Les cybercriminels ont-ils un temps d'avance sur nous ?
Stéphane Koch, notre spécialiste du numérique, est passé dans nos studios pour nous offrir une fois de plus ses lumières sur la cybercriminalité.
Les cybercriminels ont-ils un temps d'avance ? C’est le sujet du jour !
Il est clair que les cybercriminels sont des experts dans le domaine de l’informatique, mais malheureusement, l’affirmation « ils ont un temps d'avance » résonne comme un déni de responsabilité, et quelque part, adouber la compétence informatique qu’ils détiennent.
Des personnes compétentes
En Suisse, nous avons des personnes tout à fait compétentes, performantes, éduquées technologiquement parlant tout comme ces cybercriminels. Notre pays ne manque pas d’expertise, mais d’experts ! Les moyens que l’on met à disposition et la création d’un cadre qui prédispose un nombre plus important d’experts ne sont pas suffisants.
L’exemple de l’Estonie & l’éducation
Stéphane Koch souligne que l’Estonie, et la manière dont le pays a éduqué sa population, commence dès l’âge de sept ans dans le domaine de la cybersécurité et donc, des programmes qui touchent à cette éducation numérique, spécifiquement orientée sur la cybersécurité sont extrêmement importants. De nos jours, le monde entier est confronté à du cyberharcèlement, et de manière générale, cet aspect est négligé !
Plan d’éducation au numérique
Selon Stéphane Koch, il y a la nécessité d’intégrer en plus du plan d’éducation numérique, cet aspect de cybersécurité renforcé et que cette expertise soit évaluée à travers des examens à l’école !
La sécurité des entreprises
Il existe des programmes d’incitation pour les entreprises en Suisse, notamment ceux du centre de traitement sur la cybersécurité ! Des moyens sont mis en place pour que ces programmes évoluent - mais toutes proportions gardées - ne sont pas au niveau de certains organismes en France qui fournissent des contenus de formations destinées aux entreprises, pour qu’elles soient sensibilisées de manière plus efficiente.
Et pourquoi pas en Suisse ?
Stéphane Koch souligne qu’il serait essentiel d’avoir, tout comme en France, des experts nationaux qui interviennent dans les entreprises qui sont validées par des organes gouvernementaux. Pourquoi ne pas mettre des structures semi-privées, public privées, des partenariats en place pour que certains experts puissent intervenir en entreprises dans les différentes régions, à des coûts forfaitaires, pour les accompagner dans la cybersécurité.
Les connaissances
Et puis… il y a l’importance des structures d’éducation pour que les personnes arrivent dans des entreprises avec un niveau de connaissances minimum évaluées et sanctionnées par des examens. Ainsi, les entreprises pourront se dire : « La personne que j’engage à déjà ce niveau dans le domaine de la cybersécurité ».