comportement s’ajoutent désormais des phobies scolaires ou des problématiques pédopsychiatriques. Si bien qu’aujourd’hui, plus d’une moitié des élèves sont sous médication, afin de pouvoir vivre une vie « plus ou moins normale », selon le directeur.
Son interview :
Les défis sont donc nombreux pour l’institution qui doit s’adapter à cette nouvelle réalité. Il faut notamment affiner la prise en charge individuelle dans un contexte de groupe, explique Patrice Mabillard.
« On doit inventer une nouvelle forme de prise en charge, peut-être une nouvelle pédagogie aussi, créer de nouveaux moyens pour prendre en charge ces jeunes »
Patrice Mabillard, directeur de Saint-Raphaël
Son interview :
A noter que cette assemblée générale a été suivie par la remise du prix du mérite, décerné par le club Kiwanis et du prix Entreprise, de la société Biner et Bitschnau. Ces distinctions récompensent un jeune méritant de chacune des quatre structures de l’entreprise.